jeudi 6 janvier 2011

La suite de nos révélations sur l'élection en Côte d'Ivoire

Révélations sur le résultat des élections en Côte d'Ivoire pour mieux comprendre ce qui se passe...

Des anomalies  troublantes  dans les chiffres de la participation, au second tour du scrutin présidentiel  en Côte d’Ivoire
L’examen attentif  du taux de participation  au second tour de l'élection  présidentielle  ivoirienne laisse apparaître  de troublantes  anomalies entre les chiffres annoncés immédiatement  après le scrutin -le lundi 29 novembre et les jours suivants-,  faisant état d’une participation autour de 70 % des électeurs  et ceux proclamés le jeudi 2 décembre à l’Hôtel du Golf,  par Youssouf Bakayoko, le président de la Commission électorale indépendante (CEI) qui indiquent une participation  de 81%.
Immédiatement après le second tour, le lundi 29 novembre et les deux jours suivants, des voix autorisées de la CEI, largement reprises par les agences de presse AFP, AP, Reuters et les médias internationaux, ont évoqué  une « forte baisse de la participation » à l’élection présidentielle. Un sentiment partagé par la plupart les observateurs présents sur le terrain.
Ainsi, le vice-président de la CEI, Amadou Soumahoro, annonçait aux médias le lundi 29 novembre :
« Le taux de participation au second tour de la présidentielle dimanche se situe autour de 70%, en baisse par rapport au premier tour le 31 octobre où elle avait atteint 83% »
Sur la chaîne nationale RTI Amadou Soumahoro indiquait encore: « Nous sommes surpris que le taux soit aussi élevé, contrairement à ce que nous pensions hier (dimanche). Nous craignions que nous n’atteignions même pas les 60% de taux de participation »
Cette annonce est reprise sous une forme ou une autre par l'ensemble des médias, y compris France24. Elle figure, bien entendu, sur l'ensemble des sites ivoiriens, dont le plus important d'entre eux (et proche d'Alassane Ouattara) www.abidjan.net .
La déclaration  de  M. Soumahoro  confirme  celle du porte-parole de la CEI, Bamba Yacouba le lundi 29 novembre 2010 qui déclare: « pour ce second  tour de la présidentielle, le taux de participation qui est d'environ 70% est en baisse  par rapport à celui du  premier tour qui s'élevait à plus de 80% »
Le mandat de la CEI a expiré le mercredi 1er décembre à minuit. La constitution ivoirienne  prévoit  alors qu'il appartient  au Conseil constitutionnel  d'examiner les recours et de proclamer les résultats, avant certification par le représentant spécial du SG de l'ONU, M. Youn-Jin Choï.
Or, coup de théâtre :  le jeudi 2 décembre à 15h00, M. Youssouf Bakayoko, dont le mandat de président de la CEI avait expiré depuis minuit,  a été conduit au siège de campagne d'Alassane Ouattara à l'hôtel du Golf,  sous escorte armée d'éléments  des FN (rébellion).
Là, devant Alassane  Ouattara et Guillaume Soro, Henri Konan Bédié n’étant pas là et en l'absence de la majeure partie de la presse ivoirienne, le président de la CEI  a présenté aux rares journalistes étrangers présents des résultats  correspondant  à une participation  de 81,1% :
Bureaux de vote : 19854
Inscrits : 5 784 490
votants : 4 689 321
blancs et nuls : 99 147
Laurent Gbagbo : 2 107 055
Alassane Ouattara : 2 483 164
La différence de voix est de 376 109 en faveur d'Alassane  Dramane Ouattara. Celui-ci obtiendrait alors 54,1 % des suffrages exprimés, contre 45,9 % à Laurent Gbagbo.
Maintenant que la pression électorale  est retombée, il est légitime de s’interroger  sur cet écart surprenant  entre la participation  estimée peu après la fermeture des bureaux de vote, confirmée par la CEI et par l'ensemble des observateurs   et celle annoncée trois jours plus tard par la CEI à l’Hôtel du Golf. Cette différence est de 11 points soit 636293 électeurs supplémentaires. Or, à l'évidence, personne n'a voté après la fermeture des bureaux de vote...
En déduisant 2,1 % de bulletins blancs et nuls (taux indiqué par la CEI)  on arrive à environ 625 000 suffrages exprimés  qui sont tombés du ciel entre la clôture du scrutin et le jeudi 2 décembre. A comparer avec une avance de 376 109 voix en faveur d'Alassane Ouattara selon la CEI.
On peut donc raisonnablement penser les résultats annoncés par M. Youssouf Bakayoko (possiblement sous la contrainte de son escorte en armes) ne sont ni sincères ni véritables. Et que la certification des résultats par le représentant spécial du SG de l'ONU, M. Choï, s'est faite sur une base truquée.
IL semble d'ailleurs que cette incertitude sur la validité de la certification ait été à la base de la détermination de la Russie à refuser toute résolution du Conseil de sécurité en ce sens, celui-ci devant se contenter d'une simple déclaration, certes très dure dans le ton, mais non contraignante.
Pour préserver la démocratique  en Côte d’Ivoire et trouver une issue à l’impasse politique  actuelle, il donc indispensable  qu’un réexamen objectif des chiffres du scrutin  aboutisse à la reconnaissance par l'ONU d'une erreur de certification, son représentant ayant probablement été abusé. Une annulation totale des résultats du second tour est alors possible avec fixation d'une nouvelle date. C'est le plus sûr moyen de sortie de crise.
Source: Kernews

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