mardi 4 janvier 2011

Rdc : De quoi ont peur Kabila et compagnie ?


Joseph Kabila , président de Rdc (Ph DR)










(AfriSCOOP Analyse) —La Rdc entre déjà à reculons dans l’année 2011 par le truchement de velléités verbales de ses gouvernants qui veulent réviser les règles d’un jeu électoral qui est déjà implicitement lancé.
Le pouvoir de Kinshasa ne veut pas que le syndrome de la victoire caressée et non obtenue par Laurent Gbagbo, lors du premier tour de la présidentielle ivoirienne, le contamine. Dans la perspective de la présidentielle de novembre 2011, le régime du Pprd envisage de modifier la Constitution congolaise.
A terme, il ne sera donc plus question d’organiser une présidentielle à deux tours comme c’était le cas en 2006. Les principales raisons évoquées par le Pprd sont le coût d’un scrutin à deux tours et les violences qu’il a engendrées en Guinée et en Côte d’Ivoire en 2010. Lorsqu’on veut mettre en place une orthodoxie financière dans un pays qui continue de se relever de longues années de guerres multiformes, quoi de plus normal ! Cependant, à voir les choses de près, la réalité est toute autre.
Kabila redoute l’union de l’Opposition congolaise !!!
A Kinshasa, on fait visiblement déjà les calculs électoraux. Car, il est facile de se rendre compte que l’étau de l’Opposition est en train de se resserrer autour du président sortant, en prévision du scrutin présidentiel dans onze mois.
D’une part, le Mlc (principal parti d’opposition et de Jean-Pierre Bemba) demeure un grand rival sur la scène politique congolaise. D’autre part, Etienne Tshisekedi, éternel opposant congolais, s’est déjà lancé dans la bataille, en prévision du scrutin de novembre 2011, après un retour populaire au pays. Sans oublier que le parti présidentiel vient de perdre un de ses grands membres : Vital Kamere ; ancien président du Parlement congolais et directeur de campagne de J. Kabila en 2006, il est aussi déjà en course pour la présidentielle de fin d’année. Avec la singularité d’être un homme de l’est de la Rdc ; comme M. Kabila. Récapitulatif : en supprimant le mode de scrutin à deux tours, le Pprd entend donc opérer un tour de force dès le premier tour, tant les accusations de fraudes portées à l’encontre du parti présidentiel ont été nombreuses en 2006.
Avec une élection à deux tours, plus donc question d’affronter une grande coalition de l’Opposition dans un fatidique second tour. Surtout qu’au niveau du Pprd, on table déjà sur le fait qu’il n’est pas acquis que Kamere-Mlc et Tshisekedi coalisent leurs énergies, dans une consultation électorale à un seul tour, pour dégager un seul candidat. L’ego surdimensionné des opposants africains passera aussi là. Seule inconnue dans ce bras de fer juridique qui s’annonce, quelles seront les réactions des opposants locaux et de la communauté internationale ? Le régime de Kabila a dû sûrement déjà envisager cet aspect de la chose.

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