mer, 8 févr. 2012 - Publié le mercredi 8 février 2012 | IVOIREBUSINESS – Abidjan a beaucoup bruit de fortes rumeurs lundi et mardi sur l’arrestation de Guillaume Soro et son transfèrement à la CPI.
Le Premier ministre qui est apparu hier mardi 7 février à l’issue du conseil du gouvernement, lequel n’avait pas eu lieu depuis plus deux semaines, a assené à la presse : « Laissez les rumeurs mourir de leur propre mort ».
Sur une pointe d’ironie, il a déclaré « si j’étais à la Cour pénale internationale, je serais le seul prisonnier à revenir en Côte d’Ivoire, et c’est donc une bonne chose ». « Je suis-là ! », a-t-il poursuivi.
Pour lui, il ne faut pas accorder plus d’importance à ces propos: « je pense qu’il faut laisser les rumeurs mourir de leur propre poison ». Il a confié qu’ « un gouvernement a vocation de plancher sur les sujets d’importance qui touchent au quotidien des citoyens.
Nous avons un ordre du jour normal du conseil de gouvernement. Nous avons commencé à travailler depuis 10 heures sur un certain nombre de dossiers ». Ces sujets, a-t-il révélé, concernent notamment la question de l’accouchement par césarienne. « C’est un dossier qui a été adopté », a-t-il informé.
Le conseil des ministres ne se tiendra pas ce mercredi comme de coutume mais demain. Parce que selon Soro, une rencontre est prévue ce jour, avec les administrateurs de la Banque mondiale. Un « agenda chargé », prévient le chef du gouvernement qui a encore ironisé en lançant « Vous m’avez manqué », aux nombreux journalistes présents.
On se souvient que lors du passage de Clinton à Abidjan, celle-ci avait exigé que Alassane Ouattara transfère Guillaume Soro et certains Com’zones à la CPI. La France, lors de la dernière visite d’Etat d’ADO sur les bords de la seine a également abondé dans le même sens. Le confrère Jeune Afrique avait cru trahir ce secret.
Le retour de Guillaume Soro à la Primature après deux semaines d’absence, et sans justifications convainquantes, s’inscrit selon plusieurs analystes, dans un schéma de tractations souterraines avec Ouattara. Soro voulant des garanties sur son non-transfèrement à la CPI avant de quitter la Primature. Toutes choses que ADO ne peut lui offrir. Et tant que ce sera le cas, Soro pourrait toujours se maintenir à la Primature.
Les jours qui viennent nous situeront. Toujours est-il que le poker menteur entre les deux têtes de l’exécutif ivoirien continue, malgré les apparences. Le clash Soro-Ado est juste rentré dans sa phase diplomatique. Chacun ayant montré à l'autre sa force de frappe et sa capacité de nuisance.
La preuve, des proches du Premier ministre donnent déjà de la voix pour remettre en cause la promesse de campagne électorale faite par le candidat du Rassemblement des républicains (Rdr), Alassane Ouattara.
En effet, Kacou Mathias, président du Parti pour le progrès et le socialisme (PPS), et proche du Premier ministre Soro, a au cours d'une conférence de presse animée le vendredi 03 février dernier déclaré « Que le PDCI et ses alliés de circonstance qui revendiquent la Primature sachent qu'une promesse électorale n'est pas une dette et qu'elle est variable à tout moment ».
Pour lui, « au moment de la libération de la Côte d'Ivoire des griffes de l'ancien régime, aucun cadre du PDCI n'était sur le champ de bataille ; vouloir à tout prix et maintenant la Primature, c'est vouloir la barbe du bon Dieu, c'est oublier complètement les circonstances dans lesquelles Ouattara est arrivé au pouvoir.
Où étaient-ils quand Guillaume Soro risquait sa vie pour obtenir le départ de Gbagbo ?
Beaucoup d'entre eux avaient déjà fui le pays ». Ambiance.
Nous y reviendrons.
Eric Lassale
ADO et SORO.
Le Premier ministre qui est apparu hier mardi 7 février à l’issue du conseil du gouvernement, lequel n’avait pas eu lieu depuis plus deux semaines, a assené à la presse : « Laissez les rumeurs mourir de leur propre mort ».
Sur une pointe d’ironie, il a déclaré « si j’étais à la Cour pénale internationale, je serais le seul prisonnier à revenir en Côte d’Ivoire, et c’est donc une bonne chose ». « Je suis-là ! », a-t-il poursuivi.
Pour lui, il ne faut pas accorder plus d’importance à ces propos: « je pense qu’il faut laisser les rumeurs mourir de leur propre poison ». Il a confié qu’ « un gouvernement a vocation de plancher sur les sujets d’importance qui touchent au quotidien des citoyens.
Nous avons un ordre du jour normal du conseil de gouvernement. Nous avons commencé à travailler depuis 10 heures sur un certain nombre de dossiers ». Ces sujets, a-t-il révélé, concernent notamment la question de l’accouchement par césarienne. « C’est un dossier qui a été adopté », a-t-il informé.
Le conseil des ministres ne se tiendra pas ce mercredi comme de coutume mais demain. Parce que selon Soro, une rencontre est prévue ce jour, avec les administrateurs de la Banque mondiale. Un « agenda chargé », prévient le chef du gouvernement qui a encore ironisé en lançant « Vous m’avez manqué », aux nombreux journalistes présents.
On se souvient que lors du passage de Clinton à Abidjan, celle-ci avait exigé que Alassane Ouattara transfère Guillaume Soro et certains Com’zones à la CPI. La France, lors de la dernière visite d’Etat d’ADO sur les bords de la seine a également abondé dans le même sens. Le confrère Jeune Afrique avait cru trahir ce secret.
Le retour de Guillaume Soro à la Primature après deux semaines d’absence, et sans justifications convainquantes, s’inscrit selon plusieurs analystes, dans un schéma de tractations souterraines avec Ouattara. Soro voulant des garanties sur son non-transfèrement à la CPI avant de quitter la Primature. Toutes choses que ADO ne peut lui offrir. Et tant que ce sera le cas, Soro pourrait toujours se maintenir à la Primature.
Les jours qui viennent nous situeront. Toujours est-il que le poker menteur entre les deux têtes de l’exécutif ivoirien continue, malgré les apparences. Le clash Soro-Ado est juste rentré dans sa phase diplomatique. Chacun ayant montré à l'autre sa force de frappe et sa capacité de nuisance.
La preuve, des proches du Premier ministre donnent déjà de la voix pour remettre en cause la promesse de campagne électorale faite par le candidat du Rassemblement des républicains (Rdr), Alassane Ouattara.
En effet, Kacou Mathias, président du Parti pour le progrès et le socialisme (PPS), et proche du Premier ministre Soro, a au cours d'une conférence de presse animée le vendredi 03 février dernier déclaré « Que le PDCI et ses alliés de circonstance qui revendiquent la Primature sachent qu'une promesse électorale n'est pas une dette et qu'elle est variable à tout moment ».
Pour lui, « au moment de la libération de la Côte d'Ivoire des griffes de l'ancien régime, aucun cadre du PDCI n'était sur le champ de bataille ; vouloir à tout prix et maintenant la Primature, c'est vouloir la barbe du bon Dieu, c'est oublier complètement les circonstances dans lesquelles Ouattara est arrivé au pouvoir.
Où étaient-ils quand Guillaume Soro risquait sa vie pour obtenir le départ de Gbagbo ?
Beaucoup d'entre eux avaient déjà fui le pays ». Ambiance.
Nous y reviendrons.
Eric Lassale
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