09/07/2012
Conseil de sécurité des Nations Unies
Depuis plus de deux mois, l’Est de la République Démocratique du Congo a de nouveau basculé dans un cycle de violences à la suite d’une rébellion lourdement soutenue par le Rwanda. Toutes les données disponibles concourent à attester qu’il s’agit là d’une nouvelle agression de la RDC par le Rwanda.
Une démarche qui vient renforcer les craintes de la balkanisation du Congo dont le plan, concocté depuis des lustres dans certains cénacles occidentaux bien connus, semble être entré en phase d’exécution.
En effet, les revendications du M-23 qui consistent, notamment, à exiger le retour des réfugiés « congolais » vivant au Rwandais, et les visées territoriales de son équipée militaire, ne laissent aucun doute sur une stratégie d’aménagement d’espaces géographiques où viendraient vivre ces « réfugiés ».
L’autre preuve est cette permanente coloration ethnique qui caractérise les actions militaires récurrentes dans la même zone du Nord-Kivu.
Ces évidences ne sont plus à démontrer aujourd’hui, surtout parce que c’est le comité des sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU qui a produit le rapport démontrant le soutien massif que Kigali apporte aux rebelles du M-23. D’aucuns auraient espéré que cet ensemble de preuves démontre la flagrance et le caractère délibéré de la nouvelle rébellion-agression.
Mais, à part quelque deux ou trois appels lancés (des Américains et des Belges) au Rwanda de mettre fin à son soutien aux rebelles du M-23, il s’observe sur la scène internationale un silence qui confine à une passivité active dont le but se précise sans cesse chaque jour qui passe.
En effet, après quelques réunions du Conseil de Sécurité de l’ONU, formellement saisi par le Gouvernement congolais, l’on se serait attendu à une démarche musclée, notamment du Secrétaire Général de l’ONU, Ban Ki-Moon. Celui-ci brille, cependant, par un silence assourdissant.
Même l’odieux abattage des okapis dans la réserve d’Epulu, pourtant classée patrimoine mondiale par l’UNESCO, n’a suscité que silence du côté de l’ONU. L’UNESCO, qui a financé l’aménagement de cette réserve à hauteur de dizaines de milliers de dollars, se distingue par son silence là où elle ne cesse de multiplier des déclarations d’indignation face à la destruction des mausolées des saints musulmans au Mali, eux aussi classés patrimoine mondial.
RDC : une agression internationale « oubliée » ?
Guerre oubliée, crimes mineurs ? Des questions peuvent se multiplier pour chercher à savoir l’entendement qu’a la fameuse « communauté internationale » sur le drame qui se déroule à l’Est de la RDC sous le regard plus qu’indifférent de tous les donneurs de leçons à travers la planète.
Comble de contradiction, la MONUSCO, qui a reçu un mandat sans cesse renouvelé de stabiliser la situation en RDC et de protéger les populations civiles, a déployé des patrouilles motorisées dans des zones aujourd’hui occupées par les rebelles du M-23.
On peut se demander alors ce que la MONUSCO cherche à y stabiliser – sinon la présence de la nouvelle autorité illégale – et quelle population elle compte sécuriser lorsque l’on sait que ces zones ont été vidées de leurs habitants.
Pendant ce temps, l’Occident et son armada médiatique se répandent dans des interrogations quant à la participation ou pas de certains Chefs d’Etat occidentaux des pays francophones au prochain sommet de la Francophonie à Kinshasa. Bref, face à tous ces morts qui jonchent les collines de l’Est de la RDC, face aux viols massifs dont sont victimes les femmes, face aux pillages des ressources et aux destructions du patrimoine culturel et environnemental, l’Occident a préféré classer la question de la qualité d’une élection dans les priorités de ses préoccupations.
Les Congolais, et tous les observateurs bien pensants de par le monde, viennent ainsi à s’interroger sur cette sorte de deux poids deux mesures qu’affiche la communauté internationale face aux drames quasi identiques qui se déploient à travers le monde. D’un côté, en effet, on observe une mobilisation planétaire sur les événements en Syrie et au Mali, de l’autre une indifférence active quant à la situation à l’Est de la RDC, au profit d’un sommet de la Francophonie.
En fin de parcours, on s’interrogera aussi sur l’efficacité dont pourront être d’éventuelles mesures des Nations Unies, si elles seront jamais prises un jour. Dans cette éventualité, il sera question de savoir sur quelle situation porteront ces mesures lorsque la situation sur terrain empire au jour le jour.
Le Comité des sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU dispose, en effet, d’une mercuriale des sanctions qui, par rapport aux situations générales qui s’y rapportent, ne sont généralement d’aucun effet cathartique. Voyons cela.
La prose inopérante du chapitre 7 et des sanctions de l’ONU
Les services d’information de l’ONU renseignent que « sous le régime du Chapitre VII de la Charte, le Conseil de sécurité peut prendre des mesures coercitives pour maintenir ou rétablir la paix et la sécurité internationales. Ces mesures peuvent aller de sanctions économiques et autres sanctions n'impliquant pas l'emploi de la force armée jusqu'à l'intervention militaire internationale ».
A ce stade, on peut se souvenir que depuis plus de dix ans, la RDC a requis, sans succès, l’application du chapitre 7 de la Charte des Nations Unies en terme d’ »intervention militaire internationale » dans les crises récurrentes à l’Est. La MONUC, puis la MONUSCO ont, pendant tout ce temps, pris de l’envergure jusqu’à devenir la plus grande mission de paix jamais déployée par l’ONU à travers le monde.
Pendant ce temps aussi, les statistiques n’ont cessé de valser quant aux nombres des morts quotidiennement enregistrés, sans compter ceux des femmes et des filles quotidiennement violées.
Plus loin, les informations de l’ONU renseignent que « l'imposition de sanctions obligatoires permet d'exercer une pression sur un État ou une entité pour qu'ils se conforment aux objectifs fixés par le Conseil de Sécurité sans qu'il soit besoin de recourir à la force.
Les sanctions sont donc pour le Conseil un moyen important de faire respecter ses décisions. Le caractère universel de l'Organisation des Nations Unies en fait une institution toute indiquée pour adopter ce genre de mesures et en assurer le suivi».
A ce jour, outre le déploiement d’une mission budgétivore, et alors qu’elle connaît clairement ce qui se passe à l’Est, l’ONU n’a jamais pris une quelconque mesure sur l’Est en dehors de résolutions administratives, de déclarations de ses Secrétaires généraux successifs et des déplacements sporadiques sur les théâtres des drames.
Par ailleurs, « le Conseil s'est jusqu'à maintenant servi des sanctions obligatoires comme d'un moyen de contrainte pour répondre à des menaces contre la paix ou lorsque l'action diplomatique avait échoué. Ses sanctions ont pris la forme de sanctions économiques et commerciales générales et de mesures plus ciblées telles que les embargos sur les armes, les interdictions de déplacement et des mesures financières et diplomatiques».
Tout ce que l’on retient c’est que l’ONU a déjà eu à prendre certaines sanctions, notamment l’embargo sur l’achat des armes contre le Rwanda, dans les années ’94, et contre la RDC dans les années ’99-2000, alors que ce pays faisait l’objet d’une agression armée reconnue comme telle par la même ONU.
Plus prosaïque encore, on peut apprendre ceci de ces fameuses « sanctions » de l’ONU : « En réponse à ces préoccupations, les décisions pertinentes du Conseil de sécurité ont bénéficié d'une approche plus fine de la conception, de l'application et du suivi des sanctions obligatoires.
Il convient de signaler à cet égard les mesures ciblées visant des acteurs spécifiques et les exceptions humanitaires inscrites dans le texte des résolutions du Conseil. Les sanctions ciblées peuvent comprendre, par exemple, le gel des avoirs financiers et le blocage des transactions financières des cercles politiques ou des entités dont le comportement est à l'origine des sanctions.
Des sanctions dites « intelligentes » ont ainsi été appliquées récemment aux diamants qui alimentent les conflits dans certains pays d'Afrique où les guerres sont en partie financées par l'échange de diamants illicites contre des armes et des matériels connexes». Qu’en est-il des pillages quotidiens des ressources de la RDC par ses voisins de l’Est qui, aujourd’hui, affichent certains minerais qu’ils ne produisent pas sur leurs matières d’exportation ?
Ces questions et tant d’autres peuvent se multiplier pour culminer sur une conclusion sans appel : la mercuriale des sanctions prévues par l’ONU est loin d’être proportionnelle aux crimes auxquelles elle se rapporte, et la machine onusienne affiche une lourdeur subjective chaque fois qu’elle doit assumer ses responsabilités.
Le Conseil de sécurité en a, d’ailleurs, pris conscience pour chercher des remèdes à son inefficacité. En effet, depuis le 17 avril 2000, le Conseil de sécurité a créé, à titre temporaire, un groupe de travail sur les questions générales relatives aux sanctions.
Ce groupe était chargé de formuler des recommandations « d'ordre général » sur les moyens de rendre les sanctions de l'ONU plus efficaces. Comble d’ironie, le Conseil de sécurité lui-même renseigne que « le document censé contenir ses conclusions fait actuellement l'objet d'actives délibérations centrées sur les questions sur lesquelles il n'y a pas encore eu accord ». Petit calcul : ce comité de travail est actif depuis maintenant 12 ans !!
En fin de compte, les Congolais constatent définitivement qu’en plus de l’inefficacité de tout ce que la communauté internationale pourrait entreprendre pour régler définitivement la question des agressions récurrentes contre leur pays, la RDC fait, plus que jamais, l’objet d’une prédation inscrite dans un vaste complot international.
Le formalisme des actions diplomatiques devient ainsi une couverture tant rêvée pour mener à bien les plans macabres de balkanisation de la RDC, au besoin, avec des sermons soporifiques sur des questions de démocratie ou de gouvernance dans le chef des dirigeants.
Pendant ce temps, nos compatriotes continuent à faire les frais des croisades de cette même « communauté internationale » qui a fini de communautariser ses intérêts sur le dos de la RDC. Heureusement que les Congolais ont décidé de se prendre en charge.
Jonas Eugène KOTA
© KongoTimes
Conseil de sécurité des Nations Unies
Depuis plus de deux mois, l’Est de la République Démocratique du Congo a de nouveau basculé dans un cycle de violences à la suite d’une rébellion lourdement soutenue par le Rwanda. Toutes les données disponibles concourent à attester qu’il s’agit là d’une nouvelle agression de la RDC par le Rwanda.
Une démarche qui vient renforcer les craintes de la balkanisation du Congo dont le plan, concocté depuis des lustres dans certains cénacles occidentaux bien connus, semble être entré en phase d’exécution.
En effet, les revendications du M-23 qui consistent, notamment, à exiger le retour des réfugiés « congolais » vivant au Rwandais, et les visées territoriales de son équipée militaire, ne laissent aucun doute sur une stratégie d’aménagement d’espaces géographiques où viendraient vivre ces « réfugiés ».
L’autre preuve est cette permanente coloration ethnique qui caractérise les actions militaires récurrentes dans la même zone du Nord-Kivu.
Ces évidences ne sont plus à démontrer aujourd’hui, surtout parce que c’est le comité des sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU qui a produit le rapport démontrant le soutien massif que Kigali apporte aux rebelles du M-23. D’aucuns auraient espéré que cet ensemble de preuves démontre la flagrance et le caractère délibéré de la nouvelle rébellion-agression.
Mais, à part quelque deux ou trois appels lancés (des Américains et des Belges) au Rwanda de mettre fin à son soutien aux rebelles du M-23, il s’observe sur la scène internationale un silence qui confine à une passivité active dont le but se précise sans cesse chaque jour qui passe.
En effet, après quelques réunions du Conseil de Sécurité de l’ONU, formellement saisi par le Gouvernement congolais, l’on se serait attendu à une démarche musclée, notamment du Secrétaire Général de l’ONU, Ban Ki-Moon. Celui-ci brille, cependant, par un silence assourdissant.
Même l’odieux abattage des okapis dans la réserve d’Epulu, pourtant classée patrimoine mondiale par l’UNESCO, n’a suscité que silence du côté de l’ONU. L’UNESCO, qui a financé l’aménagement de cette réserve à hauteur de dizaines de milliers de dollars, se distingue par son silence là où elle ne cesse de multiplier des déclarations d’indignation face à la destruction des mausolées des saints musulmans au Mali, eux aussi classés patrimoine mondial.
RDC : une agression internationale « oubliée » ?
Guerre oubliée, crimes mineurs ? Des questions peuvent se multiplier pour chercher à savoir l’entendement qu’a la fameuse « communauté internationale » sur le drame qui se déroule à l’Est de la RDC sous le regard plus qu’indifférent de tous les donneurs de leçons à travers la planète.
Comble de contradiction, la MONUSCO, qui a reçu un mandat sans cesse renouvelé de stabiliser la situation en RDC et de protéger les populations civiles, a déployé des patrouilles motorisées dans des zones aujourd’hui occupées par les rebelles du M-23.
On peut se demander alors ce que la MONUSCO cherche à y stabiliser – sinon la présence de la nouvelle autorité illégale – et quelle population elle compte sécuriser lorsque l’on sait que ces zones ont été vidées de leurs habitants.
Pendant ce temps, l’Occident et son armada médiatique se répandent dans des interrogations quant à la participation ou pas de certains Chefs d’Etat occidentaux des pays francophones au prochain sommet de la Francophonie à Kinshasa. Bref, face à tous ces morts qui jonchent les collines de l’Est de la RDC, face aux viols massifs dont sont victimes les femmes, face aux pillages des ressources et aux destructions du patrimoine culturel et environnemental, l’Occident a préféré classer la question de la qualité d’une élection dans les priorités de ses préoccupations.
Les Congolais, et tous les observateurs bien pensants de par le monde, viennent ainsi à s’interroger sur cette sorte de deux poids deux mesures qu’affiche la communauté internationale face aux drames quasi identiques qui se déploient à travers le monde. D’un côté, en effet, on observe une mobilisation planétaire sur les événements en Syrie et au Mali, de l’autre une indifférence active quant à la situation à l’Est de la RDC, au profit d’un sommet de la Francophonie.
En fin de parcours, on s’interrogera aussi sur l’efficacité dont pourront être d’éventuelles mesures des Nations Unies, si elles seront jamais prises un jour. Dans cette éventualité, il sera question de savoir sur quelle situation porteront ces mesures lorsque la situation sur terrain empire au jour le jour.
Le Comité des sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU dispose, en effet, d’une mercuriale des sanctions qui, par rapport aux situations générales qui s’y rapportent, ne sont généralement d’aucun effet cathartique. Voyons cela.
La prose inopérante du chapitre 7 et des sanctions de l’ONU
Les services d’information de l’ONU renseignent que « sous le régime du Chapitre VII de la Charte, le Conseil de sécurité peut prendre des mesures coercitives pour maintenir ou rétablir la paix et la sécurité internationales. Ces mesures peuvent aller de sanctions économiques et autres sanctions n'impliquant pas l'emploi de la force armée jusqu'à l'intervention militaire internationale ».
A ce stade, on peut se souvenir que depuis plus de dix ans, la RDC a requis, sans succès, l’application du chapitre 7 de la Charte des Nations Unies en terme d’ »intervention militaire internationale » dans les crises récurrentes à l’Est. La MONUC, puis la MONUSCO ont, pendant tout ce temps, pris de l’envergure jusqu’à devenir la plus grande mission de paix jamais déployée par l’ONU à travers le monde.
Pendant ce temps aussi, les statistiques n’ont cessé de valser quant aux nombres des morts quotidiennement enregistrés, sans compter ceux des femmes et des filles quotidiennement violées.
Plus loin, les informations de l’ONU renseignent que « l'imposition de sanctions obligatoires permet d'exercer une pression sur un État ou une entité pour qu'ils se conforment aux objectifs fixés par le Conseil de Sécurité sans qu'il soit besoin de recourir à la force.
Les sanctions sont donc pour le Conseil un moyen important de faire respecter ses décisions. Le caractère universel de l'Organisation des Nations Unies en fait une institution toute indiquée pour adopter ce genre de mesures et en assurer le suivi».
A ce jour, outre le déploiement d’une mission budgétivore, et alors qu’elle connaît clairement ce qui se passe à l’Est, l’ONU n’a jamais pris une quelconque mesure sur l’Est en dehors de résolutions administratives, de déclarations de ses Secrétaires généraux successifs et des déplacements sporadiques sur les théâtres des drames.
Par ailleurs, « le Conseil s'est jusqu'à maintenant servi des sanctions obligatoires comme d'un moyen de contrainte pour répondre à des menaces contre la paix ou lorsque l'action diplomatique avait échoué. Ses sanctions ont pris la forme de sanctions économiques et commerciales générales et de mesures plus ciblées telles que les embargos sur les armes, les interdictions de déplacement et des mesures financières et diplomatiques».
Tout ce que l’on retient c’est que l’ONU a déjà eu à prendre certaines sanctions, notamment l’embargo sur l’achat des armes contre le Rwanda, dans les années ’94, et contre la RDC dans les années ’99-2000, alors que ce pays faisait l’objet d’une agression armée reconnue comme telle par la même ONU.
Plus prosaïque encore, on peut apprendre ceci de ces fameuses « sanctions » de l’ONU : « En réponse à ces préoccupations, les décisions pertinentes du Conseil de sécurité ont bénéficié d'une approche plus fine de la conception, de l'application et du suivi des sanctions obligatoires.
Il convient de signaler à cet égard les mesures ciblées visant des acteurs spécifiques et les exceptions humanitaires inscrites dans le texte des résolutions du Conseil. Les sanctions ciblées peuvent comprendre, par exemple, le gel des avoirs financiers et le blocage des transactions financières des cercles politiques ou des entités dont le comportement est à l'origine des sanctions.
Des sanctions dites « intelligentes » ont ainsi été appliquées récemment aux diamants qui alimentent les conflits dans certains pays d'Afrique où les guerres sont en partie financées par l'échange de diamants illicites contre des armes et des matériels connexes». Qu’en est-il des pillages quotidiens des ressources de la RDC par ses voisins de l’Est qui, aujourd’hui, affichent certains minerais qu’ils ne produisent pas sur leurs matières d’exportation ?
Ces questions et tant d’autres peuvent se multiplier pour culminer sur une conclusion sans appel : la mercuriale des sanctions prévues par l’ONU est loin d’être proportionnelle aux crimes auxquelles elle se rapporte, et la machine onusienne affiche une lourdeur subjective chaque fois qu’elle doit assumer ses responsabilités.
Le Conseil de sécurité en a, d’ailleurs, pris conscience pour chercher des remèdes à son inefficacité. En effet, depuis le 17 avril 2000, le Conseil de sécurité a créé, à titre temporaire, un groupe de travail sur les questions générales relatives aux sanctions.
Ce groupe était chargé de formuler des recommandations « d'ordre général » sur les moyens de rendre les sanctions de l'ONU plus efficaces. Comble d’ironie, le Conseil de sécurité lui-même renseigne que « le document censé contenir ses conclusions fait actuellement l'objet d'actives délibérations centrées sur les questions sur lesquelles il n'y a pas encore eu accord ». Petit calcul : ce comité de travail est actif depuis maintenant 12 ans !!
En fin de compte, les Congolais constatent définitivement qu’en plus de l’inefficacité de tout ce que la communauté internationale pourrait entreprendre pour régler définitivement la question des agressions récurrentes contre leur pays, la RDC fait, plus que jamais, l’objet d’une prédation inscrite dans un vaste complot international.
Le formalisme des actions diplomatiques devient ainsi une couverture tant rêvée pour mener à bien les plans macabres de balkanisation de la RDC, au besoin, avec des sermons soporifiques sur des questions de démocratie ou de gouvernance dans le chef des dirigeants.
Pendant ce temps, nos compatriotes continuent à faire les frais des croisades de cette même « communauté internationale » qui a fini de communautariser ses intérêts sur le dos de la RDC. Heureusement que les Congolais ont décidé de se prendre en charge.
Jonas Eugène KOTA
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