dimanche 8 juillet 2012

Où nous mène Kabila ?

Exactions discriminatoires précurseurs d’un Génocide au Nord Kivu.

Goma le 08.07.2012



Avant hier 6 juillet 2012 vers 10h00 du matin un incident au départ banal a failli dégénérée en une bataille entre éléments amis au sein des FARDC. Ceci c’est passé dans la ville de Goma au niveau du Rond Point Rutshuru – vers la Petite Barrière où l’on a assisté à une cohue violente et discriminatoire qui a failli embraser toute la Ville de Goma.

Pour la petite histoire tout à commencer vers 9h30, lorsqu’une jeune femme Tutsi Munyamulenge se fait arracher son téléphone portable par des enfants de la rue communément appelés « Shegue » au motif qu’elle revient directement du front de Bunagana et qu’il ne faut pas aller chercher les M23 plus loin, qu’ils sont dans la ville et que eux venaient vaillamment, d’en attraper un membre.

Dans les minutes qui suivent, la jeune femme complètement bouleversée et désemparée, cherche une cabine publique et appelle au secours son mari qui fort heureusement se trouve être un élément des FARDC resté loyal au Gouvernement et appartenant à une unité déployée dans la ville de Goma. Celui- ci accourt et viens trouver sa femme entourée par une cohorte des « Shege » qui veulent la lyncher entourée d’une population qui au lieu de la secourir crie à la lapidation.

Habillé en treillis FARDC, le mari arrive vers 10h45, avec escorte, ce qui met les ravisseurs en fureur folle et ils commencent à lui lancer des pierres et appellent une unité des commandos FARDC au secours en lançant des cris de guerre comme quoi ils venaient d’attraper un militaire rebelle M23 qui voulait s’enfuir vers le Rwanda voisin et dont la frontière n’est qu’à quelques 300 mètres.

Les commandos arrivent, prennent les choses en mains et font virer la situation au rouge et comme il est de notoriété publique, les unités FARDC qui opèrent dans la ville ne se connaissent et ne communiquent entre elles, la cohue s’aggrave par des tirs de sommation de deux côtés qui vont semer une confusion totale et entraîner la fuite et des ravisseurs et de de la population nombreuse à ce carrefour commercial surtout en ces heures de pointe.

Au final, la jeune femme ne récupérera jamais son téléphone et n’aura la vie sauve que grâce à l’intervention rapide de son mari militaire de l’unité PM déployée dans la Ville de GOMA. Qu’adviendrait-il s’il s’agissait d’une autre personne sans défense ?

Mais la journée d’hier a connu beaucoup d’autres exactions à travers toute la Province, citons entre autres le cas de l’interpellation par un certain KASONGO agent de l’ANR de Monsieur MBONI KASEREKA, agent cadre bien connu de l’OCC- GOMA, interrogé, humilié et puis détenu pendant plus d’une heure dans les geôles exécrables de ce service au motif de communiquer des informations au M23.

Ces exactions discriminatoires font suite à celles de SENDUGU et SENGI eux aussi cadre de OCC-Goma et font partie d’une campagne de haine tribale orchestrée depuis le sommet de l’Etat en tissant des alliances contre nature crées récemment à Kinshasa entre le Gouverneur du Nord Kivu Julien PALUKU KAHONGYA avec le camp SERUFURI NGAYABASEKA, certains leaders des FDLR et d’autres groupes armés alliés dont les NYATURA du Député Provincial SENINGA Robert.

C’est précisément cette alliance qui a aboutit à l’éviction ou mieux, au coup de force au niveau du Bureau de l’Assemblée Provinciale du Nord Kivu en faveur d’un poulain de SERUFURI en la personne de Maître Jules HAKIZUMWAMI qui remplace Monsieur BARIYANGA RUTUYE Léon, devenu gênant à la tête de cet organe provincial et peut être moins digne de confiance pour la nouvelle mission.

L’opinion a observé aussi cette gymnastique médiatique du Gouverneur tentant de justifier l’injustifiable sur l’alliance avérée qu’il a noué avec les FDLR par l’entremise de ses deux conseillers MIGANDA Félicien du STAREC et SENDEGEYA Valentin de la Direction Provinciale des Recettes du Nord Kivu, DGRNK.


Toute cette machination n’a d’autre objectif que de canaliser et renforcer cette mobilisation à la discrimination et à la stigmatisation d’une ethnie qui si on n’y prend garde pourra sûrement aboutir à un génocide.

Force est de constater que les enfants de la rue, les « Shege » viennent de prouver leur degré de mobilisation mais aussi les motards (taxis motos) dont le Président provincial Mr SUKISA NDAYAMBAJE qui après avoir dressé des listes des personnes à éliminer, s’est vu invité par le Président de la République, pour assister à une réunion très importante, Motif ? Seul KABILA sait.

Tous ces faits nous rappellent l’histoire récente de cette partie du continent et devrait en principe servir de leçon avant qu’il ne soit trop tard.

www.soleildugraben.com

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