jeudi 25 octobre 2012

Dans un communiqué rendu public le lundi L'Union européenne prend position contre l'agression rwandaise !


Mercredi, 24 Octobre 2012 



L'union européenne (UE) déclare qu'il est urgent de mettre fin à toute aide extérieure apportée au M23 ainsi qu'aux autres groupes armés actifs à l'Est de la RDC.

Le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, a souligné ladite urgence au cours de son entretien avec le Premier ministre congolais, Augustin Matata Ponyo Mapon, à Bruxelles.

Saisissant la même occasion, Van Rompuy a réitéré la solidarité de l'Europe envers la RDC en rapport avec le respect de son intégrité territoriale. La situation critique de la RDC, notamment dans la partie orientale a été un des sujets abordés lors du tête-à-tête avec Matata Ponyo.

“Tous les pays de la région doivent condamner les activités militaires des groupes armés. Il en va également de la responsabilité de la RDC de renforcer le consensus de base dans les Kivu et d'affirmer l'Etat de droit dans ces provinces “, a souligné le président du Conseil européen.

Lequel s'est aussi dit très préoccupé par le nombre croissant de déplacés et de réfugiés à l'Est. Aussi Van Rompuy a-t-il assuré au chef du Gouvernement congolais que l'UE « restera à l'avant-garde des efforts humanitaires ».

La boussole se détraque

Nous sommes franchement en face d'une situation des plus ambiguës. Les déclarations de soutien à la cause congolaise ne font que se multiplier. Mais dans le concret, personne n'ose lever son petit doigt en vue d'aider le Congo à sortir de l'impasse.

Que l'on sache, ce n'est pas avec le chapelet de bonnes intentions qui fusent d'un peu partout que la guerre va s'arrêter à l'Est. Que le M23 va revenir à la raison. Bien au contraire et comme cela est de tradition sur le plan international, il faut des mesures contraignantes si l'on veut obtenir des résultats à l'Est.

Et puis, il y a ce double langage de l'Union européenne qui fait un peu frémir. D'un côté, cette dernière dit soutenir sans réserve le Congo et s'inscrit en faux contre tout soutien apporté au M23 de l'extérieur.

Mais au lieu de rester sur la même lancée, l'UE fait une malencontreuse concession aux agresseurs. En effet, elle appelle la responsabilité de la RDC dans le renforcement du consensus de base dans les Kivu.

Ce type de langage est connu. Il fait clairement allusion aux revendications, pourtant fantaisistes, de la communauté tutsi à l'Est. Cette dernière, qui s'estime à l'étroit et mal insérée dans la société congolaise, trouve le prétexte tout indiqué pour se jeter dans des guerres à répétition.

Embrayer le thème du consensus dans les Kivu, c'est très clairement reconnaître en partie, le bien fondé des revendications du M23. C'est donc vouloir une chose et son contraire.

C'est vouloir condamner le M23 d'une part et, de l'autre, dire que tout de même, prenez en compte leur problème.

Cette valse hésitation de la Communauté internationale n'aidera jamais à faire évoluer positivement la situation' à l'Est. Bien au contraire, nous sommes partis pour un enlisement sans précédent. C'est du reste sur le fondement de cette hésitation que nos agresseurs bâtissent toute leur stratégie.

Comme l'Ouganda qui use de chantage contre le Conseil de Sécurité de l'Onu, si jamais les accusations du rapport final des experts contre son pays étaient confirmées et si le M23 se voyait frappé de sanctions.

C'est à y perdre le nord.

LP

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