La « confirmation » mardi 27 novembre par le ministre congolais des Affaires étrangères de la RD Congo de la « rencontre » samedi à Kampala (Ouganda) entre le président Joseph Kabila et le chef du M23 met fin à une vive controverse.
« A l’invitation du président Yoweri Museveni (de l’Ouganda), le président de la République a rencontré le leadership politique du M23 à Kampala, après la clôture du Sommet de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs », a affirmé Raymond Tshibanda dans un entretien à BBC.
Il a souligné que c’était « une rencontre préliminaire » au cours de laquelle « le leadership politique du M23 a remis une liste de 21 griefs au président de la République ». Cette liste, après avoir été « examinée » au niveau de la présidence de la RDC, sera transmise ensuite à l’opposition, la société civile et à la diaspora le moment venu.
Naissance d’une controverse
La controverse est partie d’une information de RFI faisant état dimanche 25 novembre d’une « rencontre organisée à Kampala en marge du sommet des pays de la région des Grands Lacs » entre le chef de l’Etat congolais et une délégation du M23.
Le président Kabila « n’a rencontré personne de la rébellion » du M23 dimanche dans la capitale ougandaise où il a participé samedi à un sommet régional sur la crise en RDC, a démenti à RFI une source proche de la présidence de la RDC. Ce qui vient contredire les déclarations du M23.
« Le président congolais Joseph Kabila a rencontré le 24 novembre une délégation du M23 conduite par son leader politique Jean-Marie Runiga. Une rencontre organisée à Kampala sous l’égide du chef de l’Etat ougandais, Yoweri Museveni.
Les deux parties, le gouvernement congolais d’un côté et la rébellion du M23 de l’autre, vont maintenant se mettre d’accord sur ce qu’ils négocient ou pas », a-t-elle rapporté.
« Dans la mesure où le M23 se retire de Goma, nous sommes disposés à parler avec lui. Aujourd’hui, c’était un contact…Le dialogue viendra dans les heures qui viennent », a déclaré à RFI le ministre Raymond Tshibanda.
La radio française a signalé que « du côté du M23, on veut discuter de l’accord de 2009, mais Jean-Marie Runiga réclame aussi un dialogue inclusif avec la société civile congolaise, l’opposition et la diaspora sur tous les sujets qui touchent à la vie publique : la démocratie, les droits de l’homme, et la gouvernance ».
« Le retrait de la ville de Goma ne doit pas être un préalable, mais plutôt le fruit de la négociation. Des négociations directes sont prévues entre nous (le M23) et Kabila, et demain (dimanche) nous allons discuter de tout ça. Demain on va parler sur les modalités de ces négociations et sur les points (qui seront à l’ordre du jour) », a déclaré Jean-Marie Runiga à RFI.
Interrogé sur l’ultimatum de 48H00 laissé au M23 pour quitter Goma, il a souligné que « se retirer de Goma ne peut être que le fruit de ces négociations » entre son mouvement et le président Kabila.
Considérer le retrait de Goma comme « préalable » aux négociations, « ce serait ne pas chercher à vouloir régler le problème du Congo », a-t-il estimé, avant d’avertir que le M23 se défendra en cas d’attaque de l’armée congolaise sur ses positions.
Malgré ces divergences entre Kinshasa et les rebelles du M23, la ministre rwandaise des Affaires étrangères Louise Mushikiwabo a dit la décision du Sommet de Kampala que « c’est la meilleure formule pour arrêter peut-être de manière définitive ce conflit ».
Résolutions de Kampala
Le communiqué clôturant le Sommet de Kampala appelle Kinshasa à engager avec le M23 des « négociations qui doivent permettre de répondre aux revendications légitimes selon la déclaration finale de la rébellion ».
« De son côté, le M23 doit mettre fin aux combats dans l’Est de la RDC et quitter Goma. Les chefs d’Etat de la région des Grands Lacs appellent également les rebelles à retirer leurs troupes dans un rayon de 20 kilomètres autour de la capitale provinciale du Nord-Kivu et ce dans les 48H00 », dit le document.
Parmi les mesures demandées, il y a également le déploiement à l’aéroport de Goma, d’une force composée de soldats congolais, de rebelles du M23 et d’une force neutre qui n’est pas encore définie.
La police de Goma doit enfin être réarmée pour pouvoir reprendre ses activités en ville. Tout cela sous la supervision des chefs d’états-majors congolais, rwandais et ougandais.
Direct!cd
Naissance d’une controverse
La controverse est partie d’une information de RFI faisant état dimanche 25 novembre d’une « rencontre organisée à Kampala en marge du sommet des pays de la région des Grands Lacs » entre le chef de l’Etat congolais et une délégation du M23.
Le président Kabila « n’a rencontré personne de la rébellion » du M23 dimanche dans la capitale ougandaise où il a participé samedi à un sommet régional sur la crise en RDC, a démenti à RFI une source proche de la présidence de la RDC. Ce qui vient contredire les déclarations du M23.
« Le président congolais Joseph Kabila a rencontré le 24 novembre une délégation du M23 conduite par son leader politique Jean-Marie Runiga. Une rencontre organisée à Kampala sous l’égide du chef de l’Etat ougandais, Yoweri Museveni.
Les deux parties, le gouvernement congolais d’un côté et la rébellion du M23 de l’autre, vont maintenant se mettre d’accord sur ce qu’ils négocient ou pas », a-t-elle rapporté.
« Dans la mesure où le M23 se retire de Goma, nous sommes disposés à parler avec lui. Aujourd’hui, c’était un contact…Le dialogue viendra dans les heures qui viennent », a déclaré à RFI le ministre Raymond Tshibanda.
La radio française a signalé que « du côté du M23, on veut discuter de l’accord de 2009, mais Jean-Marie Runiga réclame aussi un dialogue inclusif avec la société civile congolaise, l’opposition et la diaspora sur tous les sujets qui touchent à la vie publique : la démocratie, les droits de l’homme, et la gouvernance ».
« Le retrait de la ville de Goma ne doit pas être un préalable, mais plutôt le fruit de la négociation. Des négociations directes sont prévues entre nous (le M23) et Kabila, et demain (dimanche) nous allons discuter de tout ça. Demain on va parler sur les modalités de ces négociations et sur les points (qui seront à l’ordre du jour) », a déclaré Jean-Marie Runiga à RFI.
Interrogé sur l’ultimatum de 48H00 laissé au M23 pour quitter Goma, il a souligné que « se retirer de Goma ne peut être que le fruit de ces négociations » entre son mouvement et le président Kabila.
Considérer le retrait de Goma comme « préalable » aux négociations, « ce serait ne pas chercher à vouloir régler le problème du Congo », a-t-il estimé, avant d’avertir que le M23 se défendra en cas d’attaque de l’armée congolaise sur ses positions.
Malgré ces divergences entre Kinshasa et les rebelles du M23, la ministre rwandaise des Affaires étrangères Louise Mushikiwabo a dit la décision du Sommet de Kampala que « c’est la meilleure formule pour arrêter peut-être de manière définitive ce conflit ».
Résolutions de Kampala
Le communiqué clôturant le Sommet de Kampala appelle Kinshasa à engager avec le M23 des « négociations qui doivent permettre de répondre aux revendications légitimes selon la déclaration finale de la rébellion ».
« De son côté, le M23 doit mettre fin aux combats dans l’Est de la RDC et quitter Goma. Les chefs d’Etat de la région des Grands Lacs appellent également les rebelles à retirer leurs troupes dans un rayon de 20 kilomètres autour de la capitale provinciale du Nord-Kivu et ce dans les 48H00 », dit le document.
Parmi les mesures demandées, il y a également le déploiement à l’aéroport de Goma, d’une force composée de soldats congolais, de rebelles du M23 et d’une force neutre qui n’est pas encore définie.
La police de Goma doit enfin être réarmée pour pouvoir reprendre ses activités en ville. Tout cela sous la supervision des chefs d’états-majors congolais, rwandais et ougandais.
Direct!cd
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