lundi 24 décembre 2012
L’ambassade des USA en RDC écrit au Potentiel
Je vous remercie pour votre attention et je vous souhaite joyeuses fêtes et une bonne année.
Chapeau bas à l’administration américaine ! Le pas effectué est bon, c’est déjà un point positif. Mais, il en faut davantage. Car au-delà de cette reconnaissance, le diplomate américain en poste à Kinshasa aurait fait œuvre utile en désignant le chat par son nom.
L’autre reconnaissance attendue par l’opinion nationale, c’est celle du génocide congolais que le monde entier cherche, l’on ne sait pour quelle raison, à éluder.
La rédaction du journal Le Potentiel salue la mise au point de l’ambassadeur des Etats-Unis en RDC, à travers laquelle ce dernier réitère le soutien de son gouvernement au peuple congolais.
La Rédaction
Cher Monsieur Freddy,
Nous avons lu l’article dans Le Potentiel hier intitulé « Paul Kagame dans le collimateur d’Obama ». Nous vous proposons cette déclaration de l’ambassadeur Entwistle en réponse à l'article, car nous pensons que l'ambassadeur Carson a, en effet, clairement indiqué les mesures prises par les Etats-Unis pour améliorer la situation dans l'Est du Congo.
La situation actuelle en République Démocratique du Congo est la plus violente en Afrique aujourd'hui. Environ cinq millions de gens ont perdu leurs vies depuis 1998, avec des millions traumatisés plus par le conflit.
Comme le secrétaire adjoint d’Etat des Affaires africaines, Johnnie Carson, a dit lors de son témoignage au Congrès hier (Ndlr : jeudi 20 décembre), « aux plus hauts niveaux du gouvernement américain, nous sommes commis à aider la RDC et ses voisins à mettre fin à ce cycle de violence et d'instabilité… ».
Le gouvernement américain a fait appel aux pays concernés de la région pour démontrer leur engagement à atteindre une stabilité régionale viable. Ceci inclut que le Rwanda cesse tout soutien au M23 et que le gouvernement de la RDC entreprend une réforme complète de leur secteur de sécurité en professionnalisant son armée.
Nous exhortons aussi le secrétaire général des Nations unies à déployer une Commission spéciale des Nations unies pour aider les pays concernés de la région à atteindre une résolution politique durable et garantissent l'implémentation réussie de cette résolution sur le long terme.
La crise d'aujourd'hui est une tragédie profonde, mais il pousse aussi nos partenaires et nous de redoubler nos efforts pour aider la RDC et la région à déterminer un chemin plus viable vers la paix, la prospérité, et la sécurité à long terme.
Je vous remercie pour votre attention et je vous souhaite joyeuses fêtes et une bonne année.
Ellen B. Masi
Public affairs officer/Conseillère aux affaires publiques
498, Avenue colonel Lukusa
Gombe - Kinshasa
Democratic Republic of Congo/République Démocratique du Congo
TEL: (243) 81 556 0151 FAX: (243) 81 556 0175
NDLR
Public affairs officer/Conseillère aux affaires publiques
498, Avenue colonel Lukusa
Gombe - Kinshasa
Democratic Republic of Congo/République Démocratique du Congo
TEL: (243) 81 556 0151 FAX: (243) 81 556 0175
NDLR
La rédaction du journal Le Potentiel prend acte de la réaction de l’ambassadeur des Etats-Unis en République démocratique du Congo. Elle se félicite de la reconnaissance, par les Etats-Unis, des cinq (5) millions de Congolais morts du fait des conflits armés commandités par ceux qui ne jurent que sur la partition de l’ex-colonie belge.
Chapeau bas à l’administration américaine ! Le pas effectué est bon, c’est déjà un point positif. Mais, il en faut davantage. Car au-delà de cette reconnaissance, le diplomate américain en poste à Kinshasa aurait fait œuvre utile en désignant le chat par son nom.
Les coupables du drame congolais qui se décline en termes de millions de morts, des milliers de femmes voilées, des pillages systématiques des ressources naturelles de la RDC, sont connus. Deux rapports d’experts de l’Onu en font foi
L’autre reconnaissance attendue par l’opinion nationale, c’est celle du génocide congolais que le monde entier cherche, l’on ne sait pour quelle raison, à éluder.
Les Congolais ont une seule prière : un procès pour établir les responsabilités et faire éclater la vérité. L’écrivain américain Adam Hochschild a, dans son brillant ouvrage « L’holocauste oublié.
Le fantôme de Léopold II », dénoncé un génocide de 10 millions de morts commis par le Roi des Belges, Léopold II, à l’époque de l’Etat indépendant du Congo (EIC).
Face à ce que l’auteur présente comme évidence, le monde s’est curieusement tu. Il n’y a eu ni procès ni condamnation, alors que les coupables étaient connus, en l’occurrence Léopold II et diverses multinationales qui ont appuyé son action d’extermination.
En ce temps-là, en lieu et place du procès, l’EIC fut cédé à la Belgique.
But : effacer les traces du génocide. Et partant couper le lien qui remonte jusqu’à l’instigateur. Le peuple congolais refuse la réédition de l’opération « effacez le tableau ».
Le monde actuel– avec les Etats-Unis en tête de peloton, de par son statut de première puissance mondiale – ne doit pas oublier le génocide qui se commet en RDC depuis les années 1990 ; génocide auquel ont pris une part active le Rwanda et l’Ouganda, soutenus par des multinationales anglo-saxonnes.
La rédaction du journal Le Potentiel salue la mise au point de l’ambassadeur des Etats-Unis en RDC, à travers laquelle ce dernier réitère le soutien de son gouvernement au peuple congolais.
Toutefois, elle espère que les recommandations formulées par le groupe d’experts de l’Onu seront prises en compte par l’administration Obama. Si d’aventure, celle-ci fermait les yeux sur le génocide congolais, elle se rendrait coupable de non assistance à peuple en danger.
La Rédaction
Le Potentiel
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