dimanche 10 février 2013

Guerre au Mali : Après les Djihadistes, drogue et prostituées maliennes envahissent le Sénégal

10/02/2013



Sénégal - Dakar le 10 février 2013 © koaci.com - La drogue et les prostituées maliennes prennent d’assaut le Sénégal, après les Islamistes dont 15 ont été arrêtés par les forces de défense et de sécurité sénégalaises depuis l’éclatement de la guerre au Mali.

Ainsi, 724 kg de chanvre indien en provenance de Bamako ont été saisis par l'office central pour répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS) à Rufisque, à 25 km de Dakar.

«La police sénégalaise a arrêté sur l’axe Bamako-Dakar trois individus qui transportaient à bord d’un camion 724 kilogrammes de chanvre indien, soit une valeur de 300 millions de FCFA.
Les trafiquants, un Malien et deux Sénégalais, ont été arrêtés mercredi à Rufisque et sont depuis lors en garde-à-vue», a confié à koaci.com, Cheikhouna Cheikh Saad Bouh Keita, directeur de l'OCTRIS.

Selon lui, ces narcotrafiquants appartiennent à un réseau international de de trafic de drogue qui opérait au Mali.

«Le trafic de drogue profite toujours des couloirs qui sont ouverts à l'usage des armes par la violence dans des zones qui sont désertées par la population. Ce sont des zone de non-droit, mais nous sommes dans une dynamique de prudence», a rassuré le commissaire Keïta.

A Dakar aussi, des prostituées ayant fui le Mali sont de plus de plus en vue dans les lieux de prédilection du vieux métier du monde. Dans les bars comme dans les boites de nuit, elles sont très visibles, et faciles à identifier, avec leur franc-anglais, ne maîtrisant pas encore le wolof (langue nationale la plus parlée au Sénégal).

«Depuis quelques jours, je me suis établie à Dakar en provenance de Bamako. Certes il y a beaucoup de militaires qui débarquent dans la capitale malienne qui peuvent faire marcher nos affaires, mais y rester n’est plus sûr. L’insécurité est notoire et on risque sa vie en sortant la nuit», témoigne Evelyne, coincée par koaci.com dans un bar dakarois.

Teint clair, taille élancée et le sourire radieux, la ghanéenne a séjourné des années durant au Mali, exerçant comme «travailleuse de sexe». Le voyage de Dakar, elle ne l’a pas fait seule. «Ma copine Fatma, a aussi migré dans la capitale sénégalaise. Là, nous travaillons dans la difficulté car, on ne comprend pas pour l’instant le wolof», explique-t-elle.

Elle souligne que certaines de leurs «consœurs» se sont installées dans les régions orientales du Sénégal où l’extraction de l’or est en vogue, avec tout ce qu’elle comporte, en attendant d’y voir plus clair pour rallier Dakar.

Dans l’actualité sénégalaise aussi, une mère et son enfant ont été tués samedi soir dans l’explosion d’une mine, au nord de Sindian, chef-lieu d’arrondissement situé à une dizaine de kilomètres de Bignona (Sud), dans le front nord du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC, rébellion).

Les deux victimes, qui étaient à bord d’une charrette, rentraient au village de Diokadiou. La mère a été tuée sur le coup, mais l’enfant dont les jambes ont été emportées dans la violence de la déflagration, a succombé au cours de son évacuation à l’infirmerie de Sindian.

Le drame s'est produit danse une zone réputée infestée de mines et où d'autres tragédies de ce type ont été dénombrées.

Ndiack Faye

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