vendredi 10 mai 2013

Balkanisation de la RDC : Appel à la mobilisation générale !


Fonds monétaire international (FMI)

Le peuple congolais doit donc se réveiller et ouvrir l’œil pour faire échec à ce plan macabre, celui destiné à lui substituer la gestion de ses ressources naturelles au profit d’autres pays, les moins nantis de la région. C’est un appel à la mobilisation générale non seulement à l’élite congolaise, mais surtout à l’ensemble de la population.

Car, les ressources naturelles de la RDC sont un don de Dieu qui doit en premier profiter au peuple congolais qui en est seul propriétaire. Tout doit être fait pour barrer la route au plan hégémonique que se propose de mettre en place le FMI en marge de la conférence de Kinshasa.

Il y a certainement derrière cette conférence un agenda caché que seul le FMI et d’autres partenaires associés à ces assises tels que la coopération britannique, DFID, connaissent.

Les défenseurs de la balkanisation n’ont pas désarmé. Ils ont juste changé de mode opératoire, déterminés à arriver au bout de leur projet. La conférence de Kinshasa n’est pas le fait du hasard.

La gestion des ressources naturelles en Afrique subsaharienne est au centre d’une conférence de deux jours qui s’ouvre aujourd’hui à Kinshasa. Très impliqué dans l’organisation de ces assises, le FMI a dépêché depuis Washington une grande équipe de ses experts.

Derrière ce forum, ne se cache-t-il l’ombre du vieux projet de partage des ressources naturelles dans les Grands Lacs, longtemps défendu par le président Sarkozy, répercuté par Aldo Ajello, et renchéri dernièrement par Herman Cohen, ex-sous-secrétaire d’Etat américain aux Affaires africaines.

Kinshasa accueille à partir de ce mercredi une conférence internationale consacrée à la gestion des ressources naturelles en Afrique subsaharienne. Organisée conjointement par la RDC et le Fonds monétaire international, cette conférence se veut une occasion «de débattre des politiques et administrations fiscales ainsi que des cadres réglementaires propices à une bonne gestion des ressources naturelles, de procéder à un échange de vues avec les représentants du monde universitaire et les responsables politiques de la région».

Sur son site Internet, le FMI motive, par ailleurs, son implication dans l’organisation de ces assises par le souci «de dresser un bilan des analyses et des réflexions du FMI sur la gestion macroéconomique des recettes tirées des ressources naturelles».

Ce qui est une bonne chose au regard du «paradoxe des richesses» qui caractérise, à l’instar de la RDC, des pays africains mieux dotés en ressources naturelles, mais dont la population vit dans une pauvreté indescriptible.

Par contre, l’organisation à Kinshasa de ce forum suscite bien des interrogations dans l’opinion publique. Car, la population congolaise a encore frais dans la mémoire les affres des guerres nées d’une certaine obsession des pays voisins à vouloir contrôler les ressources naturelles de la RDC.

Ainsi, jusqu’à ce jour, la partie Est demeure une zone fragile où des tensions récurrentes hypothèquent toute initiative d’une paix durable.

Sur ce point précis, de nombreuses études réalisées aussi bien en RDC qu’en dehors du pays ont démontré que l’accès aux ressources naturelles enfouies dans le sous-sol est au centre de la déstabilisation de cette zone.

Si bien que lorsque le FMI se déplace jusqu’à Kinshasa pour parler des ressources naturelles en Afrique subsaharienne, il y a de bonnes raisons de s’interroger.

Est-ce que la conférence de Kinshasa ne va pas dans le sens de concrétiser l’idée maintes fois avancée d’une gestion partagée des ressources naturelles, plus particulièrement en Afrique centrale, pour une paix durable dans cette sous-région ?

Le schéma de partage des ressources

L’on se souvient, à ce propos, du projet macabre avancé par le président français, dénommé du reste, «Plan Sarkozy», par lequel le président français prônait, pour départager différents protagonistes de la crise des Grands Lacs, une gestion partagée des ressources naturelles, essentiellement celles de la RDC, pays le mieux loti en ressources naturelles dans la Région des Grands Lacs.

Plus tard, le président français a été rejoint par l’ex-sous-secrétaire d’Etat américain aux Affaires africaines, Herman Cohen. Là aussi, le diplomate américain proposait, pour venir à bout des tensions qui minent notamment l’Est de la RDC, de mettre en place un système de gestion commune des ressources naturelles dans lequel, se défendait-il, le Rwanda serait partie prenante.

Des initiatives pour une gestion équitable et partagée des ressources naturelles dans les Grands Lacs, il y en a de plusieurs natures. Outre, les Plans Sarkozy et Cohen, un autre, proposé par Aldo Ajello, ex-représentant spécial de l’Union européenne dans la Région des Grands Lacs, abondait dans le même sens.

Dans son ouvrage, «Brasiers d’Afrique : Mémoires d’un émissaire pour la paix», le diplomate européen pensait que la voie à suivre pour une paix durable dans l’Est passe inévitablement par le partage des ressources naturelles de la Région des Grands Lacs.

Autrement dit, celles de la RDC. En effet, dans son ouvrage, il concevait très mal que des pays comme le Rwanda et le Burundi soient aussi dépourvus en ressources naturelles que la RDC. Ainsi, selon lui, la paix dans les Grands Lacs rimait avec partage des ressources naturelles.

Mais, après de vives critiques qu’ils ont suscitées aussi bien en RDC qu’ailleurs, tous ces plans de partage des ressources naturelles n’ont pas fait long feu. Le débat sur ces initiatives s’est alors tassé, pour rebondir aujourd’hui avec l’initiative du FMI d’associer à Kinshasa les pays de l’Afrique subsaharienne à une grande réflexion sur la gestion des ressources naturelles.

Il y a anguille sous roche. La conférence de Kinshasa s’inscrit certainement dans un schéma bien tracé et planifié qui ne serait pas, pensent certains observateurs, loin de divers plans proposés aussi bien par le président Sarkozy, l’Américain Cohen ou encore l’Européen Ajello pour une gestion partagée des ressources naturelles de la RDC.

En effet, le FMI n’est là que pour jouer un rôle bien précis, c’est-à-dire faire passer dans l’opinion publique congolaise et internationale ce que les politiques n’ont pas pu faire.

Son immixtion dans le débat portant sur la gestion des ressources naturelles en Afrique subsaharienne n’est pas gratuite. Il vient juste compléter un élément de puzzle qui faisait défaut pour mieux faire jouer la partition d’une gestion partagée des ressources naturelles en Afrique subsaharienne en général, mais plus particulièrement en RDC, sous-entendu dans la Région des Grands Lacs.

Dans le schéma de la balkanisation

Le peuple congolais doit donc se réveiller et ouvrir l’œil pour faire échec à ce plan macabre, celui destiné à lui substituer la gestion de ses ressources naturelles au profit d’autres pays, les moins nantis de la région.

C’est un appel à la mobilisation générale non seulement à l’élite congolaise, mais surtout à l’ensemble de la population. Car, les ressources naturelles de la RDC sont un don de Dieu qui doit en premier profiter au peuple congolais qui en est seul propriétaire.

Tout doit être fait pour barrer la route au plan hégémonique que se propose de mettre en place le FMI en marge de la conférence de Kinshasa. Et la meilleure façon de le faire, c’est d’en prendre conscience, de faire montre de bonne gestion et de bonne gouvernance politique.

Il y a certainement derrière cette conférence un agenda caché que seul le FMI et d’autres partenaires associés à ces assises tels que la coopération britannique, DFID, connaissent.

Les défenseurs de la balkanisation n’ont pas désarmé. Ils ont juste changé de mode opératoire, déterminés à arriver au bout de leur projet. La conférence de Kinshasa n’est pas le fait du hasard. Il s’inscrit certainement dans une série d’actions prévues pour concrétiser finalement le grand projet de la balkanisation de la RDC.

La gestion des ressources naturelles, thème de la conférence de Kinshasa, n’est qu’un paravent dans le chemin tracé pour y arriver.

Mobilisé comme un seul homme, le peuple congolais doit, s’inspirant des paroles de son hymne national, dresser ses fronts longtemps courbés pour bâtir dans la paix et la dignité, sans aucune interférence étrangère, un pays plus beau qu’avant, où chaque citoyen jouira d’immenses ressources naturelles de la RDC.

[Le Potentiel]

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