mercredi 8 mai 2013

RDC : Le régime : "KABILA" tient à tout prix à contrôler la Commission électorale nationale indépendante

06/05/2013


CENI - Ouvertures des urnes le 28 novembre 2011.

La Société civile de la République démocratique du Congo réclame la présidence du bureau de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), qui selon la loi nouvellement modifiée, revient aux organisations de la société civile.

Des sources crédibles révèlent que le pouvoir qui tient à tout prix à contrôler la CENI new-look, a infiltré la société civile en créant plusieurs organisations parallèles qui, une fois dans les travaux de conclave, doivent tout faire pour marginaliser les vraies organisations de la cette structure afin de voir ses membres être désignés comme représentants de la société civile au bureau et à l'assemblée plénière du pouvoir organisateur des élections dans le pays.

La loi portant modification de la CENI (Commission électorale nationale indépendante) à peine promulguée par Joseph Kabila, fait déjà l'objet de nombreux critiques notamment de la part de la " Société civile de la République démocratique du Congo ".

Cette organisation a fait savoir, par le biais de son coordonnateur Christopher Ngoy Mutamba, que le Président Joseph Kabila n'a pas respecté l'esprit de la société civile initiatrice de la pétition sur la modification de la CENI.

"Joseph Kabila a promulgué la loi portant modification de la CENI alors qu'elle a été inscrite dans les dernières sessions de l'Assemblée nationale pour être débattue afin de tenir compte de la vision de la vraie société civile", a souligné le coordonnateur Christopher Ngoy.

Cette vision a cependant été tenue en compte au niveau du Sénat lors de la deuxième lecture en son sein de cette loi modifiant la CENI.

La vision de cette organisation de la société civile est notamment la dépolitisation totale de la CENI. " Les partis politiques ne devaient pas faire partie de la composition du bureau et de l'assemblée plénière de la CENI", a dit le coordonnateur Ngoy.

L'objectif visé est celui d'éviter de voir "la CENI new-look" donner les mêmes résultats tant décriés et réalisés par les deux derniers bureaux de la défunte CEI (Commission électorale indépendante) et celui dirigé actuellement par le pasteur président Daniel Ngoy Mulunda.

La loi modifiant la CENI désormais promulguée, l'Assemblée nationale dispose de 45 jours pour mettre en place le nouveau bureau de la CENI et son assemblée plénière.

Les familles politiques, la majorité au pouvoir et l'opposition, s'apprêtent à désigner leurs membres devant faire partie du bureau de l'assemblée plénière de la CENI.

Les organisations de la société civile sollicitent, pour leur part, un conclave afin de désigner leurs trois représentants dans la nouvelle CENI.

Ce qui est considéré comme une manœuvre pour écarter les organisations crédibles de la société civile, a aussi soutenu ce coordonnateur.

Pour lui, la " Société civile de la République démocratique du Congo " est donc ciblée pour être écartée compte tenu de l'intransigeance de ses dirigeants; le coordonnateur Christophe Ngoy et l'un des ses adjoints Jean-Bosco Puna qui a été dernièrement, lui et sa femme, victimes d'un accident grave de circulation à Bandalungwa.

La Société civile de la République démocratique du Congo réclame ainsi la présidence du bureau de la CENI, qui selon la loi nouvellement modifiée, revient aux organisations de la société civile.

Des sources révèlent que le pouvoir qui tient à tout prix à contrôler la CENI new-look, a infiltré la société civile en créant plusieurs organisations parallèles qui, une fois dans les travaux de conclave, doivent tout faire pour marginaliser les vraies organisations de la cette structure afin de voir ses membres être désignés comme représentants de la société civile au bureau et à l'assemblée plénière du pouvoir organisateur des élections dans le pays.

L'organisateur de la société civile initiatrice de la pétition sur la modification de la loi sur la CENI, à travers sa démarche, cherche le dépannage du processus électoral qui pose problème depuis longtemps.

Il tient à voir le souverain primaire, qui est le peuple, être réhabilité en prenant une part active dans l'édification et la restructuration d'un Etat réellement démocratique, a expliqué le coordonnateur Ngoy.

Ce qui est pour lui l'unique moyen de permettre aux institutions de répondre aux besoins des populations de la RD Congo longtemps en difficulté notamment sur le plan social.
le respect de la loi exigé

Les députés nationaux ont demandé, samedi 4 mai dernier, au bureau de l'Assemblée nationale de veiller sur le respect de la loi sur la Commission électorale nationale indépendante (CENI), dans la désignation des membres du bureau de cette institution d'appui à la démocratie.

Les élus du peuple ont formulé cette recommandation au cours d'une séance plénière organisée dans la salle des Congrès du Palais du peuple, siège du parlement de la République, consacrée à la présentation des approches de leurs groupes parlementaires respectifs sur la désignation des membres du bureau de la CENI.

Au nom du MLC et alliés, le député Germain Kambinga a soutenu que, dans le respect de la loi, chaque composante, dont la Majorité, l'Opposition et la société civile, devrait avoir le droit de s'organiser en interne, pour déterminer le critérium qui militera à la désignation de ses candidats aux différents postes qui lui sont réservés.

En outre, le groupe parlementaire MLC et alliés a souhaité voir l'Assemblée nationale déterminer un " critérium démocratique " de désignation des représentants de la société civile, d'une part, et d'autre, le bureau de l'Assemblée nationale se cantonner dans son rôle légal d'arbitrage.

Dans le cas contraire, la Majorité s'organiserait pour stipendier la société civile et instrumentaliser la désignation des représentants de cette composante.

Pas d'ingérence

Par l'entremise de son président Ramazani, le groupe parlementaire PPRD et alliés a aussi exigé le respect des dispositions légales.

Ce groupe a également invité la Majorité et l'Opposition à ne pas s'interférer sur le choix des membres de la société civile, étant entendu qu'en RD Congo, la composition de cette société civile est connue.

" La MP doit se retrouver à part avec ses critères internes et l'Opposition doit aussi se retrouver à part avec ses critères internes, pour désigner leurs représentants.

Le risque de blocage peut venir de l'UDPS et alliés, si l'une des 2 ailes de ce groupe n'accepte pas le candidat désigné par l'autre ", a enchaîné le député Ramazani, ajoutant que chaque composante doit désigner en toute indépendance ses délégués.

Enfin, lorsque les noms des candidats sont déposés au bureau de l'Assemblée nationale, le PPRD et alliés a demandé à ce bureau de tenir compte du respect de la représentativité nationale. " Car chaque province a apparemment droit à un membre parmi les 13 qui vont composer la CENI.

Le bureau de l'Assemblée basse va savoir à quelle province seront attribués les deux délégués restants ", a conclu Ramazani, en insistant sur le respect compte tenu de la représentation des femmes, afin d'éviter de tomber dans les controverses de l'an 2010

Gare aux Ong circonstancielles

Toujours pour le compte du PPRD et alliés, Adèle Kahinda a expliqué que l'Ong des femmes qui sera acceptée doit avoir au moins six ans d'existence. Il en est de même de l'Ong d'éducation civile et électorale.

Pour sa part, Fabien Mutomb du groupe parlementaire UDPS et alliés, a indiqué que les composantes doivent jouir de leur indépendance d'esprit et d'action pour désigner, en toute liberté, leurs représentants aux prorata des forces politiques évoluant au sein de l'Assemblée nationale, conformément à l'article 10 de la loi sur la CENI.

De son avis, le défi à relever, à ce stade, réside dans le fait, pour chaque composante, d'éviter de s'ingérer directement ou indirectement dans la désignation des représentants d'autres composantes au sein des organes de la CENI.

Et la neutralité et l'indépendance consacrées de la CENI ne devraient pas s'accommoder du jeu parlementaire partisan pour sa composition. Elles doivent être assurées par sa représentativité politique qui n'est possible que si chaque composante use de son autonomie dans la désignation des membres aux postes qui lui sont dévolus.

Concernant le schéma de désignation, Fabien Mutomb a soutenu que les postes devront être répartis en fonction du poids de chaque parti mesuré à travers le nombre de ses élus organisés au sein des groupes parlementaires à l'Assemblée nationale.

Les délégués ainsi désignés seront présentés au bureau de l'Assemblée nationale par les présidents des groupes parlementaires dont ils émanent.

" L'Opposition et la Majorité doivent s'abstenir de toute forme d'ingérence dans le processus de désignation libre des délégués de la société civile et le principe de désignation devrait être général et impersonnel, donc identique pour la Majorité et l'Opposition au sein de l'Assemblée nationale ", a conclu Fabien Mutomb.

Le calendrier de la méthodologie aujourd’hui

Dans sa conclusion, le président de l'Assemblée nationale a expliqué quelques principes importants devant guider les députés.

Il s'agit de la liberté de choix qui caractérise chaque groupe ou composante, du rôle légal de facilitation ou arbitrage reconnu au bureau de l'Assemblée nationale et de la nécessité de tenir informée l'assemblée plénière parce que, sur base de l'article 12 de la loi sur la CENI, l'assemblée plénière aura à entériner le travail en aval.

Aubin Minaku a, dans un autre chapitre, promis que le bureau de l'Assemblée nationale va présenter, aujourd'hui lundi 6 mai, le calendrier de la méthodologie sur duquel chaque composante va s'organiser pour déposer la liste de ses candidats.

" En cas des problèmes, l'arbitrage sera fait et le groupe concerné. Il n'y aura pas de diktat. Le bureau vous garantit qu'il prendra toutes les dispositions pour respecter scrupuleusement la loi dans le délai ", a-t-il renchéri.

Le président de la chambre basse a aussi promis d'inviter les présidents des groupes parlementaires de l'Opposition dans son bureau pour échanger sur la désignation de leur porte-parole, " parce que, dans le for intérieur de chacun, vous savez que ce n'est pas nécessairement les deux présidents qui ont bloqué ce processus, mais, comme on a eu à échanger au bureau, en toute responsabilité, nous allons encore échanger au bureau, au lieu de répondre en plénière devant les caméras ", a conclu Aubin Minaku.

Le bureau de la CENI sera composé de trois délégués de la société civile, 4 de l'Opposition et 6 de la Majorité.

[LKT/Marcel Tshishiku ]
LaTempeteDesTropiques

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire