Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) et le gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) ont signé à Marrakech (Tunisie) deux accords de don d’un montant total de 5,250 millions de dollars américains destinés à assurer une assistance technique au développement du site hydroélectrique d’Inga, sur le fleuve Congo, en marge des assemblées annuelles du Groupe de la BAD.
Ces deux dons, paraphés par le premier vice-président de la BAD, Emmanuel Mbi, et le ministre délégué aux Finances de la RDCongo, Patrice Kitebi, s’inscrivent dans le cadre de la Facilité en faveur des Etats fragiles (FEF).
Ils devraient permettent d’amorcer une phase cruciale de préparation au plan institutionnel et technique. Une partie de l’enveloppe octroyée contribuera au financement d’une structure nationale et pérenne, chargée de la promotion et du développement du potentiel hydroélectrique du site d’Inga.
Au plan technique, ces ressources serviront à mettre à la disposition de la RDC des conseillers juridiques et stratégiques dans le cadre de la mise en place du partenariat public- privé pour le développement de la première phase du « Grand Inga » (Inga 3).
Ce nouvel appui du Groupe de la BAD, qui s’inscrit dans la continuité des actions entreprises depuis 2008 pour aider le gouvernement de la RDC à développer l’immense potentiel hydroélectrique du site Inga, estimé à 44000 MW environ, fait suite au financement, à hauteur de 15 millions de dollars US, de l’étude de faisabilité qui a défini le schéma de développement du « Grand Inga » par phases successives, dont la première a été dénommée Inga 3. Cette première étape porte sur l’installation d’une capacité estimée à 4 800 MW.
La mise en œuvre d’Inga 3 optimisera le taux d’accès à une énergie plus fiable et moins chère en RDC, le faisant passer de 9% aujourd’hui à plus de 40 % en 2020. Il devrait aussi aider à améliorer l’environnement des affaires et l productivité des économies des pays bénéficiaires, favorisant ainsi l’intégration régionale et une croissance moins dispendieuse d’émissions de gaz à effet de serre.
Le ministre Patrice Kitebi a salué l’intérêt que la BAD porte au développement de la RDC et qui s’est traduit par le financement de grands projets dont le portefeuille, à ce jour, s’élève à plus de 750 millions de dollars américains. « Cette cérémonie est la consécration de l’intégration régionale », a-t-il souligné.
Le Groupe de la BAD compte par ailleurs mobiliser, pour le site d’Inga, une assistance technique évaluée à quelques 65 millions de dollars US et financée par le Fonds africain de développement (FAD), en vue de permettre de parachever les actions de préparation engagées et de résoudre les problèmes d’accès à l’électricité dans les zones isolées non desservies par Inga, où le gouvernement congolais envisage de développer des systèmes électriques autour de microcentrales hydro-électriques.
Jacques NTSHULA
Direct!cd
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