lundi 22 juillet 2013

Nord-Kivu :La communauté internationale doit agir

22/07/2013 


M23 - Un officier rwandais tue au Nord-kivu


Qui voulait des preuves pour sanctionner le Rwanda pour son soutien aux rebelles du M23 ? Les preuves ! Elles sont nombreuses. Elles s’accumulent et la l’Onu n’est à jamais confrontée à sa crédibilité.

Pas plus tard que le mercredi 17 juillet 2013, 25 corps des officiers rwandais ont été ramassés sur le champ de bataille au Nord de Goma. Ce sont bel et bien des officiers de l’armée rwandaise (RDF). Une preuve indiscutable pour attester l’implication du Rwanda dans la déstabilisation de l’Est de la Rdc.

Lundi dans la journée, une chaîne de télévision franco-arabe rapportait que Paul Kagamé justifie son soutien au M23 au prétexte que la RDC en faisait de même avec les FDLR.

Une auto-accusation qui ne devrait que pousser la communauté internationale à appliquer les principes de la charte des Nations-Unies. 

Mais hélas, car dans cette communauté internationale, il y a plus d’amis de Kagamé qui continuent à travailler pour le maintien du statu quo, qui leur est favorable, à l’Est de la Rdc.

Les intenses combats de dimanche, lundi et mardi n’ont pas lassé les éléments des FARDC. Hier mercredi, ils ont intensifié les bombardements sur les positions de M23 sur les collines avoisinant les localités de Kanyarucinya et Kibati.

Aux dernières nouvelles de ce matin, la localité de Kibumba serait tombé sous contrôle des FARDC. Si la nouvelle est confirmée, les rebelles du M23 n’ont pas encore de base arrière.

Affaiblis autant par manque de munitions que des hommes, tués et blessés, les rebelles n’ont eu d’autres choix que de se replier. Laissant ainsi libre voie à l’armée loyaliste de prendre contrôle de toutes les positions jadis sous occupation rebelle.

Aujourd’hui, les FARDC ont repris les localités de Mutaho et Mujoga en groupement de Kibati et la colline strétgique de Bukanda en groupement de Buvira. Les bombardements de mercredi visaient les trois antennes de la coalition M23-armée rwandaise tout près de Kibati.

Aux dernières nouvelles, les FARDC ont la situation sous contrôle. «Nous sommes en train de prendre l’avantage de jour en jour sur l’ennemi avec des positions confortables, il n’y a pas à s’inquiéter.

La ville de Goma est calme. Les détonations entendues dans cette ville sont celles de nos armes lourdes et ce n’est pas le M23 qui pilonne à côté de la ville», a rassuré le colonel Hamuli, porte-parole militaire des FARDC.

La ligne de front s’est déplacé à Kibati situé à environ 20 km au Nord de Goma. Mais pour arriver là, il fallait ramasser les cadavres des rebelles. La chose la moins surprenante, c’est que ce sont des officiers de l’armée rwandaise qui ont succombé dans ces affrontements.

Au total pour ce mercredi, 25 corps des officiers rwandais ont été ramassés. A ceux-là, il faut ajouter les 15 autres, vêtus en uniforme de l’armée rwandaise et identifiés comme sujets rwandais, ramassés le mardi 16 juillet.

C’est sans compter les prisonniers de guerre. Le lundi dernier, 11 rebelles ont été arrêtés parmi lesquels un officier de haut rang dans l’armée rwandaise blessé.

Pour l’heure, la question se pose sur le silence de la communauté internationale face à toutes ces preuves inéluctables. 

L’opinion se demande pour qui joue cette communauté ? Les faits sur le champ de bataille sont d’une grande horreur. Les femmes sont violées. Les enfants sont enrôlés de force dans la rébellion. Le drame humanitaire est le plus dangereux de l’humanité depuis la seconde guerre mondiale.

Ce qui se passe en Rdc c’est dix fois le génocide rwandais. Contrairement à ce génocide rwandais bien planifié par le pouvoir Kagamé, celui de la Rdc est tu pour des intérêts mercantilistes et mesquins.

Il est temps que le conseil de sécurité des Nations-Unies passe à l’action pour rendre justice à qui de droit. 

Pour ceux qui militent pour la balkanisation de la Rdc, l’échec est dans leur camp vu la volonté de vivre ensemble qui caractérise les Congolais en dépit de leurs divergences politico-éthniques.

[Jérémie KADO]
© KongoTimes

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