mercredi 14 août 2013

Concertations en RDC : Le peuple congolais sacrifié

image Déplacés - Des Congolais fuient au Rwanda
 

L’initiative du président Joseph Kabila de convoquer les Concertations nationales est fort louable. Cependant, dans la tête des membres de l’Opposition politique, ils ne pensent pas aider le peuple congolais dans ses souffrances, surtout s’agissant des populations de l’Est du pays. 

Ce qui compte pour eux, ce sont les intérêts personnels au détriment de ceux du peuple. Des informations bien vérifiées nous apprennent que nombre d’entre eux vont quémander des moyens financiers à l’étranger en ayant un agenda caché, celui de venir troubler l’ordre institutionnel établi. 

Dans la mentalité de l’Opposition politique, c’est la guerre de leadership, la guerre de positionnement qui a toujours primé sans le moindre désir d‘aider le peuple qui croupit dans la misère. 

Et lorsque Léon Kengo dit devant l’Opposition qu’à la fin des Concertations nationales il y aura requalification de l’actuelle Majorité en mettant en place un gouvernement d’union nationale, les « bonzes » de l’Opposition pensent déjà à la fameuse formule magique de « Otes-toi de là que je m’y mette ».

Malheureusement, le peuple ne trouvera pas son compte. C’est ainsi que le président de la République doit prendre toutes ses responsabilités en empêchant ceux qui sont obsédés à ne travailler que pour des intérêts personnels. Il a du reste plusieurs trousses dans sa manche.

Le décor est enfin planté pour que les Concertations nationales aient effectivement lieu. Le Secrétariat technique souhaite un début des travaux sur les chapeaux de roue, formulant des propositions pour une meilleure organisation de ces assises nationales. 

Le format, la durée, les thèmes… tout est passé au peigne fin afin d’assurer un meilleur déroulement des travaux qui doivent allier efficacité, patriotisme et intérêt supérieur de la nation. Dès ce 15 août, les 450 participants à cette messe de la cohésion nationale savent désormais à quoi s’en tenir.

Dans le but de voir ces assises déboucher sur des résultats escomptés, le Secrétariat technique de ce forum a proposé quelques pistes de solution, dont celle relative à la durée qui ne doit pas dépasser 20 jours. Déjà, l’ordonnance présidentielle signée le 26 juin 2013 avait balisé la voie pour 15 jours en prévoyant une rallonge de 5 jours en cas de nécessité.

La guerre de leadership au sein de l’opposition

 

L’initiative du président Joseph Kabila de convoquer les Concertations nationales est fort louable. Cependant, dans la tête des membres de l’Opposition politique, ils ne pensent pas aider le peuple congolais dans ses souffrances, surtout s’agissant des populations de l’Est du pays.

Ce qui compte pour eux, ce sont les intérêts personnels au détriment de ceux du peuple. Des informations bien vérifiées nous apprennent que nombre d’entre eux vont quémander des moyens financiers à l’étranger en ayant un agenda caché, celui de venir troubler l’ordre institutionnel établi. Dans la mentalité de l’Opposition politique, c’est la guerre de leadership, la guerre de positionnement qui a toujours primé sans le moindre désir d‘aider le peuple qui croupit dans la misère.

Et lorsque Léon Kengo dit devant l’Opposition qu’à la fin des Concertations nationales il y aura requalification de l’actuelle Majorité en mettant en place un gouvernement d’union nationale, les « bonzes » de l’Opposition pensent déjà à la fameuse formule magique de « Otes-toi de là que je m’y mette ».

Malheureusement, le peuple ne trouvera pas son compte. C’est ainsi que le président de la République doit prendre toutes ses responsabilités en empêchant ceux qui sont obsédés à ne travailler que pour des intérêts personnels. Il a du reste plusieurs trousses dans sa manche.

La classe politique congolaise doit absolument avoir la culture du bien commun, de l’intérêt général. On n’a qu’à voir ce qui s’est passé en France. Le Mali était dans une situation dangereuse ; il était menacé d’être infesté par le terrorisme islamique.

Le président français François Hollande a volé à son secours. Avant d’y aller, il a pris courageusement ses responsabilités en boutant dehors ces islamistes. Et toute la classe politique française y compris l’opposition a applaudi. La France n’a pas eu besoin de changer de gouvernement pour aller intervenir au Mali.

D’autre part, la communauté internationale doit être sincère avec la Rdc. Il faut qu’elle cesse son attitude de duplicité en soufflant tantôt le chaud tantôt le froid.

« Nous voulons également que tous ceux qui participent [aux concertations nationales] concourent également aux résolutions qui pourront demain servir de programme minimal. [Ce dernier] sera le programme du gouvernement issu des Concertations nationales », a déclaré Léon Kengo wa Dondo, chargé de coprésider ces assises avec son homologue de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku. Nous doutons que les membres de l’Opposition appréhendent les choses selon cette logique-là.

Car en réalité, l’intention des tshisekedistes et de kamerhistes n’est pas de voir Kengo réussir ce challenge. Ils s’imaginent qu’en réussissant ce pari, c’est Kengo qui sera en première ligne susceptible d’occuper dans l’avenir le poste très convoité de porte-parole de l’Opposition. 

Comme on peut bien le constater, c’est donc une guerre larvée dont la principale victime n’est autre que le peuple congolais.

Des déplacements suspects des opposants à Brazzaville

 

Déjà, le déplacement du Présidium à Brazzaville pour solliciter l’accompagnement du président Sassou est considéré comme une réponse aux exigences de l’Opposition.

Certains opposants, en se déplaçant à Brazzaville, ont d’autres idées en tête qui n’ont rien à avoir avec les Concertations nationales. Les souffrances atroces des populations de l’Est du pays sont le cadet de leurs soucis.

Le patriotisme et le nationalisme : préalables indispensables

 

Les 450 participants que fourniront toutes les composantes aux concertations nationales devront justifier de leur engagement pour la cause nationale. 

Bien plus, ils devront prendre conscience de la responsabilité qui est la leur en ce moment précis où le pays aborde un tournant décisif pour un avenir moins conflictuel. Bénéficiaires de la présomption de patriotisme, ils doivent fournir la preuve de leur détermination à travailler dans l’intérêt supérieur de la nation.

La guerre imposée au pays par les voisins de l’Est devrait pousser tout un chacun à mettre de côté les intérêts personnels. A tout prendre, le décor pour la tenue des concertations nationales est déjà planté ; le secrétariat technique a annoncé les couleurs.

Pas de médiation étrangère, mais un accompagnement à la carte

 

Par ailleurs, en marge de la visite de Léon Kengo wa Dondo et Aubin Minaku, co-présidents des concertations nationales chez Denis Sassou Nguesso, président de la République du Congo-Brazzaville, on apprend que le Présidium n’a pas traversé le Pool Malebo pour solliciter une médiation du président congolais, mais un accompagnement à la carte.

C’est-à-dire, le président Sassou entrera en scène, chaque fois que Joseph Kabila Kabange, son homologue de la rive gauche du fleuve Congo aura besoin de lui. 

Car faire jouer à Denis Sassou Nguesso, chef de l’Etat en fonction, le rôle de médiateur entraîne un risque d’ingérence dans les affaires intérieures de la RDC, craint-on dans certains milieux à Kinshasa. 

Ketumile Masire avait joué ce beau rôle durant les assises du Dialogue inter congolais de Sun City (Afrique du Sud), en tant que chef d’Etat honoraire du Botswana.

De plus en plus, la carte des concertations nationales se dessine, à en croire le budget voté, l’Opposition extra-parlementaire conduite par Jean-Pierre Lisanga Bonganga et Michel Bongongo se dit prête à y prendre part, question d’assurer l’avenir politique.

Quant à celle qui veut discuter de la légitimité de Joseph Kabila aux concertations nationales, l’avantage serait dans le camp de l’actuel Président de la République au cas où on remettait en cause sa légitimité, car personne ne l’empêchera de se présenter à la présidentielle si tel est le cas de tout recommencer. 

Avec ses deux ans passés à la tête du Congo après sa réélection, personne n’est en mesure de rivaliser avec lui quand on sait bien qu’il a le pouvoir et que les autres cherchent à se positionner financièrement.
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[L’Avenir]

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