17/10/2013
M23
Déployée au départ en République démocratique du Congo sous l’étiquette de la Monuc, la mission des Nations unies s’est par la suite muée en Monusco, avec pour principal objectif la stabilisation de la RDC.
Aujourd’hui, le trois quarts des forces de la Monusco sont concentrés dans l’Est de la RDC.
Ce n’est pour autant que le problème est résolu. La crise persiste. Et le Rwanda, principal tireur des ficelles, reste toujours actif, alimentant en hommes et en munitions les différents groupes armés disséminés dans l’Est, principalement le M23.
Les dernières informations, révélées, par la même Monusco dénotent d’un regain de tensions dans l’Est. Le décor de la guerre est bien planté sur le terrain.
A la barbe et au nez de la Monusco. La Brigade spéciale d’intervention, n’a pas non plus résolu le problème. Son engagement aux côtés des FARDC lors de la bataille de Kibati laisse un goût d’inachevé parce que l’opportunité était offerte de sonner le tocsin du M23.
Curieusement, le ton était pour une solution politique de la crise. Autant de contradictions qui soulèvent des inquiétudes dans l’opinion.
La Mission des Nations unies pour la stabilisation (Monusco) a décidé de concentrer l’essentiel de ses forces dans la partie Est. Cette concentration interpelle particulièrement les dirigeants congolais sur l’urgence de mettre en œuvre un plan efficace et réaliste pour la sortie de crise dans cette partie de la République.
Avec plus de 10 000 hommes positionnés dans l’Est de la RDC, la Monusco peine pourtant à remplir sa mission de maintien de paix. Le changement de stratégie paraît inéluctable. Surtout dans le camp congolais. Il s’agit de se fixer des objectifs communs avec les Nations unies.
Déployée au départ en République démocratique du Congo sous l’étiquette de la Mission des Nations unies au Congo (Monuc), la mission des Nations unies s’est par la suite muée en Monusco, avec pour principal objectif la stabilisation de la RDC, plus particulièrement de sa partie Est.
Et le Rwanda, principal tireur des ficelles, reste toujours actif, alimentant en hommes et en munitions les différents groupes armés disséminés dans l’Est, principalement le M23.
Les dernières informations, révélées, par la même Monusco dénotent d’un regain de tensions dans l’Est. Le décor de la guerre est bien planté sur le terrain.
A la barbe et au nez de la Monusco. La Brigade spéciale d’intervention, convenue dans le cadre de l’accord-cadre d’Addis-Abeba du 24 février 2013, n’a pas non plus résolu le problème.
Son engagement aux côtés des FARDC lors de la bataille de Kibati laisse un goût d’inachevé parce que l’opportunité était offerte de sonner le tocsin du M23. Curieusement, le ton était pour une solution politique de la crise. Autant de contradictions qui soulèvent des inquiétudes dans l’opinion.
La comptabilité la plus récente renseigne que les Nations unies comptent à ce jour en RDC - si l’on devait intégrer les 3 000 hommes de la Brigade spéciale d’intervention - plus de 20 000 hommes, civils et militaires.
Un effectif impressionnant qui a du mal, curieusement, à venir à bout de toutes les forces négatives qui écument la partie Est de la RDC. Là n’est pas le problème. Il faut le chercher ailleurs, d’autant que les Congolais n’ont pas à se dérober de l’obligation de défendre les frontières nationales.
CHANGER DE CAP
Le fait pour la Monusco de transférer une bonne partie de ses forces dans l’Est devait interpeller les dirigeants congolais. C’est la preuve que l’épicentre de la crise congolaise se trouve à l’Est. Tout comme sa solution. La Monusco a fait le premier pas. Qu’ont fait entretemps les autorités congolaises ?
Pourtant, en pareilles circonstances – même si Kinshasa hésite encore à décréter l’état de siège dans l’Est – l’on devait percevoir des signaux d’engouement dans les couloirs du gouvernement et de l’Etat-major des Forces armées de la RDC.
Par ce temps de crise, où des signes évidents témoignent d’un regain de tensions à la frontière avec le Rwanda, des unités d’élite de l’armée devaient être concentrées davantage à l’Est. Une stratégie qui sert de dissuasion vis-à-vis des troupes rebelles opérant à l’Est.
En décidant de transférer l’essentiel de ses forces, la Monusco a certainement envoyé un message que Kinshasa doit saisir à sa juste valeur.
Les Congolais n’ont aucune raison d’abandonner le destin de leur pays aux troupes onusiennes. Martin Kobler, le patron de la Monusco, l’a clairement rappelé un jour, indiquant que les troupes des Nations unies n’ont vocation de se substituer aux Congolais pour résoudre le problème de l’Est.
C’est à la RDC, notamment son gouvernement et son peuple, qu’incombe la charge, renchérissait Martin Kobler, de pacifier l’Est ; la Monusco n’intervenant qu’en soutien, pour accompagner les efforts de la RDC. C’est cela le message qu’envoie la Monusco en se concentrant davantage à l’Est. La RDC a l’obligation de leur emboiter le pas.
De toute façon, la Monusco ne peut pas opérer autrement. Car, en son sein, les Nations unies sont minées par des contradictions internes, une guerre d’intérêt qui ne dit pas son nom.
Laisser la Monusco agir seule à l’Est, c’est aussi faire le lit du plan de balkanisation de la RDC. Car les tenants de cette thèse, qui se recrutent même dans les rangs des Nations unies, n’ont pas désarmé.
La naïveté des Congolais serait de croire à la neutralité de l’ONU. Or, l’ONU n’est qu’une machine téléguidée par ceux qui mettent la main dans les caisses pour les financements. L’ONU n’est pas sûrement la solution à la crise dans l’Est de la RDC. Elle peut certes influencer une décision.
Mais, elle n’a pas la capacité d’imposer une solution qui soit totalement et entièrement en faveur des Congolais. C’est aux Congolais de la contraindre en faisant preuve de fermeté et de réalisme dans son plan de sortie de crise.
La solution, à la crise de l’Est se trouve en RDC et entre les mains des Congolais. Pas ailleurs.
Les Congolais ne devaient pas oublier l’expérience des années 1960 où la Monusco a dû se mettre à l’écart, laissant le champ libre aux Congolais pour résoudre leur problème. C’est la voie qu’il fait explorer. Tout dépend cependant de la volonté des Congolais à s’assumer.
La solution passe par la mise en place au niveau national d’une armée professionnelle et dissuasive pour garantir la sécurité du territoire national. Cette piste a l’avantage d’atténuer le poids de la Monusco dans la crise.
C’est la leçon à tirer du transfert par la Monusco de l’essentiel des troupes dans l’Est. La RDC a intérêt à le suivre sur cette voie afin de ne point tout subir.
La paix dans l’Est de la RDC et avec les voisins de l’Est doit porter les marques de la vision congolaise de la paix. Pas autrement !
_________
[lePotentiel]
M23
Déployée au départ en République démocratique du Congo sous l’étiquette de la Monuc, la mission des Nations unies s’est par la suite muée en Monusco, avec pour principal objectif la stabilisation de la RDC.
Aujourd’hui, le trois quarts des forces de la Monusco sont concentrés dans l’Est de la RDC.
Ce n’est pour autant que le problème est résolu. La crise persiste. Et le Rwanda, principal tireur des ficelles, reste toujours actif, alimentant en hommes et en munitions les différents groupes armés disséminés dans l’Est, principalement le M23.
Les dernières informations, révélées, par la même Monusco dénotent d’un regain de tensions dans l’Est. Le décor de la guerre est bien planté sur le terrain.
A la barbe et au nez de la Monusco. La Brigade spéciale d’intervention, n’a pas non plus résolu le problème. Son engagement aux côtés des FARDC lors de la bataille de Kibati laisse un goût d’inachevé parce que l’opportunité était offerte de sonner le tocsin du M23.
Curieusement, le ton était pour une solution politique de la crise. Autant de contradictions qui soulèvent des inquiétudes dans l’opinion.
La Mission des Nations unies pour la stabilisation (Monusco) a décidé de concentrer l’essentiel de ses forces dans la partie Est. Cette concentration interpelle particulièrement les dirigeants congolais sur l’urgence de mettre en œuvre un plan efficace et réaliste pour la sortie de crise dans cette partie de la République.
Avec plus de 10 000 hommes positionnés dans l’Est de la RDC, la Monusco peine pourtant à remplir sa mission de maintien de paix. Le changement de stratégie paraît inéluctable. Surtout dans le camp congolais. Il s’agit de se fixer des objectifs communs avec les Nations unies.
Déployée au départ en République démocratique du Congo sous l’étiquette de la Mission des Nations unies au Congo (Monuc), la mission des Nations unies s’est par la suite muée en Monusco, avec pour principal objectif la stabilisation de la RDC, plus particulièrement de sa partie Est.
Et le Rwanda, principal tireur des ficelles, reste toujours actif, alimentant en hommes et en munitions les différents groupes armés disséminés dans l’Est, principalement le M23.
Les dernières informations, révélées, par la même Monusco dénotent d’un regain de tensions dans l’Est. Le décor de la guerre est bien planté sur le terrain.
A la barbe et au nez de la Monusco. La Brigade spéciale d’intervention, convenue dans le cadre de l’accord-cadre d’Addis-Abeba du 24 février 2013, n’a pas non plus résolu le problème.
Son engagement aux côtés des FARDC lors de la bataille de Kibati laisse un goût d’inachevé parce que l’opportunité était offerte de sonner le tocsin du M23. Curieusement, le ton était pour une solution politique de la crise. Autant de contradictions qui soulèvent des inquiétudes dans l’opinion.
La comptabilité la plus récente renseigne que les Nations unies comptent à ce jour en RDC - si l’on devait intégrer les 3 000 hommes de la Brigade spéciale d’intervention - plus de 20 000 hommes, civils et militaires.
Un effectif impressionnant qui a du mal, curieusement, à venir à bout de toutes les forces négatives qui écument la partie Est de la RDC. Là n’est pas le problème. Il faut le chercher ailleurs, d’autant que les Congolais n’ont pas à se dérober de l’obligation de défendre les frontières nationales.
CHANGER DE CAP
Le fait pour la Monusco de transférer une bonne partie de ses forces dans l’Est devait interpeller les dirigeants congolais. C’est la preuve que l’épicentre de la crise congolaise se trouve à l’Est. Tout comme sa solution. La Monusco a fait le premier pas. Qu’ont fait entretemps les autorités congolaises ?
Pourtant, en pareilles circonstances – même si Kinshasa hésite encore à décréter l’état de siège dans l’Est – l’on devait percevoir des signaux d’engouement dans les couloirs du gouvernement et de l’Etat-major des Forces armées de la RDC.
Par ce temps de crise, où des signes évidents témoignent d’un regain de tensions à la frontière avec le Rwanda, des unités d’élite de l’armée devaient être concentrées davantage à l’Est. Une stratégie qui sert de dissuasion vis-à-vis des troupes rebelles opérant à l’Est.
En décidant de transférer l’essentiel de ses forces, la Monusco a certainement envoyé un message que Kinshasa doit saisir à sa juste valeur.
Les Congolais n’ont aucune raison d’abandonner le destin de leur pays aux troupes onusiennes. Martin Kobler, le patron de la Monusco, l’a clairement rappelé un jour, indiquant que les troupes des Nations unies n’ont vocation de se substituer aux Congolais pour résoudre le problème de l’Est.
C’est à la RDC, notamment son gouvernement et son peuple, qu’incombe la charge, renchérissait Martin Kobler, de pacifier l’Est ; la Monusco n’intervenant qu’en soutien, pour accompagner les efforts de la RDC. C’est cela le message qu’envoie la Monusco en se concentrant davantage à l’Est. La RDC a l’obligation de leur emboiter le pas.
De toute façon, la Monusco ne peut pas opérer autrement. Car, en son sein, les Nations unies sont minées par des contradictions internes, une guerre d’intérêt qui ne dit pas son nom.
Laisser la Monusco agir seule à l’Est, c’est aussi faire le lit du plan de balkanisation de la RDC. Car les tenants de cette thèse, qui se recrutent même dans les rangs des Nations unies, n’ont pas désarmé.
La naïveté des Congolais serait de croire à la neutralité de l’ONU. Or, l’ONU n’est qu’une machine téléguidée par ceux qui mettent la main dans les caisses pour les financements. L’ONU n’est pas sûrement la solution à la crise dans l’Est de la RDC. Elle peut certes influencer une décision.
Mais, elle n’a pas la capacité d’imposer une solution qui soit totalement et entièrement en faveur des Congolais. C’est aux Congolais de la contraindre en faisant preuve de fermeté et de réalisme dans son plan de sortie de crise.
La solution, à la crise de l’Est se trouve en RDC et entre les mains des Congolais. Pas ailleurs.
Les Congolais ne devaient pas oublier l’expérience des années 1960 où la Monusco a dû se mettre à l’écart, laissant le champ libre aux Congolais pour résoudre leur problème. C’est la voie qu’il fait explorer. Tout dépend cependant de la volonté des Congolais à s’assumer.
La solution passe par la mise en place au niveau national d’une armée professionnelle et dissuasive pour garantir la sécurité du territoire national. Cette piste a l’avantage d’atténuer le poids de la Monusco dans la crise.
C’est la leçon à tirer du transfert par la Monusco de l’essentiel des troupes dans l’Est. La RDC a intérêt à le suivre sur cette voie afin de ne point tout subir.
La paix dans l’Est de la RDC et avec les voisins de l’Est doit porter les marques de la vision congolaise de la paix. Pas autrement !
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[lePotentiel]
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