Mercredi, 16 Octobre 2013
Déstabilisation de la gouvernance démocratique
Ne peuvent gérer la res publica que les chefs des partis politiques. Les résultats sont plutôt révoltants !
La République démocratique du Congo serait-elle une propriété d’une clique d’amis et de complices opérant dans un cercle fermé ?
L’histoire récente de la RDC charrie des illustrations qui font frémir tout esprit patriote. Depuis le tristement célèbre « Groupe de Binza », l’impression qui se dégage serait que cette catégorie d’acteurs politiques se régénère quasiment par la transmission des gènes à chaque génération.
Les mêmes viennent, partent, reviennent et repartent de nouveau.
S’accrocher aux mamelles du Trésor public, comme des sangsues, est un sport que de nombreux politiciens pratiquent. Même si l’impact négatif de leur gestion sur le souverain primaire saute aux yeux, cela importe très peu.
Si, à ce jour, l’on salue la stabilité du cadre macroéconomique, la maîtrise de différents paramètres depuis l’avènement du Premier ministre Muzito, il faut considérer que, quelque part, les équilibres étaient rompus.
Un regard sur le rétroviseur notamment pendant la transition mobutiste offre la démonstration mathématique et historique du rôle néfaste joué par ceux qui se considèrent, à ce jour, comme « des incontournables ».
Ayant assimilé à la perfection les pratiques mobutistes d’accès aux affaires, cette caste de professionnels de la politique politicienne, carriéristes au sein des institutions, savent changer de couleurs pour se conformer à l’environnement du moment.
Les trajectoires de nombreux acteurs politiques de la RD Congo devraient interpeler sur le sérieux de leurs engagements respectifs.
LA STRATEGIE DU COME-BACK
Sans être devin, le commun des Congolais voit dans la stratégie, actuellement en marche, une manœuvre orchestrée par « les chefs des partis politiques », appelés pompeusement également « Autorités morales » par mimétisme au président Kabila. Il reproche au Premier ministre Matata Ponyo de les avoir « ignorés ».
Et pourtant, le gouvernement Matata regorge en son sein de quelques chefs des partis politiques de la Majorité. Parmi eux, il serait incorrect de décréter des performances imaginaires sur leur gestion des affaires de l’Etat.
Il reste cependant vrai que des personnalités comme Lambert Mende et Raymond Tshibanda tirent brillamment leur épingle du jeu. Qu’en est-il des autres « autorités morales » ministres ? A chacun de répondre.
Quant à ceux qui ne jurent que par leur retour aux affaires afin de sauver le chef de l’Etat et la Majorité face à la déferlante Opposition invitée à la co-gestion du pays par la magie des concertations nationales, ils avaient également démontré leurs limites respectives.
Un exemple tiré de la poubelle de l’histoire récente du mandat de 2006-2011 édifie.
Pendant cinq années, le gouvernement des « autorités morales » ressemblait à un empire de maïs. Chaque ministre était un président de la République en miniature dans son ministère.
Le Premier ministre Muzito en avait souffert à l’époque.
N’eussent été ses capacités personnelles de fin politique, le gouvernement allait se transformer en une foire d’empoignes, au point que les réunions du gouvernement étaient plutôt rares.
Les communiqués publiés régulièrement par des organisations crédibles comme la Banque mondiale, le FMI, HRW, Global Witness, Greenpeace… pendant le règne des « autorités morales » sur la gestion des ressources naturelles, notamment, exaspèrent à l’idée d’un éventuel retour des mêmes à la direction des affaires de l’Etat.
La réédition de pareils dysfonctionnements ne pouvant plus être d’actualité, il serait illogique qu’après deux cycles électoraux, que le pays revienne à la case départ.
Le choix porté par Matata pour la constitution de son équipe aurait dû remettre en cause les chefs des partis politiques.
Gizenga n’avait-il pas fait mieux ? La célèbre phrase « Yandi ve » n’était-elle pas saluée par l’opinion ?
Les chefs des partis ont une mainmise sur les ministres issus de leurs rangs. S’ils sont de vrais leaders, le travail qu’abattent les technocrates du gouvernement Matata, devrait constituer une unité de mesure fort appréciable.
Le feed-back de la population à la bancarisation, la reprise en main de l’Etat par le gouvernement…, méritent au minimum un accompagnement politique.
Etant attendu que le gouvernement est perçu comme une « mangeoire », c’est sans pudeur que des pressions sont exercées à Kingakati pour revenir aux affaires.
L’activisme aux concertations nationales cachait une forêt : le retour aux affaires.
D’où des alliances contre nature voire diabolique poussant le chef de l’Etat à mettre entre parenthèses la démocratie, la méritocratie, la sanction négative,…
Faudrait-il la République à la coupe des vautours de la deuxième République de triste mémoire ?
Barrer la voie au « Groupe de Binza new look » est une obligation plutôt patriotique.
Déstabilisation de la gouvernance démocratique
Ne peuvent gérer la res publica que les chefs des partis politiques. Les résultats sont plutôt révoltants !
La République démocratique du Congo serait-elle une propriété d’une clique d’amis et de complices opérant dans un cercle fermé ?
L’histoire récente de la RDC charrie des illustrations qui font frémir tout esprit patriote. Depuis le tristement célèbre « Groupe de Binza », l’impression qui se dégage serait que cette catégorie d’acteurs politiques se régénère quasiment par la transmission des gènes à chaque génération.
Les mêmes viennent, partent, reviennent et repartent de nouveau.
S’accrocher aux mamelles du Trésor public, comme des sangsues, est un sport que de nombreux politiciens pratiquent. Même si l’impact négatif de leur gestion sur le souverain primaire saute aux yeux, cela importe très peu.
Si, à ce jour, l’on salue la stabilité du cadre macroéconomique, la maîtrise de différents paramètres depuis l’avènement du Premier ministre Muzito, il faut considérer que, quelque part, les équilibres étaient rompus.
Un regard sur le rétroviseur notamment pendant la transition mobutiste offre la démonstration mathématique et historique du rôle néfaste joué par ceux qui se considèrent, à ce jour, comme « des incontournables ».
Ayant assimilé à la perfection les pratiques mobutistes d’accès aux affaires, cette caste de professionnels de la politique politicienne, carriéristes au sein des institutions, savent changer de couleurs pour se conformer à l’environnement du moment.
Les trajectoires de nombreux acteurs politiques de la RD Congo devraient interpeler sur le sérieux de leurs engagements respectifs.
LA STRATEGIE DU COME-BACK
Sans être devin, le commun des Congolais voit dans la stratégie, actuellement en marche, une manœuvre orchestrée par « les chefs des partis politiques », appelés pompeusement également « Autorités morales » par mimétisme au président Kabila. Il reproche au Premier ministre Matata Ponyo de les avoir « ignorés ».
Et pourtant, le gouvernement Matata regorge en son sein de quelques chefs des partis politiques de la Majorité. Parmi eux, il serait incorrect de décréter des performances imaginaires sur leur gestion des affaires de l’Etat.
Il reste cependant vrai que des personnalités comme Lambert Mende et Raymond Tshibanda tirent brillamment leur épingle du jeu. Qu’en est-il des autres « autorités morales » ministres ? A chacun de répondre.
Quant à ceux qui ne jurent que par leur retour aux affaires afin de sauver le chef de l’Etat et la Majorité face à la déferlante Opposition invitée à la co-gestion du pays par la magie des concertations nationales, ils avaient également démontré leurs limites respectives.
Un exemple tiré de la poubelle de l’histoire récente du mandat de 2006-2011 édifie.
Pendant cinq années, le gouvernement des « autorités morales » ressemblait à un empire de maïs. Chaque ministre était un président de la République en miniature dans son ministère.
Le Premier ministre Muzito en avait souffert à l’époque.
N’eussent été ses capacités personnelles de fin politique, le gouvernement allait se transformer en une foire d’empoignes, au point que les réunions du gouvernement étaient plutôt rares.
Les communiqués publiés régulièrement par des organisations crédibles comme la Banque mondiale, le FMI, HRW, Global Witness, Greenpeace… pendant le règne des « autorités morales » sur la gestion des ressources naturelles, notamment, exaspèrent à l’idée d’un éventuel retour des mêmes à la direction des affaires de l’Etat.
La réédition de pareils dysfonctionnements ne pouvant plus être d’actualité, il serait illogique qu’après deux cycles électoraux, que le pays revienne à la case départ.
Le choix porté par Matata pour la constitution de son équipe aurait dû remettre en cause les chefs des partis politiques.
Gizenga n’avait-il pas fait mieux ? La célèbre phrase « Yandi ve » n’était-elle pas saluée par l’opinion ?
Les chefs des partis ont une mainmise sur les ministres issus de leurs rangs. S’ils sont de vrais leaders, le travail qu’abattent les technocrates du gouvernement Matata, devrait constituer une unité de mesure fort appréciable.
Le feed-back de la population à la bancarisation, la reprise en main de l’Etat par le gouvernement…, méritent au minimum un accompagnement politique.
Etant attendu que le gouvernement est perçu comme une « mangeoire », c’est sans pudeur que des pressions sont exercées à Kingakati pour revenir aux affaires.
L’activisme aux concertations nationales cachait une forêt : le retour aux affaires.
D’où des alliances contre nature voire diabolique poussant le chef de l’Etat à mettre entre parenthèses la démocratie, la méritocratie, la sanction négative,…
Faudrait-il la République à la coupe des vautours de la deuxième République de triste mémoire ?
Barrer la voie au « Groupe de Binza new look » est une obligation plutôt patriotique.
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