Jusqu'il y a encore une décennie, il était rare d'apprendre que quelqu'un était frappé par un AVC ou même en était décédé. Mais depuis quelques années, les accidents vasculaires cérébraux sont devenus incroyablement fréquents en RDC.
C'est pratiquement toutes les semaines qu'on apprend que tel ou tel autre individu est victime de cette attaque. Certains croyaient que cette pathologie ne concernait que de personnes d'un certain âge.
Mais aujourd'hui, on se rend de plus en plus compte que même des jeunes gens en sont frappés. Et cela devient sérieusement inquiétant. Conscient de cette situation, le ministère de la Santé publique se penche sur cette maladie dans un travail de conscientisation afin d'amener la population à l'éviter en amont.
C'est dans ce cadre que le Programme national de réadaptation a organisé le samedi 14 septembre 2013 à Kinshasa des activités sportives pour sensibiliser le public sur la nécessité de faire reculer les accidents vasculaires cérébraux dans notre pays, rapporte Radio Okapi.
L'objectif est, en effet, d'avoir une population en bonne santé, gage du développement national.
Les AVC arrivent en deuxième position des préoccupations actuelles en santé publique en RDC, derrière les malformations congénitales, a annoncé ce service spécialisé du ministère de la Santé.
Il était prévu plusieurs activités sportives dont une marche qui devrait partir du ministère de la Santé, sur le Boulevard du 30 Juin à la Gombe, jusqu'au stade des Martyrs dans la commune de Lingwala. Il y avait également le volleyball et le basketball qui, eux, ne concernaient que des personnes vivant avec handicap.
D'après les études menées par des spécialistes, les accidents vasculaires cérébraux se sont sensiblement accrus en RDC suite à l'adoption par les Congolais, particulièrement les Kinois, de certaines habitudes comportementales et alimentaires qui, à la longue, finissent par nuire terriblement à leur santé.
Pour ce qui est de l'alimentation, il faut épingler la consommation régulière des surgelés (poissons communément appelés " thomson ", viandes de bœuf et de porc dans toutes leurs variétés et même les humiliants croupions dinde…).
Quant au comportement physique, il faut déplorer l'absence d'exercices physiques au quotidien. L'exercice physique a l'avantage de réguler lui-même tous les éléments pouvant amener quelqu'un dans un facteur de risque. Il est recommandé à ceux qui ne pratiquent pas de sport de faire au moins 40 minutes de marche par jour.
M. Masuga Musafiri, directeur de ce Programme, synthétise les bonnes pratiques susceptibles de faire reculer les AVC :
" Nous recommandons aux gens premièrement de connaître leur état, parce qu'en connaissant leur état, il y a possibilité [pour le Programme national de réadaptation] de bien conseiller. La seconde chose, c'est l'exercice physique. 40 minutes de marche par jour peuvent vous permettre d'être à l'aise ".
Mais il y a également la négligence des Congolais à faire régulièrement un bilan de santé.
"Quand vous pratiquez l'exercice physique, dit à ce sujet Masuga Musafiri, il y a des bénéfices que vous gagnez sur le plan corporel. Mais il y a aussi tout ce qu'il y a comme toxine dans le corps qui est dégagé".
L'avantage du check up est que les signes avant-coureurs peuvent y être décelés, ce qui aura pour conséquence d'attaquer ces symptômes afin d'arrêter l'évolution de la maladie elle-même.
Signes annonciateurs
Quel est l'agent causal de l'AVC ? L'accident vasculaire cérébral survient lorsqu'un caillot de sang bouche une artère du cerveau. Ce qui peut conduire celui-ci à subir d'énormes dommages en l'absence d'une réaction rapide et de façon appropriée.
L'AVC est causé par l'arrêt de la circulation sanguine vers le cerveau ou par la rupture d'un vaisseau sanguin dans le cerveau provoquant ainsi la mort des cellules cérébrales de la partie du cerveau qui est touchée.
Pour les experts, l'accident vasculaire cérébral (AVC) est causé par l'arrêt de la circulation sanguine vers le cerveau ou par la rupture d'un vaisseau sanguin dans le cerveau provoquant ainsi la mort des cellules cérébrales de la partie du cerveau qui est touchée.
Peut-on prévenir un accident vasculaire cérébral ?
Dr Jean Laurent Takombe, cardiologue de son état, interrogé par Radio Okapi, a donné quelques indications. Il faut, pour prévenir des accidents vasculaires cérébraux, une meilleure connaissance non seulement des facteurs de risque, mais également de celle des signaux d'alerte.
Cette maladie entraîne souvent la paralysie d'un membre, la baisse de la vision, les troubles du langage etc.
Suivre tous ces conseils se révèle d'une efficacité absolue pour éviter de tomber dans cet accident qui est souvent fatal. Car si l'on n'en meure pas, on court toujours le risque de devenir végétatif, quoique certains veinards s'en tirent sans trop de dégâts.
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Jean-Claude Ntuala
© KongoTimes!
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