le lundi 28 octobre 2013
Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), appuyées par les casques bleus de la Monusco, ont infligé lundi le 28 octobre un nouveau revers à la rébellion du M23 en récupérant la base militaire de Rumangabo, situé à environ 60 km de la ville de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, que cette rébellion occupait depuis plus d’une année à l’est de la RDC, a-t-on appris des sources concordantes.
Des sources locales rapportent que les militaires congolais ont fait leur entrée à Rumangabo vers 11 heures locales sous les acclamations des habitants de cette localité qui abrite cette importante base militaire.
Les combattants du M23 s’étaient retirés du secteur avant l’arrivée de l’armée congolaise, ont affirmé les mêmes sources citées par Radio Okapi. Les rebelles se seraient retirés vers Runyonyi, près de la frontière avec le Rwanda.
Les Forces armées de la RDC (FARDC) ont annoncé en fin de matinée avoir repris la base militaire stratégique de Rumangabo, au nord de Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu.
Tenue par le M23 depuis plus d'un an, cette base servait de centre de formation à l'armée congolaise et à d’autres armées de la région depuis l’époque coloniale belge. Elle constitue le dernier verrou avant la frontière ougandaise.
Bien avant d’entrer dans Rumangabo, rapporte l’AFP, dans la nuit de dimanche à lundi, les FARDC avaient récupéré la localité de Rubari, proche de Rutshuru (80 km au nord de Goma), et dimanche, l'armée avait repris Kiwanja et Rutshuru, deux villes importantes du Nord-Kivu, riche province agricole et minière déchirée par la guerre depuis une vingtaine d'années.
Les combats entre le M23 et l'armée avaient repris vendredi, après environ deux mois de trêve, et quatre jours après la suspension des pourparlers de paix entre les deux camps qui se déroulent à Kampala, en Ouganda.
L'ONU, l'Union européenne, l’Union africaine et les Etats-Unis ont appelé Kinshasa et le M23 a reprendre ces pourparlers, mais le gouvernement, qui a répété à plusieurs reprises sa volonté d'anéantir le M23, ne donne pas l'impression de vouloir s'arrêter en si bon chemin.
Avec la reprise de Eumangabo, le Mouvement du 23 Mars (M23) ne contrôle désormais plus que quelques centaines de kilomètres carrés limitrophes de l'Ouganda et du Rwanda, deux pays que l'ONU et Kinshasa accusent régulièrement - malgré les démentis des intéressés - de soutenir les rebelles.
Selon des sources militaires étrangères, le nombre des combattants du M23 serait dorénavant inférieur au millier.
Un officier de la Mission de l'ONU (Monusco) a indiqué à l'AFP que les Casques bleus avaient enregistré plus "plus de 70" redditions de combattants du M23 à Kiwanja dimanche. "Les FARDC en ont certainement aussi, et en plus grande quantité", a-t-il ajouté.
"Une vingtaine de rebelles se sont rendus aux FARDC sur l'axe Kiwanja", a indiqué le lieutenant-colonel Olivier Hamuli, porte-parole de l'armée au Nord-Kivu. Il a souligné que d'autres redditions avaient eu lieu à Rumangabo et Rutshuru mais n'a pas été en mesure de les chiffrer.
Aucun commandant rebelle n'avait pu être joint lundi matin.
"LES REBELLES DOIVENT DEPOSER LES ARMES"
D’après le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku cité par l’AFP, l'armée est entrée sans trop de difficultés dans Rutshuru.
Les rebelles "sont désorganisés, tout ça joue pour nous", a pour sa part indiqué l'officier de la Monusco.
"A l'hôpital de Rutshuru, on a reçu une dizaine de blessés, dont un est décédé. Tous étaient des civils", a indiqué un médecin sous le couvert de l'anonymat, ajoutant qu'une femme avait été tuée par balle dans la ville.
A Kibumba, à 25 km au nord de Goma, où l'armée était entrée vendredi, les troupes gouvernementales n'avaient pas encore la situation totalement en main, le M23 conservant une ou plusieurs positions sur une colline à la frontière avec le Rwanda.
Dimanche soir, à Kabagana, à la frontière avec le Rwanda, des déplacés se préparaient à rentrer à Kibumba, mais ont dû se raviser face à une intense reprise des combats.
Dimanche, le gouverneur Paluku, a annoncé la découverte de deux fosses communes dans cette localité et demandé une "enquête internationale". Le ministère de la Défense a créé une commission d'enquête militaire, qui travaillera avec une "équipe plus outillée" qui sera "dépêchée incessamment" sur les lieux.
Pour M. Paluku, l'offensive des FARDC doit se poursuivre. "La question des négociations, du retour à Kampala, moi, je ne suis pas d'accord. Il y a eu trop de morts, ils (les rebelles) doivent déposer les armes".
Dans un communiqué, la Société Civile du Nord-Kivu, qui a plusieurs fois plaidé pour l'arrêt du dialogue de Kampala, craint pour sa part que "les FARDC reçoivent l'ordre d'arrêter la traque ou de se retirer des cités et agglomérations libérées", comme cela s'est produit auparavant.
Par ailleurs, le porte-parole de l’armée congolaise au Nord-Kivu, le colonel Hamuli cité par Radio Okapi, annonce que le groupement de Kibumba est complètement contrôlé par les FARDC qui en occupaient une grande partie depuis le samedi.
Selon la même source, les rebelles du M23 qui s’étaient retranchés sur la colline de Hehu y ont été délogés. A l’en croire, cette colline constituait le dernier verrou du M23 dans la région de Kibumba.
Après ces affrontements, les forces loyalistes auraient avancé vers Rugari, à 10 kilomètres au nord de Kibumba. Les FARDC n’auraient pas trouvé de résistance dans cette localité que les rebelles avaient abandonnée avant l’arrivée de l’armée congolaise.
Des habitants de Rugari rapportent que les combattants du M23 ont mis le feu à deux véhicules militaires avant de prendre la fuite par la route du parc national des Virunga.
Les rebelles ont délaissé d’autres localités de Rutshuru qu’ils contrôlaient. Il s’agit notamment de Rubare, Kako, Kalengera, Biruma, Tchengerero et Katalé, sur l’axe Goma-Kiwanja.
Le colonel Olivier Hamuli affirme que les FARDC ont mis le cap sur Chengerero, Bunagana et Runyonyi, « où le gros des combattants du M23 se sont retranchés.
Les FARDC et les rebelles du M23 se battent au Nord de Goma depuis le vendredi 25 octobre dernier. Ce sont les combats les plus violents entre les deux groupes depuis fin août. Un casque bleu tanzanien de la Monusco a perdu la vie le dimanche au cours des affrontements entre militaires et rebelles à Kiwanja.
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Matshi
Le Potentiel
Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), appuyées par les casques bleus de la Monusco, ont infligé lundi le 28 octobre un nouveau revers à la rébellion du M23 en récupérant la base militaire de Rumangabo, situé à environ 60 km de la ville de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, que cette rébellion occupait depuis plus d’une année à l’est de la RDC, a-t-on appris des sources concordantes.
Des sources locales rapportent que les militaires congolais ont fait leur entrée à Rumangabo vers 11 heures locales sous les acclamations des habitants de cette localité qui abrite cette importante base militaire.
Les combattants du M23 s’étaient retirés du secteur avant l’arrivée de l’armée congolaise, ont affirmé les mêmes sources citées par Radio Okapi. Les rebelles se seraient retirés vers Runyonyi, près de la frontière avec le Rwanda.
Les Forces armées de la RDC (FARDC) ont annoncé en fin de matinée avoir repris la base militaire stratégique de Rumangabo, au nord de Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu.
Tenue par le M23 depuis plus d'un an, cette base servait de centre de formation à l'armée congolaise et à d’autres armées de la région depuis l’époque coloniale belge. Elle constitue le dernier verrou avant la frontière ougandaise.
Bien avant d’entrer dans Rumangabo, rapporte l’AFP, dans la nuit de dimanche à lundi, les FARDC avaient récupéré la localité de Rubari, proche de Rutshuru (80 km au nord de Goma), et dimanche, l'armée avait repris Kiwanja et Rutshuru, deux villes importantes du Nord-Kivu, riche province agricole et minière déchirée par la guerre depuis une vingtaine d'années.
Les combats entre le M23 et l'armée avaient repris vendredi, après environ deux mois de trêve, et quatre jours après la suspension des pourparlers de paix entre les deux camps qui se déroulent à Kampala, en Ouganda.
L'ONU, l'Union européenne, l’Union africaine et les Etats-Unis ont appelé Kinshasa et le M23 a reprendre ces pourparlers, mais le gouvernement, qui a répété à plusieurs reprises sa volonté d'anéantir le M23, ne donne pas l'impression de vouloir s'arrêter en si bon chemin.
Avec la reprise de Eumangabo, le Mouvement du 23 Mars (M23) ne contrôle désormais plus que quelques centaines de kilomètres carrés limitrophes de l'Ouganda et du Rwanda, deux pays que l'ONU et Kinshasa accusent régulièrement - malgré les démentis des intéressés - de soutenir les rebelles.
Selon des sources militaires étrangères, le nombre des combattants du M23 serait dorénavant inférieur au millier.
Un officier de la Mission de l'ONU (Monusco) a indiqué à l'AFP que les Casques bleus avaient enregistré plus "plus de 70" redditions de combattants du M23 à Kiwanja dimanche. "Les FARDC en ont certainement aussi, et en plus grande quantité", a-t-il ajouté.
"Une vingtaine de rebelles se sont rendus aux FARDC sur l'axe Kiwanja", a indiqué le lieutenant-colonel Olivier Hamuli, porte-parole de l'armée au Nord-Kivu. Il a souligné que d'autres redditions avaient eu lieu à Rumangabo et Rutshuru mais n'a pas été en mesure de les chiffrer.
Aucun commandant rebelle n'avait pu être joint lundi matin.
"LES REBELLES DOIVENT DEPOSER LES ARMES"
D’après le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku cité par l’AFP, l'armée est entrée sans trop de difficultés dans Rutshuru.
Les rebelles "sont désorganisés, tout ça joue pour nous", a pour sa part indiqué l'officier de la Monusco.
"A l'hôpital de Rutshuru, on a reçu une dizaine de blessés, dont un est décédé. Tous étaient des civils", a indiqué un médecin sous le couvert de l'anonymat, ajoutant qu'une femme avait été tuée par balle dans la ville.
A Kibumba, à 25 km au nord de Goma, où l'armée était entrée vendredi, les troupes gouvernementales n'avaient pas encore la situation totalement en main, le M23 conservant une ou plusieurs positions sur une colline à la frontière avec le Rwanda.
Dimanche soir, à Kabagana, à la frontière avec le Rwanda, des déplacés se préparaient à rentrer à Kibumba, mais ont dû se raviser face à une intense reprise des combats.
Dimanche, le gouverneur Paluku, a annoncé la découverte de deux fosses communes dans cette localité et demandé une "enquête internationale". Le ministère de la Défense a créé une commission d'enquête militaire, qui travaillera avec une "équipe plus outillée" qui sera "dépêchée incessamment" sur les lieux.
Pour M. Paluku, l'offensive des FARDC doit se poursuivre. "La question des négociations, du retour à Kampala, moi, je ne suis pas d'accord. Il y a eu trop de morts, ils (les rebelles) doivent déposer les armes".
Dans un communiqué, la Société Civile du Nord-Kivu, qui a plusieurs fois plaidé pour l'arrêt du dialogue de Kampala, craint pour sa part que "les FARDC reçoivent l'ordre d'arrêter la traque ou de se retirer des cités et agglomérations libérées", comme cela s'est produit auparavant.
Par ailleurs, le porte-parole de l’armée congolaise au Nord-Kivu, le colonel Hamuli cité par Radio Okapi, annonce que le groupement de Kibumba est complètement contrôlé par les FARDC qui en occupaient une grande partie depuis le samedi.
Selon la même source, les rebelles du M23 qui s’étaient retranchés sur la colline de Hehu y ont été délogés. A l’en croire, cette colline constituait le dernier verrou du M23 dans la région de Kibumba.
Après ces affrontements, les forces loyalistes auraient avancé vers Rugari, à 10 kilomètres au nord de Kibumba. Les FARDC n’auraient pas trouvé de résistance dans cette localité que les rebelles avaient abandonnée avant l’arrivée de l’armée congolaise.
Des habitants de Rugari rapportent que les combattants du M23 ont mis le feu à deux véhicules militaires avant de prendre la fuite par la route du parc national des Virunga.
Les rebelles ont délaissé d’autres localités de Rutshuru qu’ils contrôlaient. Il s’agit notamment de Rubare, Kako, Kalengera, Biruma, Tchengerero et Katalé, sur l’axe Goma-Kiwanja.
Le colonel Olivier Hamuli affirme que les FARDC ont mis le cap sur Chengerero, Bunagana et Runyonyi, « où le gros des combattants du M23 se sont retranchés.
Les FARDC et les rebelles du M23 se battent au Nord de Goma depuis le vendredi 25 octobre dernier. Ce sont les combats les plus violents entre les deux groupes depuis fin août. Un casque bleu tanzanien de la Monusco a perdu la vie le dimanche au cours des affrontements entre militaires et rebelles à Kiwanja.
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Matshi
Le Potentiel
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