11/11/2013
Une lance-roquettes abandonnée par le M23 à Tshanzu, le 7 novembre 2013. © MONUSCO/Alexandre Essome
La défaite militaire du Mouvement du 23-mars (M23) amorce-t-elle la fin d’un cycle de violences dans le Kivu ? AFDL, RCD, CNDP, M23, etc. Retour sur les dates clés des rébellions qui ont secoué l’Est de la RDC ces deux dernières décennies.
Les rebellions successives dans le Kivu ressemblent à l'histoire des frères ennemis. Depuis l'Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL) en 1996 jusqu'au Mouvement du 23-Mars (M23) en 2012, ce sont souvent des anciens compagnons d'armes qui se sont retournés les uns contre les autres pour se faire la guerre.
Un cycle infernal de violences qui a duré près de deux décennies, entraînant la mort de près de huit millions de personnes. Autrement dit, un des conflits les plus meurtriers depuis la fin de la seconde guerre mondiale.
Dans ces conflits du Kivu, les différents acteurs se connaissent donc. Joseph Kabila par exemple, l'actuel président de la République, et Sultani Makenga, le chef militaire du M23, ont en commun l'AFDL.
Rebelles, tous les deux ont participé à la première guerre de "libération" qui a mis fin, le 17 mai 1997, aux 32 ans du régime de Mobutu Sese seko. Il en est de même de plusieurs autres commandants et leaders politiques des mouvements rebelles qui se sont succédé dans l’est de la RDC.
AFDL, RCD, CNDP, M23 : quatre rébellions, une histoire...
Si l'Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL), est parvenue, le 17 mai 1997, à chasser du pouvoir Mobutu Sese Seko, les trois groupes rebelles qui ont suivi, ont eu des dénouements différents. Même si, à quelques différences près, ils partagent une histoire commune...
18 octobre 1996 - Officiellement, c'est à cette date que tout commence. Dans l'enceinte de l'hôtel Lemera, dans une localité du Sud-Kivu portant le même nom, quatre mouvements rebelles signent un protocole d'accord pour créer l'AFDL.
L'alliance est dirigée par Laurent-Désiré Kabila et soutenue par le Rwanda, bien décidé à intervenir au Zaïre pour mettre fin à la menace des rebelles hutus rwandais des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR).
"Il fallait que nous réagissions et nous avions déjà repéré des Congolais qui étaient prêts à combattre Mobutu pour nous, avec notre aide." Paul Kagame, le président du Rwanda. Extrait de L'Afrique en morceaux, la tragédie des grands lacs.
Kagame : "Nous avions déjà repéré des Congolais prêts à combattre pour nous"
17 mai 1997 - Après avoir conquis toutes les grandes villes du pays, l'AFDL arrive à Kinshasa. La veille, alors que les rebelles sont aux portes de la capitale, Mobutu Sese seko s'enfuit vers Gbadolite, puis vers le Togo et le Maroc. C'est la fin du règne du Léopard, qui mourra moins de quatre mois plus tard.
2 août 1998 - Laurent-Désiré Kabila, alors président de la RDC, se brouille avec ses alliés rwandais et leur demande de quitter le territoire. Une nouvelle rébellion éclate, celle du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD).
À la manœuvre, des anciens membres de l'AFDL notamment Azarias Ruberwa, Bizima Karaha et Déogratias Bugera. Le commandement militaire est confié au colonel Jean-Pierre Ondekane, un un ancien des Forces armées zaïroises déchues.
10 juillet 1999 - L'accord de cessez-le-feu de Lusaka est signé entre la RDC, le Zimbabwe, l'Angola, la Namibie, d'une part, et l'Ouganda (allié du Mouvement de libération du Congo de Jean-Pierre Bemba) et le Rwanda (allié du RCD), de l'autre. Les troupes des pays étrangers sont priées de quitter le territoire congolais. L'accord sera ensuite ratifié par les groupes rebelles.
30 novembre 1999 - L'ONU décide de créer la Mission d'observation des Nations unies au Congo (MONUC), l'ancêtre de l'actuelle MONUSCO.
16 janvier 2001 - Laurent-Désiré Kabila, président de la République, est assassiné. Dans la foulée, son fils, Joseph Kabila, lui succède au pouvoir.
Le jour où un simple "kadogo" a tué Laurent-Désiré Kabila
C'était il y a tout juste 10 ans. Un " kadogo " du nom de Rachidi, un simple soldat, se dirige vers Laurent-Désiré Kabila, dégaine et tir...
WikiLeaks - RDC : Comment Joseph Kabila a été fait roi
Douze ans déjà qu'il est à la tête de la RDC ... Et pourtant, au départ, Joseph Kabila a beaucoup hésité à succéder à son père, Laurent-D...
17 décembre 2002 - Joseph Kabila accepte de partager le pouvoir avec les groupes rebelles et l'opposition politique non armée. L'accord dit "global et inclusif" est signé à Pretoria. Désormais, la RDC a un président et quatre vice-présidents. C'est la formule "1 +4".
Septembre 2003 - Le général Laurent Nkunda, issu de l'ancienne rébellion du RCD, refuse d'intégrer, avec ses hommes, les nouvelles Forces armées de la RDC (FARDC). Il lance l'association "Synergie pour la concorde et la paix" qui deviendra, en juillet 2006, la rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), après avoir prêté main forte au colonel dissident Jules Mutebusi à Bukavu en 2004.
Colonel Jules Mutebusi, allié du général déchu Laurent Nkunda
"Le CNDP de Laurent Nkunda s'inscrivait dans la lignée de l'AFDL et du RDC, à cette différence près qu'il ne s'agissait pas d'une initiative rwandaise sous le drapeau congolais, mais d'une initiative congolaise bénéficiant d'un soutien rwandais", écrit David Van Reybrouck dans Congo, une histoire.
5 janvier 2009 - Le général Bosco Ntaganda, numéro 2 du CNDP, acceptant de jouer le jeu de Kinshasa et de Kigali, annonce sa rupture avec son chef, Laurent Nkunda, désormais mis hors jeu.
16 janvier 2009 - Le commandement militaire du CNDP, dirigé par Bosco Ntaganda, annonce la fin des hostilités avec l'armée congolaise. En échange, le chef rebelle, recherché par la Cour pénale internationale (CPI), reçoit les garanties de Kinshasa de ne pas être remis à la justice internationale....
Bosco Ntaganda, le "fugitif"
Sur la base militire de Rumangabo (Nord-Kivu), en janvier 2009. La justice internationale a émis un mandat d'arrêt contre lui, mais Kinsh...
20 janvier 2009 - Une opération conjointe entre l'armée congolaise et les Forces de défense rwandaises (RDF), dénommée "Umoja wetu" ("Notre unité), est lancée à la fois pour neutraliser les derniers éléments fidèles à Laurent Nkunda et traquer les FDLR.
22 janvier 2009 - Le général déchu Laurent Nkunda, en fuite, est arrêté au Rwanda.
La chute du faucon noir
En lançant une offensive conjointe dans l'est du pays, Kigali et Kinshasa ont décidé de mettre hors d'état de nuire Laurent Nkunda, le pr...
23 mars 2009 - Un accord de paix est signé entre le gouvernement congolais et le CNDP. Le mouvement rebelle se mue en parti politique, ses troupes réintègrent l'armée.
29 avril 2012 - Les anciens rebelles du CNDP se mutinent...de nouveau. Bosco Ntaganda, qui craint d'être finalement remis par Kinshasa à la CPI, est de la partie mais reste dans l'ombre.
6 mai 2012 - Les mutins annoncent la création du Mouvement du 23-Mars (M23). Le nouveau groupe rebelle, dirigé par le général autoproclamé Sultani Makenga, réclame la mise en oeuvre de l'accord du 23 mars 2009 signé entre la précédente rébellion du CNDP et les autorités congolaises.
M23. Qui est qui ?
12 novembre 2012 - Sultani Makenga est interdit de voyager et ses avoirs gelés. Une décision du Comité des sanctions du Conseil de sécurité qui le soupçonne d'être responsable de plusieurs exactions contre les populations civiles au Nord-Kivu.
20 novembre 2012 - Le M23 s'empare de la ville de Goma, capitale du Nord-Kivu.
RDC : le jour où le M23 a pris Goma
"La petite barriere", frontière entre Gisenyi et Goma, peu après sa prise par le M23. Il n'aura fallu que quelques heures de combats, mar...
RDC - Kazarama (M23) : "Si la population nous y invite, nous irons jusqu'à Kinshasa"
Au lendemain de la prise de Goma, le M23 a convié les éléments des FARDC encore présents dans la ville à se rendre et à intégrer la rébel...
27 novembre 2012 - Sur demande de la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs (CIRGL), les rebelles du M23 acceptent de se retirer de la ville de Goma. De son côté, Kinshasa s'engage à "écouter" leurs revendications.
9 décembre 2012 - Les pourparlers s'ouvrent à Kampala entre le gouvernement congolais et le M23.
1 janvier 2013 - Roger Lumbala, élu de Miabi dans le Kasaï oriental, rejoint le M23.
24 février 2013 - Sous l'égide de l'ONU, 11 pays africains, notamment la RDC, le Rwanda et l'Ouganda, signent l'accord-cadre d'Addis-Abeba destiné à ramener la paix dans la région des Grands Lacs.
RDC - Philippe Biyoya : "L'accord d'Addis-Abeba devrait renforcer la tendance au dialogue"
Joseph Kabila signe l'accord de paix, le 24 février à Addis-Abeba. Après la signature, le 24 février, à Addis-Abeba, d'un accord de paix ...
27 février 2013 - Sultani Makenga, le chef militaire du M23, démet Jean-Marie Runiga de ses fonctions de coordonnateur politique du mouvement rebelle.
RDC - M23 : la guerre est déclarée entre pro-Nkunda et pro-Ntaganda
Le Mouvement du 23-Mars (M23) éclate en deux branches. D'un côté, les hommes de Sultani Makenga, réputé proche de Laurent Nkunda, ancien ...
18 mars 2013 - Défait par la branche du M23 fidèle à Sultani Makenga, Bosco Ntaganda fuit au Rwanda et se rend à l'ambassade des Etats-Unis à Kigali. Il sera remis, quelques jours plus tard, à la CPI.
RDC : Bosco Ntaganda, retour sur la cavale de "Terminator"
Recherché depuis sept ans par la Cour pénale internationale, celui qui a été de toutes les rébellions de l'est de la République démocrati...
28 mars 2013 - Le Conseil de sécurité décide du déploiement d'une brigade d'intervention des Nations unies pour neutraliser tous les groupes armés dans l'est de la RDC, notamment le M23 et les FDLR.
1er août 2013 - La Monusco trace une "zone de sécurité" autour de Goma. Désormais, aucune présence des groupes armés n'est plus tolérée sur l'axe Goma-Sake. C'est un tournant décisif dans la mise en oeuvre de la résolution 2098 de l'ONU.
21 août 2013 - Après quelques mois d'accalmie, les combats reprennent entre l'armée congolaise, appuyée par la brigade des Nations unies, et les rebelles du M23 à Kibati, à environ 20 km de la ville de Goma. Des obus tirés par le mouvement rebelle tombent même dans la capitale du Nord-Kivu, faisant des victimes parmi les civils.
RDC : la Monusco "en appui" des FARDC contre le M23 à Kibati, près de Goma
Après quelques jours d'accalmie, les affrontements ont repris, le 21 août au soir, entre l'armée congolaise et les rebelles du Mouvement ...
25 octobre 2013 - Alors que les pourparlers entre le M23 et le gouvernement congolaise coincent à Kampala sur trois points (amnistie, réintégration et avenir des chefs rebelles), l'armée, appuyée par la brigade d'intervention des Nations unies, lance une contre-offensive sur les positions occupées par la rébellion.
RDC : entre le feu et une issue politique difficile, le M23 doit choisir
L'armée congolaise a lancé, le 25 octobre, une contre-offensive foudroyante sur les positions occupées par le Mouvement du 23-Mars (M23) ...
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Trésor Kibangula
Jeune Afrique
Une lance-roquettes abandonnée par le M23 à Tshanzu, le 7 novembre 2013. © MONUSCO/Alexandre Essome
La défaite militaire du Mouvement du 23-mars (M23) amorce-t-elle la fin d’un cycle de violences dans le Kivu ? AFDL, RCD, CNDP, M23, etc. Retour sur les dates clés des rébellions qui ont secoué l’Est de la RDC ces deux dernières décennies.
Les rebellions successives dans le Kivu ressemblent à l'histoire des frères ennemis. Depuis l'Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL) en 1996 jusqu'au Mouvement du 23-Mars (M23) en 2012, ce sont souvent des anciens compagnons d'armes qui se sont retournés les uns contre les autres pour se faire la guerre.
Un cycle infernal de violences qui a duré près de deux décennies, entraînant la mort de près de huit millions de personnes. Autrement dit, un des conflits les plus meurtriers depuis la fin de la seconde guerre mondiale.
Dans ces conflits du Kivu, les différents acteurs se connaissent donc. Joseph Kabila par exemple, l'actuel président de la République, et Sultani Makenga, le chef militaire du M23, ont en commun l'AFDL.
Rebelles, tous les deux ont participé à la première guerre de "libération" qui a mis fin, le 17 mai 1997, aux 32 ans du régime de Mobutu Sese seko. Il en est de même de plusieurs autres commandants et leaders politiques des mouvements rebelles qui se sont succédé dans l’est de la RDC.
AFDL, RCD, CNDP, M23 : quatre rébellions, une histoire...
Si l'Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL), est parvenue, le 17 mai 1997, à chasser du pouvoir Mobutu Sese Seko, les trois groupes rebelles qui ont suivi, ont eu des dénouements différents. Même si, à quelques différences près, ils partagent une histoire commune...
18 octobre 1996 - Officiellement, c'est à cette date que tout commence. Dans l'enceinte de l'hôtel Lemera, dans une localité du Sud-Kivu portant le même nom, quatre mouvements rebelles signent un protocole d'accord pour créer l'AFDL.
L'alliance est dirigée par Laurent-Désiré Kabila et soutenue par le Rwanda, bien décidé à intervenir au Zaïre pour mettre fin à la menace des rebelles hutus rwandais des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR).
"Il fallait que nous réagissions et nous avions déjà repéré des Congolais qui étaient prêts à combattre Mobutu pour nous, avec notre aide." Paul Kagame, le président du Rwanda. Extrait de L'Afrique en morceaux, la tragédie des grands lacs.
Kagame : "Nous avions déjà repéré des Congolais prêts à combattre pour nous"
17 mai 1997 - Après avoir conquis toutes les grandes villes du pays, l'AFDL arrive à Kinshasa. La veille, alors que les rebelles sont aux portes de la capitale, Mobutu Sese seko s'enfuit vers Gbadolite, puis vers le Togo et le Maroc. C'est la fin du règne du Léopard, qui mourra moins de quatre mois plus tard.
2 août 1998 - Laurent-Désiré Kabila, alors président de la RDC, se brouille avec ses alliés rwandais et leur demande de quitter le territoire. Une nouvelle rébellion éclate, celle du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD).
À la manœuvre, des anciens membres de l'AFDL notamment Azarias Ruberwa, Bizima Karaha et Déogratias Bugera. Le commandement militaire est confié au colonel Jean-Pierre Ondekane, un un ancien des Forces armées zaïroises déchues.
10 juillet 1999 - L'accord de cessez-le-feu de Lusaka est signé entre la RDC, le Zimbabwe, l'Angola, la Namibie, d'une part, et l'Ouganda (allié du Mouvement de libération du Congo de Jean-Pierre Bemba) et le Rwanda (allié du RCD), de l'autre. Les troupes des pays étrangers sont priées de quitter le territoire congolais. L'accord sera ensuite ratifié par les groupes rebelles.
30 novembre 1999 - L'ONU décide de créer la Mission d'observation des Nations unies au Congo (MONUC), l'ancêtre de l'actuelle MONUSCO.
16 janvier 2001 - Laurent-Désiré Kabila, président de la République, est assassiné. Dans la foulée, son fils, Joseph Kabila, lui succède au pouvoir.
Le jour où un simple "kadogo" a tué Laurent-Désiré Kabila
C'était il y a tout juste 10 ans. Un " kadogo " du nom de Rachidi, un simple soldat, se dirige vers Laurent-Désiré Kabila, dégaine et tir...
WikiLeaks - RDC : Comment Joseph Kabila a été fait roi
Douze ans déjà qu'il est à la tête de la RDC ... Et pourtant, au départ, Joseph Kabila a beaucoup hésité à succéder à son père, Laurent-D...
17 décembre 2002 - Joseph Kabila accepte de partager le pouvoir avec les groupes rebelles et l'opposition politique non armée. L'accord dit "global et inclusif" est signé à Pretoria. Désormais, la RDC a un président et quatre vice-présidents. C'est la formule "1 +4".
Septembre 2003 - Le général Laurent Nkunda, issu de l'ancienne rébellion du RCD, refuse d'intégrer, avec ses hommes, les nouvelles Forces armées de la RDC (FARDC). Il lance l'association "Synergie pour la concorde et la paix" qui deviendra, en juillet 2006, la rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), après avoir prêté main forte au colonel dissident Jules Mutebusi à Bukavu en 2004.
Colonel Jules Mutebusi, allié du général déchu Laurent Nkunda
"Le CNDP de Laurent Nkunda s'inscrivait dans la lignée de l'AFDL et du RDC, à cette différence près qu'il ne s'agissait pas d'une initiative rwandaise sous le drapeau congolais, mais d'une initiative congolaise bénéficiant d'un soutien rwandais", écrit David Van Reybrouck dans Congo, une histoire.
5 janvier 2009 - Le général Bosco Ntaganda, numéro 2 du CNDP, acceptant de jouer le jeu de Kinshasa et de Kigali, annonce sa rupture avec son chef, Laurent Nkunda, désormais mis hors jeu.
16 janvier 2009 - Le commandement militaire du CNDP, dirigé par Bosco Ntaganda, annonce la fin des hostilités avec l'armée congolaise. En échange, le chef rebelle, recherché par la Cour pénale internationale (CPI), reçoit les garanties de Kinshasa de ne pas être remis à la justice internationale....
Bosco Ntaganda, le "fugitif"
Sur la base militire de Rumangabo (Nord-Kivu), en janvier 2009. La justice internationale a émis un mandat d'arrêt contre lui, mais Kinsh...
20 janvier 2009 - Une opération conjointe entre l'armée congolaise et les Forces de défense rwandaises (RDF), dénommée "Umoja wetu" ("Notre unité), est lancée à la fois pour neutraliser les derniers éléments fidèles à Laurent Nkunda et traquer les FDLR.
22 janvier 2009 - Le général déchu Laurent Nkunda, en fuite, est arrêté au Rwanda.
La chute du faucon noir
En lançant une offensive conjointe dans l'est du pays, Kigali et Kinshasa ont décidé de mettre hors d'état de nuire Laurent Nkunda, le pr...
23 mars 2009 - Un accord de paix est signé entre le gouvernement congolais et le CNDP. Le mouvement rebelle se mue en parti politique, ses troupes réintègrent l'armée.
29 avril 2012 - Les anciens rebelles du CNDP se mutinent...de nouveau. Bosco Ntaganda, qui craint d'être finalement remis par Kinshasa à la CPI, est de la partie mais reste dans l'ombre.
6 mai 2012 - Les mutins annoncent la création du Mouvement du 23-Mars (M23). Le nouveau groupe rebelle, dirigé par le général autoproclamé Sultani Makenga, réclame la mise en oeuvre de l'accord du 23 mars 2009 signé entre la précédente rébellion du CNDP et les autorités congolaises.
M23. Qui est qui ?
12 novembre 2012 - Sultani Makenga est interdit de voyager et ses avoirs gelés. Une décision du Comité des sanctions du Conseil de sécurité qui le soupçonne d'être responsable de plusieurs exactions contre les populations civiles au Nord-Kivu.
20 novembre 2012 - Le M23 s'empare de la ville de Goma, capitale du Nord-Kivu.
RDC : le jour où le M23 a pris Goma
"La petite barriere", frontière entre Gisenyi et Goma, peu après sa prise par le M23. Il n'aura fallu que quelques heures de combats, mar...
RDC - Kazarama (M23) : "Si la population nous y invite, nous irons jusqu'à Kinshasa"
Au lendemain de la prise de Goma, le M23 a convié les éléments des FARDC encore présents dans la ville à se rendre et à intégrer la rébel...
27 novembre 2012 - Sur demande de la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs (CIRGL), les rebelles du M23 acceptent de se retirer de la ville de Goma. De son côté, Kinshasa s'engage à "écouter" leurs revendications.
9 décembre 2012 - Les pourparlers s'ouvrent à Kampala entre le gouvernement congolais et le M23.
1 janvier 2013 - Roger Lumbala, élu de Miabi dans le Kasaï oriental, rejoint le M23.
24 février 2013 - Sous l'égide de l'ONU, 11 pays africains, notamment la RDC, le Rwanda et l'Ouganda, signent l'accord-cadre d'Addis-Abeba destiné à ramener la paix dans la région des Grands Lacs.
RDC - Philippe Biyoya : "L'accord d'Addis-Abeba devrait renforcer la tendance au dialogue"
Joseph Kabila signe l'accord de paix, le 24 février à Addis-Abeba. Après la signature, le 24 février, à Addis-Abeba, d'un accord de paix ...
27 février 2013 - Sultani Makenga, le chef militaire du M23, démet Jean-Marie Runiga de ses fonctions de coordonnateur politique du mouvement rebelle.
RDC - M23 : la guerre est déclarée entre pro-Nkunda et pro-Ntaganda
Le Mouvement du 23-Mars (M23) éclate en deux branches. D'un côté, les hommes de Sultani Makenga, réputé proche de Laurent Nkunda, ancien ...
18 mars 2013 - Défait par la branche du M23 fidèle à Sultani Makenga, Bosco Ntaganda fuit au Rwanda et se rend à l'ambassade des Etats-Unis à Kigali. Il sera remis, quelques jours plus tard, à la CPI.
RDC : Bosco Ntaganda, retour sur la cavale de "Terminator"
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28 mars 2013 - Le Conseil de sécurité décide du déploiement d'une brigade d'intervention des Nations unies pour neutraliser tous les groupes armés dans l'est de la RDC, notamment le M23 et les FDLR.
1er août 2013 - La Monusco trace une "zone de sécurité" autour de Goma. Désormais, aucune présence des groupes armés n'est plus tolérée sur l'axe Goma-Sake. C'est un tournant décisif dans la mise en oeuvre de la résolution 2098 de l'ONU.
21 août 2013 - Après quelques mois d'accalmie, les combats reprennent entre l'armée congolaise, appuyée par la brigade des Nations unies, et les rebelles du M23 à Kibati, à environ 20 km de la ville de Goma. Des obus tirés par le mouvement rebelle tombent même dans la capitale du Nord-Kivu, faisant des victimes parmi les civils.
RDC : la Monusco "en appui" des FARDC contre le M23 à Kibati, près de Goma
Après quelques jours d'accalmie, les affrontements ont repris, le 21 août au soir, entre l'armée congolaise et les rebelles du Mouvement ...
25 octobre 2013 - Alors que les pourparlers entre le M23 et le gouvernement congolaise coincent à Kampala sur trois points (amnistie, réintégration et avenir des chefs rebelles), l'armée, appuyée par la brigade d'intervention des Nations unies, lance une contre-offensive sur les positions occupées par la rébellion.
RDC : entre le feu et une issue politique difficile, le M23 doit choisir
L'armée congolaise a lancé, le 25 octobre, une contre-offensive foudroyante sur les positions occupées par le Mouvement du 23-Mars (M23) ...
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Trésor Kibangula
Jeune Afrique
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