jeudi 07 novembre 2013
Les soldats de l'armée congolaises rient et se reposent sur la colline qu'occupait il y a encore 24h le M23, heureux de cette victoire.
RFI / Léa-Lisa Westerhoff
Il y a un an l’armée congolaise avait été humiliée après la prise de Goma en novembre 2012 par quelques centaines de rebelles.
Un an plus tard c’est un tout autre visage qu’a révélé l’armée congolaise, celui d’une armée qui emporte la bataille et ce en grande partie car elle est mieux organisée.
Le réveil de l’armée congolaise est incarné par deux hommes. Il est marqué par le lieutenant-général François Olenga, chef d'Etat-major de l'armée de terre depuis décembre dernier, en charge de la logistique.
Grâce à lui, les soldats ont reçu de la nourriture, de l’eau et des cartouches sur le front. Ce qui n’a pas toujours été le cas.
Ensuite, l'armée congolaise doit son renouveau au général, Lucien Bahuma Ambama, formé en France et en Belgique, à partir de juin, date de sa nomination. Il simplifie la chaîne de commandement et y place des hommes de confiance. Résultat, la discipline au sein des unités s'est améliorée. Là aussi c’est une nouveauté.
Premier résultat, fin juillet
Les forces congolaises résistent aux attaques du M23 à Mutaho pendant quatre jours; sans aide de la Monusco.
Par ailleurs, ces derniers mois, Américains, Belges, Chinois et Sud-Africains forment différents bataillons. Les 321ème et 322ème unités de réaction rapide par exemple ont été entraînées par des instructeurs belges.
Enfin, il y a eu bien sûr le soutien de la mission des Nations unies au niveau du renseignement d’abord avec ses hélicoptères de reconnaissance. Mais aussi sur la ligne de front à deux reprises la brigade d’intervention a tiré. Reste à confirmer cette première victoire.
Il faut désormais sécuriser le territoire repris et la lutte contre les groupes armés ne fait que commencer.
Le rôle de la Monusco dans la chute du M23
La prise de Goma par le M23 fin novembre dernier, c'était l'humiliation. Peut-être celle de trop pour une mission très critiquée pour son inaction.
La réponse de la communauté internationale, ce fut l'idée de créer une brigade d'intervention rapide au mandat renforcé, celui de combattre les groupes armés.
C'est chose faite le 28 mars avec l'adoption de la résolution 2098. La FIB, puisque c'est son nom, n'entre en action que fin août. C'est la première fois, à Kibati, que le M23 doit faire face à l'artillerie onusienne.
Alors que les pourparlers de paix piétinent à Kampala, selon plusieurs sources, Innocent Kaina, dit India Queen, l'un des commandants du M23 les plus redoutés, installe au dessus du camp de la Monusco de Kiwanja des pièces d'artillerie, pointées vers le détachement de casques bleus indiens.
L'objectif : déstabiliser la Monusco et l'empêcher d'intervenir dans les combats à venir. Un véritable test. Mais en réponse, la nouvelle brigade montre ses muscles et envoie quelques quelques 500 hommes dans le zone.
En ce qui concerne la dernier offensive, en plus de l'appui logistique traditionnel, la Monusco a apporté à l'armée congolaise des conseils tactiques, pas toujours suivis, reconnaissent des sources onusiennes, et un appui sans précédent en terme de renseignements.
Lundi, officiellement pour protéger les civils, la brigade d'intervention envoie ses chars et surtout ses hélicoptères d'attaque contre le M23. Un soutien décisif.
Dernier élément qui explique cette métamorphose, c'est la motivation des troupes et notamment les Tanzaniens qui trépignaient d'impatience d'en découdre avec une rébellion accusée d'être soutenue par le Rwanda.
Or les relations sont particulièrement tendues entre les deux pays.
Les soldats de l'armée congolaises rient et se reposent sur la colline qu'occupait il y a encore 24h le M23, heureux de cette victoire.
RFI / Léa-Lisa Westerhoff
Il y a un an l’armée congolaise avait été humiliée après la prise de Goma en novembre 2012 par quelques centaines de rebelles.
Un an plus tard c’est un tout autre visage qu’a révélé l’armée congolaise, celui d’une armée qui emporte la bataille et ce en grande partie car elle est mieux organisée.
Le réveil de l’armée congolaise est incarné par deux hommes. Il est marqué par le lieutenant-général François Olenga, chef d'Etat-major de l'armée de terre depuis décembre dernier, en charge de la logistique.
Grâce à lui, les soldats ont reçu de la nourriture, de l’eau et des cartouches sur le front. Ce qui n’a pas toujours été le cas.
Ensuite, l'armée congolaise doit son renouveau au général, Lucien Bahuma Ambama, formé en France et en Belgique, à partir de juin, date de sa nomination. Il simplifie la chaîne de commandement et y place des hommes de confiance. Résultat, la discipline au sein des unités s'est améliorée. Là aussi c’est une nouveauté.
Premier résultat, fin juillet
Les forces congolaises résistent aux attaques du M23 à Mutaho pendant quatre jours; sans aide de la Monusco.
Par ailleurs, ces derniers mois, Américains, Belges, Chinois et Sud-Africains forment différents bataillons. Les 321ème et 322ème unités de réaction rapide par exemple ont été entraînées par des instructeurs belges.
Enfin, il y a eu bien sûr le soutien de la mission des Nations unies au niveau du renseignement d’abord avec ses hélicoptères de reconnaissance. Mais aussi sur la ligne de front à deux reprises la brigade d’intervention a tiré. Reste à confirmer cette première victoire.
Il faut désormais sécuriser le territoire repris et la lutte contre les groupes armés ne fait que commencer.
Le rôle de la Monusco dans la chute du M23
La prise de Goma par le M23 fin novembre dernier, c'était l'humiliation. Peut-être celle de trop pour une mission très critiquée pour son inaction.
La réponse de la communauté internationale, ce fut l'idée de créer une brigade d'intervention rapide au mandat renforcé, celui de combattre les groupes armés.
C'est chose faite le 28 mars avec l'adoption de la résolution 2098. La FIB, puisque c'est son nom, n'entre en action que fin août. C'est la première fois, à Kibati, que le M23 doit faire face à l'artillerie onusienne.
Alors que les pourparlers de paix piétinent à Kampala, selon plusieurs sources, Innocent Kaina, dit India Queen, l'un des commandants du M23 les plus redoutés, installe au dessus du camp de la Monusco de Kiwanja des pièces d'artillerie, pointées vers le détachement de casques bleus indiens.
L'objectif : déstabiliser la Monusco et l'empêcher d'intervenir dans les combats à venir. Un véritable test. Mais en réponse, la nouvelle brigade montre ses muscles et envoie quelques quelques 500 hommes dans le zone.
En ce qui concerne la dernier offensive, en plus de l'appui logistique traditionnel, la Monusco a apporté à l'armée congolaise des conseils tactiques, pas toujours suivis, reconnaissent des sources onusiennes, et un appui sans précédent en terme de renseignements.
Lundi, officiellement pour protéger les civils, la brigade d'intervention envoie ses chars et surtout ses hélicoptères d'attaque contre le M23. Un soutien décisif.
Dernier élément qui explique cette métamorphose, c'est la motivation des troupes et notamment les Tanzaniens qui trépignaient d'impatience d'en découdre avec une rébellion accusée d'être soutenue par le Rwanda.
Or les relations sont particulièrement tendues entre les deux pays.
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