vendredi 1 novembre 2013

RDC: 9% seulement de la population a accès à l’électricité

le 31 octobre, 2013

 

Vue aérienne du barrage hydroélectrique Inga 2 (SNEL). 
Sur cette photo: le canal, le barrage, les conduites forcées, et la centrale (2005) 

Neuf pourcents seulement de la population ont accès à l’électricité en République démocratique du Congo (RDC). 


Les sénateurs, qui examinaient le rapport de la commission Aménagement du territoire sur le projet de loi relatif au secteur de l’électricité, ont déploré cette situation mercredi 30 octobre.

Les sénateurs ont aussi indiqué que sur une population d’environ neuf millions à Kinshasa, la capitale de la RDC, seulement 44% bénéficient de l’énergie électrique, alors que l’électricité est un des facteurs majeurs et irréversibles du développement économique, culturel et technologique.

Après diagnostic dans le secteur de l’électricité, les sénateurs ont estimé que cette situation était notamment due au faible taux de desserte et l’absence du cadre juridique de gestion.

Pour eux, la loi sous examen au Sénat devrait remédier à cet état de choses, une fois votée et promulguée.

Celle-ci, une fois promulguée, devrait permettre de fournir à tous les Congolais l’électricité et de rendre performant ce secteur, afin d’attirer les investisseurs et faire de la RDC une puissance énergétique, selon les sénateurs.

Pour ce faire, cette loi propose et prône la libéralisation du secteur de l’énergie. Elle soutient également la répartition des compétences concurrentes entre le pouvoir central et les entités décentralisées. La loi recommande aussi l’érection de tout site hydroélectrique en site d’utilité publique inaliénable.

La loi souligne l’obligation de protection de l’environnement pour tous les projets de développement dans le secteur. Elle ajoute une protection de l’opérateur et du consommateur.

C’est seulement à ce titre que le secteur de l’électricité connaîtra un changement, ont soutenu les sénateurs.
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radiookapi.net

DR Congo: M23 rebels close to defeat after US and Britain urge Rwanda to stay out

31 Octobre 2013
 
Foreign ministers of America and Britain called president of neighbouring Rwanda to ask him to cut ties with rebels



The M23 rebel group is made up of hundreds of Congolese soldiers mostly from the Tutsi ethnic group who deserted the national army last year Photo: Reuters

Rebels in the Democratic Republic of Congo are close to defeat after the foreign ministers of both America and Britain called the president of neighbouring Rwanda and urged him not to intervene to support them, The Daily Telegraph has learned.

John Kerry, the US secretary of state, and William Hague, the Foreign Secretary, telephoned Paul Kagame separately last Friday and told him to stay out of the conflict.

Congo’s M23 guerrillas were powerful enough just a year ago to capture Goma, the largest city in the east. But they are now facing military collapse after a week of fighting.

The United Nations has accused Rwanda of supplying the rebels with weapons and ammunition - and even deploying combat troops in their support.

This helped them to seize Goma, a city of almost one million people, and hold it for several weeks in 2012.

 

Congolese soldiers rearm as they arrive in Bunagana, north of Goma (REUTERS)

But Mr Kagame, a close ally of America and Britain, has come under intense pressure to cut his links with M23. This appears to have had an effect: Rwanda seems to have stayed out of the recent fighting, helping to explain why M23 has suffered a series of defeats, losing a string of towns to Congo’s national army.

Jason Stearns, an expert on Central Africa, said that Mr Kerry rang President Kagame to “impress how important it was for Rwanda to sit this out”. He added: “While similar pressure has been applied before — President Obama called his Rwandan counterpart with a similar message last December — this time it may have just been the final straw for the Rwandan leaders.”

A Foreign Office spokesman confirmed that Mr Hague also spoke to Mr Kagame on the same day to urge “restraint in relation to the renewed fighting” in Congo.

Last month, the US cancelled some new military aid for Rwanda because of its alliance with M23, which is accused of recruiting child soldiers. Britain and other Western donors stopped bilateral aid for Rwanda’s government for the same reason last year.

The most recent offensive began last Friday when Congolese army units, aided by UN peacekeeping troops, advanced into territory north of Goma held by M23. Beyond the lack of Rwandan interference, an overhaul of Congo’s notoriously ill-disciplined army was a key explanation for the mission’s success, added Mr Stearns.

A new regional commander, Major-General Bahuma Ambamba, has boosted morale by improving training and paying soldiers’ salaries on time.

The UN also has a new Force Intervention Brigade with a robust mandate allowing them to take the offensive. This supported the Congolese troops with helicopters and infantry units.

The offensive began with the explusion of the rebels from the towns of Kibumba, Rutshuru, Kiwanja and Rumungabo, all situated on a 60-mile stretch of highway heading north from Goma.

By Wednesday, the M23 had been forced out of Bunagana, their operational headquarters near the border with Uganda.

The rump of the rebel force is now thought to be contained in a small area of rainforest where Congo, Rwanda and Uganda meet. Gerard Araud, the French Ambassador to the UN, said the Security Council had been briefed that “we are witnessing the military end of the M23”.

The complete destruction of the rebels remains unlikely, however. “Politically, it will be important to bring what’s left of the M23 back to peace talks so that a final negotiated treaty can be hammered out to try to lock them into a permanent ceasefire,” said one Western diplomat in Rwanda’s capital, Kigali.

The guerrilla movement - named after the failure of a previous peace agreement signed on March 23 2009 - was formed when soldiers mutinied in April 2012. They were largely drawn from the same Tutsi tribe as Rwanda’s president and leadership. 


M23’s military aim appeared to be to control territory previously held by a rival rebel group, the FDLR, originally led by Rwandan Hutus who carried out the genocide in their homeland in 1994. The rebellion soon became an effort loot the mineral riches of eastern Congo. 
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Mike Pflanz, in Nairobi and David Blair  
 

Niger : deuil national après la mort de 92 migrants, femmes et enfants pour la plupart

01/11/2013 

 

Le désert du Sahara se révèle infranchissable pour de nombreux migrants. © Hocine Zaourar/AFP

Le gouvernement nigérien a décrété à partir de vendredi trois jours de deuil national après que 92 migrants, essentiellement des femmes et des enfants, soient morts de soif dans le désert, dernier accident migratoire massif recensé cette année.

"Profondément touché" par le drame, qui a fauché 52 enfants, 33 femmes et 7 hommes, tous des Nigériens qui tentaient de rejoindre l'Algérie début octobre, Niamey a présenté "ses condoléances attristées aux familles éplorées" et invité "la population à prier pour la mémoire des disparus".

Les drapeaux étaient en berne vendredi sur tout le territoire nigérien en hommage aux victimes, notamment sur l'Assemblée nationale, le plus grand stade de Niamey et le palais des congrès, a constaté un journaliste de l'AFP.

L'un d'entre nous a vu sa femme et ses 9 enfants mourir.

Sadafiou, un rescapé d'une trentaine d'années qui a perdu trois de ses proches dans le voyage, avait expliqué il y a quelques jours sur une radio que le groupe dont il faisait partie, originaire du Sud nigérien, fuyait de mauvaises récoltes à venir. "L'un d'entre nous a vu sa femme et ses 9 enfants mourir", racontait-il.

Seulement 21 personnes sur un total de 113 ont survécu à ce voyage, selon une source sécuritaire.

Panne de véhicules

Les victimes sont "mortes de soif, leur deux véhicules étant tombés presque simultanément en panne", a expliqué à l'AFP le maire d'Agadez Rhissa Feltou. 


"Dans le désert, la soif ne pardonne pas. Les plus solides peuvent tenir trois à quatre jours, mais en général au bout de 24 à 48 heures, il se déclenche un processus de mort rapide".

Cette tragédie relance une fois de plus le débat sur l'immigration clandestine des Africains, après celle de Lampedusa début octobre, quand plus de 360 clandestins, surtout érythréens, étaient morts dans le naufrage de leur embarcation au large de cette île italienne. 


Des dizaines d'autres ont encore péri en mer depuis lors.

Les 92 victimes nigériennes sont "des migrants comme nous le voyons un peu partout, comme les drames sur la Méditerranée", estime le maire d'Agadez, la grande ville du nord du Niger par où transitent de nombreux migrants ouest-africains, cherchant surtout à rejoindre l'Europe via la Libye.

Une telle catastrophe, même si la situation finale était l'Algérie, où ces familles partaient vraisemblablement "vivre de la mendicité", et non le Vieux Continent, rappelle que "des situations dramatiques se produisent aussi dans le désert", remarque l'édile.

Emigration massive

Le Niger, l'un des pays les plus pauvres au monde, est confronté à des crises alimentaires récurrentes. L'émigration y est massive.

Le décès de clandestins en plein désert, souvent abandonnés par leurs passeurs à une mort certaine, se révèle assez fréquent, mais dans des proportions bien moindres.


Une Nigérienne, originaire elle aussi du sud du Niger, qui avait organisé le voyage, a été interpellée à Tamanrasset (sud de l'Algérie), la destination initiale des migrants, où elle vivait, et ramenée à Arlit (nord du Niger), ville de départ du groupe, où elle a été écrouée, selon une source sécuritaire.

La dernière catastrophe d'une ampleur comparable dans le Sahara avait été rapportée en mai 2001 en Libye, considéré du temps de Mouammar Kadhafi comme un eldorado pour les migrants africains, quand 140 d'entre eux étaient morts de soif dans le désert.

Depuis la chute du dictateur, la Libye est davantage devenue une porte d'entrée pour l'Europe. La route migratoire y menant est bien plus fréquentée que celle pour aller en Algérie.

Près de 5.000 Ouest-Africains, dont de nombreux Nigériens, ont transité chaque mois entre mars et août 2013 par Agadez, afin de se rendre en Libye, selon l'ONU. 


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Jeune Afrique

Signature d’un partenariat Kinshasa-Bruxelles pour la réhabilitation des écoles

Vendredi, 01 Novembre 2013

Une convention de coopération sur la réhabilitation de quelques écoles de la capitale rd-congolaise vient d’être signé. Ce partenariat entre l’Hôtel de ville de Kinshasa et la commission communautaire française-COCOF de la Wallonie Bruxelles Internationale a été scellé le mercredi 30 octobre dernier au centre Wallonie Bruxelles de Kinshasa par le secrétaire d’Etat à la Région Bruxelles-Capitale et ministre chargé des relations extérieures dans la COCOF, Rachid Madrane et la ministre provinciale de Kinshasa en charge de l’éducation, Thérèse Olenga. 


                                        MATONGE 1

Dans son speech, le ministre bruxellois des relations extérieures a indiqué que cette convention est égalitariste. «Ce n’est pas la COCOF qui va financer exclusivement ces différents projets. Nous sommes au même pied d’égalité que le gouvernement provincial de Kinshasa», a-t-il précisé. 

Rachid Madrane a renseigné qu’au total 37 projets à financer sont dans sa gibecière. 

Pour lui, son voyage à Kinshasa s’inscrit aussi dans le cadre d’évaluer les différentes possibilités de soutenir les différents projets. Il a fait savoir que cette convention de coopération est renouvelable après une durée triennale. 

«Pour les conventions précédentes, nous avons réussi à réhabiliter sept écoles de Kinshasa dont l’école pentecôtiste de Lukunga à Ngaliema. Le coût total de ces différentes réalisations s’élèvent à 3,5 millions d’Euros», a révélé Rachid Madrane. Il a fait savoir que d’autres écoles en état de délabrement sont en cours d’étude en vue de leur réhabilitation. 

«Nous sont entrain d’étudier les dossiers des écoles dont le complexe scolaire La base à Matete et aussi celle au camp Tshatshi non seulement pour les réhabiliter mais aussi de les équiper après la réhabilitation», a-t-il soutenu. 

Pour cet homme d’Etat de la Région de Bruxelles, ce partenariat vise à scolariser le maximum d’enfants kinois. Il entend par celui-ci initier des échanges des ouvrages et manuels mais aussi des jumelages entre les écoles de Kinshasa et de Bruxelles. 

La COCOF n’entend pas se limiter à la réhabilitation des infrastructures scolaires. Rachid Madrane a révélé qu’elle va aussi oeuvrer dans le secteur de la planification familiale. 

«Avec le taux natalité élevé ici de 6,3%. Nous voulons travailler au préventif et non au curatif. Nous allons sensibiliser la population d’ici, lui donne l’information sur ce qui est de la planification familiale», a-t-il déclaré. 

Par ailleurs, Rachid Madrane a indiqué aussi que la COCOF va soutenir l’entrepreneuriat féminin. «Je fais part à la ministre Inagosi de notre détermination et notre engagement à soutenir l’entrepreneuriat des femmes et des jeunes filles. Elle m’a écouté avec une attention soutenue. Je crois qu’ensemble nous relèverons ce défi», a fait savoir le ministre bruxellois. 

Il est à noter qu’en Rd-Congo, la commission communautaire française –COCOF travaille en synergie avec la maison de laïcité de Kinshasa.
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DK

Sexualité et excision : comment les femmes excisées se sentent-elles ?


Un bébé subissant une excision(MGF)

L'excision du clitoris, qui est une mutilation génitale féminine (MGF), implique l’ablation de la partie externe prépondérante du clitoris (clitoridectomie) équivalent de l'ablation du gland chez l'homme et de son capuchon. 


Elle est parfois accompagnée de l'ablation des petites lèvres et de la suture des grandes lèvres. Beaucoup de femmes ont été victimes de cette pratique qui a décimée toute leur vie pour certaines et bloquée leur’’ vie sexuelle’’ pour d’autres. 

Ces femmes excisées ne vivent pas comme toutes les autres femmes, elles sont complexées et ont beaucoup honte de leur état.

Pourquoi les africains s’adonnent-ils à cette pratique ? Qu’est ce que ces femmes ressentent-elles pendant les rapports sexuels ? Comment se sentent-elles dans leur peau ?

Vous trouverez les réponses à toutes ces questions dans ce dossier consacré aux femmes excisées.

Pourquoi certaines communautés pratiquent l’excision

En Afrique, l’excision est justifiée pour plusieurs raisons :

La première serait un rite de passage nécessaire pour devenir une femme; il n’y aurait pas d’autre moyen de marquer la fin de l’enfance et l’entrée dans l’âge adulte selon les partisans et leurs adeptes. 


Ensuite l’excision assure la propreté, elle offre de meilleures perspectives de mariage, elle élargit le passage pour l’accouchement, elle empêche la promiscuité sexuelle et la croissance excessive du clitoris, elle préserve la virginité là où celle-ci est requise avant le mariage.

L’excision a-t-elle toujours un effet négatif sur la sexualité ?

Quand on coupe un organe qui autrement fonctionnerait normalement, on ne peut rien apporter de positif. Au contraire, on coupe des tissus d’où des cicatrices douloureuses ou gênantes, des risques d’infections… 


On coupe des nerfs ce qui peut entraîner des douleurs, des sensations bizarres et désagréables ou des endroits ‘’anesthésiés’’. On coupe des zones érogènes comme les petites lèvres, ce qui forcément, diminue les capacités de plaisir.

De plus, l’acte de l’excision met en place dans la mémoire du corps des émotions très négatives dans la zone sexuelle qui peuvent être à l’origine de blocages importants.
L’excision n’apporte jamais rien de positif !

Une femme excisée est fidèle

Une femme excisée peut avoir des difficultés sexuelles qui bloquent son désir et son plaisir. Evidemment, si elle n’aime pas la sexualité on peut penser qu’elle ne sera pas infidèle à son mari. Mais en réalité, c’est faux. 


Car une femme qui n’a aucun plaisir avec son mari, qui n’aime pas faire l’amour avec lui, peut se demander si cela ne serait pas mieux ailleurs. Et avoir des aventures. 

D’autre part, une femme excisée peut tomber amoureuse d’un autre homme que son mari. L’excision n’empêche pas l’amour. Si un homme veut que sa femme soit fidèle, la meilleure solution, ce n’est pas qu’elle soit excisée, c’est qu’il la rende heureuse !

Ressentent-elles du plaisir sexuel ?

Le plus souvent, l’intérieur du vagin n’a pas été atteint par l’excision. La pénétration sexuelle pendant l’amour peut donc entraîner du plaisir. Mais là aussi, il peut y avoir des difficultés. Car l’excision du clitoris est souvent associée à une mutilation des petites lèvres. La cicatrice peut rétrécir l’ouverture du vagin et entraîner des douleurs à la pénétration.

Au niveau du clitoris, la zone peut être douloureuses ou déclencher des sensations bizarres comme des ‘’décharges électriques’’, des fourmillements, ou ne déclencher aucune sensation, comme si c’était anesthésié. 


C’est ce qui nous confirme Anne : « j’ai été excisée à l’âge de 4 ans quand je n’étais qu’une enfant, je ne vous parle pas de la douleur intense que j’ai ressentie. Aujourd’hui, je suis une femme mariée mais j’avoue que je ne ressens aucun plaisir pendant les ébats sexuels avec mon homme. Je vis avec cette insatisfaction depuis mes 5 ans de mariage ». 

Cependant, certaines femmes excisées connaissent tout de même l’orgasme clitoridien. Dans ce cas, le gland du clitoris étant coupé, la stimulation du clitoris se fait au niveau des racines du clitoris, qui elles, n’ont pas été touchées par l’excision. 

En général, les stimulations qui déclenchent le plaisir et l’orgasme clitoridien sont des pressions assez appuyées au dessus de l’endroit où devrait se situer le gland, tout contre l’os du pubis.

Quand certaines excisées ont peur de relation sexuelle

Quand une femme a été excisée avant 3 ou 4 ans, en général, elle ne s’en souvient pas. Car cela se produit avant qu’elle soit capable de fixer l’événement dans ses pensées. 


Elle ne peut se raconter à elle-même ce qu’elle a vécu car ne sachant pas parler suffisamment. Mais même si elle ne se souvient plus, son corps, lui s’en souvient. 

Alors, il peut avoir tendance à fuir tout contact sexuel. C’est comme s’il se disait : « On m’a fait mal ici, je ne veux pas que quelqu’un s’approche de cet endroit ». 

Et il se crispe (corps), se bloque dès qu’on veut l’approcher, y compris pour des caresses. On observe ainsi des vaginismes, impossibilité de supporter une pénétration. C’est fréquent chez les femmes excisées. 

On constate souvent que bien des femmes excisées, même si elles n’ont pas de douleur, ni d’infection, ne supporte pas que l’on touche la zone de leur clitoris. 

On observe même qu’après une opération de réparation, elles sont nombreuses à dire « je suis contente d’avoir fait cette réparation, mais je ne veux pas que l’on me touche à cet endroit. »

Quand l’excision s’est produite plus tard, elle laisse un souvenir dans la tête, dans les pensées, et plus seulement dans la mémoire du corps. On peut observer les mêmes blocages.

L’excision entraîne des douleurs, des infections, des problèmes médicaux. Mais si, malgré l’excision, les rapports sexuels ne sont pas douloureux, si le plaisir est au rendez-vous, il faut bien réfléchir avant de subir une opération chirurgicale. 


Cependant, la réparation ne déclenche pas toujours une augmentation importante de plaisir sexuel, même si, sur le plan anatomique, elle redonne à la vulve un aspect plus proche de l’aspect naturel.

Veiller contre la pratique de l’excision s’avère important et urgent pour ne plus faire de victime. Il est vrai que l’excision se pratique encore dans certaines localités de la Côte d’Ivoire et la loi ne peut les atteindre. Il faut donc sensibiliser les populations sur les dangers d’une telle pratique.


Dire non à l'excision 
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A. Dimitri

Côte d'Ivoire. Un auto-coup d'Etat en préparation



Alassane Ouattara sent que son navire prend l’eau de toute part. 


Le processus de lâchage de ses soutiens au sein de la communauté internationale est perceptible à travers les dossiers sales de sa gouvernance qui sont régulièrement exposés sur la place publique. 

Dans les coups fourrés qu’il mijote, selon une source crédible au sein de la grande muette, figure une auto-attaque.

Les sécurocrates pro-Ouattara, selon une source crédible au sein de la grande muette, s’attèlent à mettre en branle un goulot d’étranglement de certaines personnalités de l’opposition ciblées comme étant des caciques. 


Ces personnalités, en réalité, sont soupçonnées de faire obstacle au processus de réconciliation«version Ouattara».

Il s’agit pour le régime Ouattara, poursuit cette source, de simuler une auto-attaque, à la suite de laquelle des personnalités tels que Pascal Affi N’Guessan, Justin Koua et bien d’autres opposants – parce qu’ils tiendraient des propos jugés « subversifs » – seront traqués pour leur « implication supposée dans cette auto-attaque» du régime Ouattara. 


Dans le cercle restreint d’une certaine hiérarchie militaire pro-Ouattara, poursuit cette source, des briefings sont organisés de façon régulière pour étudier les contours d’une telle attaque. 

L’objectif final étant de canaliser l’ampleur des dégâts afin qu’il n’échappe pas au contrôle des instigateurs.

L’informateur du Nouveau Courrier a fait une révélation de taille dans laquelle il indique que des armes ont été dérobées de certaines casernes militaires du district d’Abidjan. 


Selon lui, le constat de l’absence d’armes et de munitions récemment dans la caserne de la Brigade anti-émeute (Bae) de Yopougon est révélateur de tout ce qui se trame en ce moment dans la République de Ouattara. 

Le pouvoir en place est devenu fébrile face à des attaques tous azimuts de violation des droits de l’homme, de mauvaise gouvernance mais surtout face à la montée en puissance de l’opposition politique emmenée par le Front populaire ivoirien (FPI).

Cette auto-attaque, qui fera certainement encore couler du sang, aura pour objectif de décapiter l’opposition politique par la traque des «supposés cerveaux, commanditaires et acteurs.» 


Un doigt accusateur sera principalement pointé sur les pro-Gbagbo. Qui auraient des raisons, selon le pouvoir, de vouloir en découdre avec le régime Ouattara.

L’opinion a encore en esprit les nombreux coups de feu dans des casernes militaires et les corridors attribués (sans aucun début de preuve) aux partisans du président Laurent Gbagbo et qui ont donné lieu à une série d’exactions sur les civils et militaires. 


Des arrestations, enlèvements et tortures en ont suivi. Cette attaque, renseigne également notre source, sera aussi un prétexte pour continuer demaintenir un état de terreur au moment où les organisations des droits de l’homme et des experts de l’Onu exigent la mise sur pieds des mécanismes démocratiques. 

Par ailleurs, le régime Ouattara joue la carte de l’auto-victimisation qui lui servira à catalyser l’attention de la communauté internationale afin de desserrer l’étau sur lui.

RDC : comment les FARDC ont pris le dessus sur le M23

31/10/2013 

 

Un tank de l'armée congolaise près de Goma, en juillet. © AFP/Phil Moore

L'armée congolaise menait, jeudi, une nouvelle opération militaire pour déloger les quelques centaines de combattants du M23 retranchés dans les collines proches de Bunagana. 


Selon une source à la Mission des Nations unies pour la stabilisation de la RDC (Monusco), les combats sont entrés "dans une phase finale". Retour sur le franc succès de l'offensive fulgurante menée depuis vendredi dernier par les FARDC et la brigade d'intervention de l'ONU.

Vendredi 28 octobre. Au petit matin, les hostilités reprennent au sud de la ligne de front sur la colline de Kanyamahoro, à moins d'un kilomètre de Kibumba (ancien poste avancé de l'armée avant la prise de Goma, en novembre 2012, à 25 km au nord de la capitale du Nord-Kivu). 


Durant les mois précédent, le M23 y avait considérablement renforcé ses positions. C'est donc là que les affrontements sont les plus intenses.  

Dans le même temps, les FARDC, parfois assistés de la brigade d'intervention de la Mission des Nations unies en RDC, lance des offensives plus au Nord, avec pour but d'encercler les éléments du Mouvement du 23-Mars (M23)


L'armée congolaise se déploie sur deux axes : autour de Rumangabo (seule) et de Rutshuru (avec l'appui de la brigade d'intervention). En tout, trois fronts sont ouverts. 

En quatre jours, le M23 est délogé de ses positions clés. Samedi, Kibumba tombe après d'intenses combats. Dimanche, c'est autour de Kiwanja et de Rutshuru d'être abandonnées par les rebelles. Lundi, Rumangabo, base militaire importante, est reprise, puis Bunagana, mercredi.

Avancée des FARDC sur le terrain

Les deux hommes clés du redressement des FARDC

On avait quitté une armée congolaise démoralisée par la prise de Goma en novembre 2012. Force est de constater qu'un an après, les FARDC se sont considérablement réorganisées. 


Pour beaucoup d'experts, le mérite revient notamment à deux hommes : le nouveau commandant de 8e région militaire du Nord-Kivu, le major-général Lucien Bahuma Ambama (nommé en juin 2012) et le lieutenant-général François Olenga, chef d'état-major de l'armée de terre depuis décembre 2012

"Ces deux hommes ont fait plus attention à ce que la logistique soit acheminée au bon endroit, que les salaires soient payés sans retard", explique sur son blog Jason Stearns, chercheur au Rift Valley Institute.

Nommé en remplacement du controversé général Amisi, Olenga est un proche du président Joseph Kabila. "Il a le sens de la communication en temps de guerre. C'est aussi quelqu'un qui a du caractère. Cela peut faire douter l'adversaire et regonfler le moral des troupes", soulignait un analyste congolais après sa nomination. 


De son côté, le général Bahuma restructure le commandement militaire du Nord-Kivu et y place des hommes de confiance. Ainsi, la discipline au sein des unités s'est améliorée, pendant ou entre les opérations militaires.

Nouvelles unités

Des formations aux droits de l'homme ont également été organisées. Surtout, plusieurs nouvelles unités sont mises sur pieds. Les 321e et 322e Bataillons URR - Unités de réaction rapide - ont ainsi été formés par des instructeurs belges. 


Ces unités commandos de la nouvelle force de réaction rapide de l´armée régulière sont sous le commandement du colonel Mamadou Moustafa Ndala. Déterminé et efficace sur le terrain, cet officier trentenaire, natif de Watsa (Province orientale), incarne le renouveau opérationnel des FARDC.

Reste la question du renseignement. Il y a quelque mois, les officiers congolais se plaignaient d'être mal orientés, piégés par des rumeurs. Désormais, ils savent où frapper un ennemi sur lesquels ils ont plus d'informations. 


Le ras-le-bol d'une partie de la population contre la présence rebelle peut en partie expliquer cette amélioration. Mais, si aucune preuve tangible ne permet d'étayer cette supposition, il y a fort à parier que l'armée congolaise a pu bénéficier des moyens de surveillance onusien.

La brigade d'intervention

Loin du temps où le président ougandais Yoweri Museveni accusait l'ONU de faire du "tourisme militaire" en RDC, l'apport de la Monusco et des 3 069 hommes de sa brigade d'intervention est un élément clé pour expliquer le succès de l'offensive.

Pour la première fois, la brigade était au complet – le dernier bataillon d'infanterie du Malawi étant arrivé en octobre. Avec eux, des Casques bleus de Tanzanie et d'Afrique du Sud. 


"Ils ont davantage le souci de nous aider que les Uruguayens et les Indiens, qui ne viennent pas du même continent que nous", explique un lieutenant-colonel des FARDC cité, jeudi, par le quotidien français Libération.

Dès vendredi, la brigade se positionne en soutien des FARDC sur les fronts Sud (Kibati) et Nord (Rutshuru et Kiwanja). L'apport des hélicoptères onusiens MI-8s et MI-26s y ont été primordiaux pour prendre les collines tenues par les rebelles.

La présence de la brigade a aussi eu un effet psychologique indéniable, auprès des FARDC comme du M23. De plus, les soldats congolais ont pu bénéficier des rations de l'ONU.
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Vincent Duhem, avec Laurent Touchard
Jeune Afrique

Vital Kamerhe: "Nous demandons au président Kabila de terminer calmement son mandat le 19 décembre 2016 à minuit"

le jeudi 31 octobre 2013



Le leader de l’Union pour la nationale congolaise (Unc) Vital Kamerhe a demandé jeudi 31 octobre 2013 au président de la RD Congo Joseph Kabila à « terminer calmement son deuxième mandat ».

« Nous demandons au président Kabila de terminer calmement son deuxième mandat le 19 décembre 2016 à minuit, et que nous organisions les élections 90 jours avant, pour qu'il y ait alternance au pouvoir », a-t-il déclaré à RFI.

Il a rejeté une participation de son parti au gouvernement de « cohésion nationale » annoncé par le chef de l’Etat. « Pour nous, il n'est pas question de faire partie d'un quelconque gouvernement de quelque nature que ce soit », a-t-il affirmé.

Devant l’Assemblée nationale et le Sénat réunis en Congrès le 23 octobre 2013 au Palais du peuple, Joseph Kabila a déclaré qu’un « Gouvernement de cohésion nationale sera bientôt mis en place ».

« Il comprendra aussi bien des représentants de la Majorité que ceux de l’Opposition et de la société civile et aura pour missions prioritaires le rétablissement de la paix et de l’autorité de l’Etat à travers le pays, la consolidation de la cohésion nationale, la poursuite de la reconstruction, l’appui au processus de décentralisation et à l’organisation des élections, et l’amélioration des conditions sociales des populations », a-t-il précisé.

« Contradiction »

« C’est une contradiction parce que Kabila a dit qu’il avait gagné les élections en 2011. Nous, on a dit qu’il n’avait pas gagné ces élections chaotiques. Mais, nous n’allons pas refaire l’histoire. Aujourd’hui, il ne sera pas question pour nous, la Coalition pour le vrai dialogue (CVD) et mon parti l’UNC, de faire partie d’un quelconque gouvernement de quelque nature que ce soit », a déclaré Vital Kamerhe.

Pour justifier son refus, il a dit qu’il voulait « éviter de donner la voie royale au président Kabila de jouer aux prolongations », affirmant avoir «senti » dans le discours du président Joseph Kabila « cette subtilité de dire : on va instaurer une transition ».

« Et on est en 2021 pour organiser les élections qui auraient pu l’être en 2016. Et Kabila va renaître de nouveau et dira : au nom de quoi je ne peux plus me représenter, nous remettons le compteur à zéro », a expliqué le président de l’UNC.

« Le Sénat congolais n’a plus de légitimité ni de légalité. Le président Kabila pourra dire : nous avons déjà un antécédent, pourquoi moi je ne resterai pas ? Et ça, nous disons non. 


Le 19 décembre 2016 à minuit, le mandat du président Kabila prend fin », a soutenu Kamerhe, évoquant « la prolongation du Sénat favorisée par Joseph Kabila ».

En rapport avec les propos de son successeur au perchoir de l’Assemblée nationale Aubin Minaku, qui a dit récemment que le mandat du président Joseph Kabila prendra « fin en 2016 », il a relevé que « c’est quelque chose que le président de la République n’a pas osé dire dans son discours ».

« Nous aurions voulu qu’à l’occasion de son discours devant le Congrès, qu’il puisse le dire à haute et intelligible voix. Ce faisant, on ne va pas lui prêter des intentions », a fait remarquer Vital Kamerhe.

« Pour nous, il n’est plus question de faire la chasse à la sorcière. Il pourra circuler dans le pays, comme le font d’autres anciens présidents africains. S’il veut être rassuré, nous pouvons imaginer une loi portant statut d’anciens présidents de la République », a-t-il indiqué.

Félicitations aux FARDC

Vital Kamerhe a aussi salué les prouesses des Forces armées congolaises (FARDC). « Nos forces armées ont démontré que, quand elles sont prises en charge correctement, elles sont capables de victoires », a-t-il souligné.

Il a cependant déploré « la faiblesse du leadership à la tête de l’Etat », notant que « le dernier discours du président de la République devant le Congrès est un aveu d’échec ».

« Il a reconnu qu’il faut combattre la corruption, qu’il faut mettre en place l’armée, la justice et dédoubler les institutions. Là, j’ai entendu le discours d’un président de la République qui venait d’être élu pour la première fois, et qui prononçait son discours d’investiture. Alors qu’il est là depuis douze ans », a-t-il constaté.

« De la poudre aux yeux »

Interrogé sur les pourparlers en cours dans la capitale ougandaise entre le gouvernement de la RDC et la rébellion du M23, Vital Kamarhe a estimé que « les négociations de Kampala choquent le peuple congolais ».

« Nous avons notre manière de voir les choses et je suis d’accord avec l’envoyé américain sur le fait que la solution militaire à elle seule ne suffit pas. Mais, demander encore au gouvernement d’aller s’assoir dans une sorte de rencontre bilatérale avec le M23, ce serait un non sens et aucun Congolais l’acceptera », a-t-il observé.

A propos de la mesure collective de grâce annoncée par le président Joseph Kabila devant le Congrès, Vital Kamerhe pense que « c’est de la poudre aux yeux ». 


« On devrait voir les Diomi Ndongala, Edy Kapend, Chalupa…, tout ce monde là sortir. Un chef ne doit pas rester en permanence en colère. Il faut savoir pardonner et sans nous diaboliser, comme cela est devenu une coutume dans notre pays », a-t-il recommandé.
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Stanislas Ntambwe
Le Potentiel 

RD Congo : Et maintenant gagner la paix

vendredi 1er novembre 2013

En reprenant le contrôle de Bunagana, siège politique du M23, le 30 octobre, après avoir pris le contrôle de la base militaire de Rumangabo, deux jours auparavant, l’armée nationale congolaise (les FARDC) met pratiquement un point final aux aventures politico-militaires du Rwanda et de l’Ouganda dans l’Est de la République Démocratique du Congo. 




La tournure des évènements aura été facilitée par au moins deux facteurs. Le premier réside dans un profond travail de prise de conscience qui traverse toutes les couches de la nation congolaise, au pays comme dans la diaspora, depuis l’humiliation subie par la chute de Goma entre les mains du M23, le 20 novembre 2012. 

Les Congolais se sont collectivement critiqués et remis en question, surtout les militaires profondément blessés dans leur amour-propre. 

Depuis, fermement soutenus par la population, les soldats se battent avec une discipline, un calme et un professionnalisme (pas de bavure) dignes des « grands peuples » lorsqu’ils décident de « se réveiller ». 

Le deuxième facteur réside dans le réalisme des dirigeants américains. Face à l’ampleur des souffrances infligées aux populations de l’Est du Congo et l’absence de perspective dans les rêves expansionnistes de Paul Kagamé (Rwanda) et Yoweri Museveni (Ouganda), les Etats-Unis semblent désormais miser sur les bénéfices d’un Congo pacifié. 


Les menaces de sanctions contre les dirigeants rwandais, pour leur soutien au M23, portent là leurs premiers fruits. Le régime de Kigali semble avoir pris conscience des risques qu’il prend en défiant continuellement son « protecteur » américain.



Mais pour les Congolais, le plus difficile commence. Car, comme on dit, les soldats gagnent la guerre, mais la paix est essentiellement l’affaire des politiques. 


Trois défis, au moins, se présentent aux dirigeants congolais : le défi de la justice pour réhabiliter les victimes et en finir avec l’impunité, le défi de la légitimité du pouvoir politique et le défi de la prospérité économique et sociale au profit des populations.

La justice des vainqueurs ou la réconciliation nationale ?

Il convient de rappeler que le M23 a été créé pour entraver l’arrestation du général Bosco Ntaganda, responsable de crimes de guerre et crimes contre l’humanité (massacres, assassinats, viols, enrôlement d’enfants,…) qui lui avaient valu d’être recherché par la Cour Pénale Internationale. 


Les Congolais sont restés fermes et ont payé un lourd tribut dans ce difficile combat contre l’impunité. Ils ont fini par le remporter. Le devoir de mémoire voudrait que ce sacrifice soit dédié aux victimes des groupes armés et serve de point de départ pour un Congo qui refuse toute forme de compromis avec l’impunité. 

A ce titre, la découverte de deux fosses communes à Kibumba où, manifestement, le M23 exécutait ses victimes, y compris des enfants (on y a trouvé des ossements d’enfants) devrait rapidement donner lieu à une enquête internationale et la constitution d’un dossier judiciaire.

Par ailleurs, les dirigeants du M23, protégés au Rwanda et en Ouganda, devraient se faire signifier au plus vite qu’ils n’y aura pas d’impunité et qu’ils devront répondre de leurs actes devant la justice. 


Nombreux figurent depuis longtemps sur les listes actualisées des personnes visées par les sanctions de l’ONU, de l’Union européenne et du gouvernement américain. Leur arrestation serait un message fort pouvant servir au titre de dissuasion pour les autres seigneurs de guerre encore actifs dans les maquis de l’Est.

Reste que le défi de la justice impose aux Congolais d’aller au-delà des membres du M23. Les violences contre la population ne datent pas de la création du M23 (avril 2012). Il faut avoir l’honnêteté de remonter au moins au déclenchement de la Première Guerre du Congo (1996). 


Le M23 est né du CNDP, qui, à son tour est né du RCD, lequel a été formé par les mécontents de l’AFDL, dont une partie des dirigeants sont au cœur du régime actuel de Kinshasa dirigé par Joseph Kabila. Les six millions des morts du Congo et les 500 mille femmes violées ne sont pas de la seule responsabilité des dirigeants du M23. 

Pour aller loin, les Congolais doivent s’armer de courage et regarder leur difficile vérité historique en face pour ne pas tomber dans la facilité de la « justice des vainqueurs ». 

Celle-ci ne servirait qu’à alimenter le sentiment du deux poids deux mesures et des frustrations susceptibles de dégénérer en nouveaux conflits.


Victime de viol

Le Congo peut ainsi opter pour la « ligne dure », sur l’exemple du Rwanda de Paul Kagamé, consistant à la traque systématique des suspects, avec les dérives qu’on connaît (fracture de la nation rwandaise, dictature,…), ou bien choisir ce qu’on peut appeler la « ligne Mandela » qui se lit dans l’esprit de la Commission vérité et réconciliation


Les responsables des crimes les plus graves (actes de génocide, crimes contre l’humanité, crimes de guerre) sont effectivement traduits en justice. Les autres bénéficient d’une certaine compréhension de la nation en échange de confessions publiques et du pardon pour réhabiliter les victimes dans leur dignité. 

C’est la ligne qui pourrait avoir les faveurs de la « communauté internationale » si on en croit Herman Cohen, l’ancien secrétaire d’Etat américain aux affaires africaines.

Plus important, le Congo gagnerait surtout en créant une institution nationale chargée d’assurer le travail de mémoire et de prise en charge de ses millions de victimes. Il s’agit d’éviter que les victimes d’aujourd’hui, de « la guerre du coltan pour les téléphones portables », ne tombent dans l’oubli comme ce fut le cas des victimes du « caoutchouc rouge pour le pneu gonflable » à l’époque de Léopold II. 


Le Congo n’est pas à l’abri d’un nouveau cycle de massacres orchestré pour répondre aux besoins du marché international.

La légitimité du pouvoir politique

La tentation des dirigeants de Kinshasa, le Président Kabila en particulier, pourrait être d’accaparer les bénéfices politiques des succès des FARDC. Ce serait une grossière erreur et le début d’un climat politique exécrable à travers le pays. 


Ce serait réduire l’armée nationale au rang de simple instrument politique au service d’un seul homme, et non une institution d’Etat ayant vocation à fonctionner au-dessus des contingences politiques. Une telle instrumentalisation de l’armée avait servi Mobutu avant de lui être fatale. 

On fit la guerre contre l’« armée de Mobutu » et non l’armée du peuple congolais.

Le Congo est assez grand pour ne plus être sous la coupe d’un « homme fort ». Il a mieux à faire en consolidant des « institutions fortes », pour donner échos au discours de Barack Obama de juillet 2009 à Accra. 


Ces soldats congolais, qui viennent de restaurer la dignité d’un peuple humilié, les dirigeants congolais s’honoreraient en les laissant en dehors des calculs politiciens. D’autant plus qu’il reste énormément de travail à faire pour restaurer l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national. 

Les dirigeants congolais doivent plutôt régler leurs problèmes de légitimité là où il réside effectivement.

Il faut rappeler à ce titre que Joseph Kabila se maintient au pouvoir sur la base des résultats d’une élection chaotique, celle de novembre 2011. Ce contentieux reste dans la tête des Congolais et les opérations militaires dans le Kivu ne changent rien à la conviction, pour une large partie des Congolais, qu’on leur a volé l’élection de 2011.

Par ailleurs, on ne sait toujours pas, avec certitude, si Joseph Kabila se présentera en 2016, en violation de la Constitution qui limite à deux le nombre des mandats présidentiels (articles 70 et 220). 


Le Secrétaire général de la majorité présidentielle, Aubin Minaku, a assuré que « Kabila partira après les prochaines élections ». Dont acte. Mais même s’il s’en allait, il reste des inquiétudes sur le risque de fraude, voire de violences en marge de prochaines élections. 

Les Congolais gardent de douloureux souvenirs des affrontements, par partisans interposés, entre Jean-Pierre Bemba et Joseph Kabila en 2006 et des affrontements, tout aussi violents, entre Etienne Tshisekedi et Joseph Kabila en 2011. 

Le dauphin que pourrait désigner Joseph Kabila pour sa succession, ne risque-t-il pas, lui aussi, d’avoir la main lourde en 2016 ?

Toujours au sujet de la légitimité politique, il convient de rappeler l’autre dossier litigieux. Le sénat actuel de la RDC est l’émanation des élections provinciales de 2006. 


Selon le calendrier électoral publié en 2011, par le bureau sortant de la Ceni (Commission nationale électorale), les élections provinciales, locales, urbaines et municipales étaient prévues pour le 25 mars 2012. 

Elles sont repoussées en 2014, selon l’Abbé Apollinaire Malu Malu, président de la Ceni. Ainsi le pays fonctionne-t-il avec des dirigeants (même les sénateurs) manifestement privés de légitimité politique, et pas seulement. 

Les graves difficultés d’ordre économique et social, auxquelles les Congolais sont confrontés au quotidien, aggravent considérablement le ressentiment autour de la question de la légitimité du pouvoir en place.

Le défi de la prospérité économique et sociale

Il faut toujours rappeler que la République Démocratique du Congo, en dépit de ses immenses richesses naturelles, est tout dernier au classement mondial de la pauvreté, selon le dernier rapport du PNUD[1]


Les richesses du pays sont absorbées dans des circuits opaques, nationaux ou étrangers[2], dont certains « connaisseurs » accumulent des richesses faramineuses pendant que la pauvreté fait des ravages dans l’immense majorité de la population. 

Dans certaines régions du Congo, la pauvreté atteint jusqu’à 93 % de la population.

Maintenant que le travail de conscience national semble marquer des progrès, il y a au moins deux chantiers qui devraient être pris à bras le corps : celui de l’attractivité pour les investisseurs (créateurs de richesses), nationaux et étrangers (le Congo est 183ème sur 189 au classement Doing business/facilité à faire les affaires) et, plus difficile, celui des infrastructures (routes, écoles, hôpitaux, électricité, eau,…).

Dans les « milieux occidentaux », il semble que des projets sont déjà dans les tuyaux. Ils pourraient être essentiellement orientés vers les régions de l’Est du pays riches en gisements miniers. On parle d’un plan Marshall


Il est critiquable, voire contestable. Mais s’il finit par être posé sur la table, c’est aux Congolais de savoir le recadrer en veillant, notamment, à ce qu’il ne participe pas de la fracture du pays entre régions de l’Est et régions de l’Ouest, et surtout qu’il contribue de façon effective aux objectifs prédéfinis de prospérité pour la population.

Tirer profit des atouts du développement durable

Un autre enjeu de développement réside dans l’immense potentiel hydroélectrique du pays qui verra émerger le plus grand barrage hydroélectrique du monde (Inga3) et devrait fournir assez d’électricité (40.000 mégawatts) pour couvrir le tiers des besoins de l’Afrique. 


Au potentiel hydroélectrique s’ajoute la riche forêt congolaise (deuxième poumon écologique du monde après la forêt amazonienne). Dans un monde où grandit l’angoisse autour de la pollution et du réchauffement climatique, le Congo a peut-être, une fois de plus[3], les meilleurs atouts pour négocier le tournant du siècle, celui du développement durable. 


Carte des gisements miniers

Aux élites congolaises (politiques, intellectuels, leaders communautaires,…) d’en prendre conscience et d’en tirer le meilleur profit pour assurer la prospérité d’un peuple trop longtemps martyrisé pour ses richesses naturelles.

Une paix durable ne sera acquise que si, collectivement, les Congolais ont le sentiment de bénéficier correctement des richesses de leur pays.
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Boniface MUSAVULI 


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La pauvreté
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[1] http://hdr.undp.org/en/media/HDR_20...

[2] http://ericjoyce.co.uk/wp-content/u...

[3] « Aucun pays au monde n'a eu autant de chance que le Congo avec ses richesses naturelles. Ces cent cinquante dernières années, chaque fois que le marché international a exprimé une demande pressante pour une certaine matière première - l'ivoire à l'époque victorienne, le caoutchouc après l’invention du pneu gonflable, le cuivre lors de la forte expansion industrielle et militaire, l'uranium durant la guerre froide, le courant alternatif pendant la crise pétrolière des années 1970, le coltan à l'ère de la téléphonie mobile -, le Congo s'est avéré disposer de gigantesques réserves de la marchandise convoitée. Il a pu aisément répondre à la demande. » David VAN REYBROUCK, Congo – Une histoire, ACTES SUD, 2012, p. 139.

RDC: l'armée pilonne les positions du M23 pour encourager les défections


Jeudi l'artillerie lourde continuait de pilonner les collines de Chanzu et Runyonyi pour faire sortir les derniers rebelles de leur cachette.

RFI/Léa-Lisa Westerhoff

Au septième jour d'une offensive contre la rébellion du M23, l’armée congolaise se bat contre le dernier bastion militaire du M23, dans plusieurs localités du Nord-Kivu. Les derniers éléments du M23 ont fui dans les collines, ce qui rend la progression de l’armée plus compliquée.

Le terrain accidenté, fait de collines, de champs de bananiers et de forêts très denses, est particulièrement difficile à appréhender. D’autant plus que le M23, et ceux qui poursuivent le combat du côté des rebelles, le connaissent extrêmement bien. C’est de là qu’est partie la rébellion il y a vingt mois.  


Hier encore, jeudi 31 octobre, les militaires congolais ont pilonné sans relâche pendant plusieurs heures plusieurs collines du Nord-Kivu, sans succès. A la nuit tombée, les combats étaient toujours en cours.

L’objectif est de venir à bout des dernières positions militaires du M23. Car si la rébellion a été décimée par des centaines de défections, selon l’armée congolaise et les Nations unies, d’énormes stocks d’armes sont toujours disposés dans différents villages, notamment Chanzu et Runyonyi, deux localités proches de la frontière rwandaise. 


Les forces congolaises voudraient éliminer ces armes, mais une partie du stock aurait été placée à proximité de l’hôpital de Tshantzu, ce qui rend leur destruction immédiate risquée.

L'artillerie lourde en renfort

Jeudi, l’artillerie lourde a donc cherché à ouvrir la voie aux éléments d’infanterie pour qu’ils grimpent sur ces collines, à 2 000 mètres d’altitude, à la recherche de rebelles. 


Un gigantesque canon est déchargé d’un camion. Il arrive tout juste de Goma et doit venir en renfort sur les combats. Juste à côté, des soldats sont encore en train de cirer leurs chaussures, mais dans quelques minutes ils seront eux aussi sur le front. 

« Je suis voltigeur, raconte l'un d'eux. Je protège les armes lourdes de notre pays. En cas, d’attaque, les rebelles - qui sont intelligents - peuvent procéder à des débordements pour récupérer les armes lourdes.»

C’est toute la complexité des combats de ces dernières 24 heures. Les derniers rebelles, positionnés en hauteur, dans les collines peuvent attaquer de n’importe où.  


Défections et fuites en Ouganda

Un peu plus bas, dans le camp militaire de Rutshuru, assises dans l’herbe sous des palmiers, 26 jeunes recrues du M23 qui ont fait défection la veille. 


L'un d'eux, Innocent, âgé de 19 ans, raconte : « Je faisais partie du comité d’auto-défense de mon village. J’ai été pris de force et depuis un mois je m’occupais de la sécurité... Mais lorsque l’on a vu l’armée gouvernementale arriver, on a voulu en profiter pour nous rendre.»


 

26 membres du M23 à la base militaire de Rutshuru qui se sont rendus la veille. Tous sont congolais et disent avoir été enrôlés de force. «Le M23 faisait la loi ici nous n'avions pas d'autre choix que de travailler avec eux».

C’est l’autre objectif du pilonnage intensif des derniers jours. Il s'agit de faire fuir l’adversaire ou de provoquer des défections. D’après le commandant de ce petit groupe, sur les 31 personnes qu’il dirigeait, cinq personnes - les plus gradées - ont fui en Ouganda et les 26 autres, souvent des civils à l’origine, ont préféré se rendre et espèrent être intégrés aux forces armées congolaises.

Le ratissage de l’armée congolaise à la recherche des derniers rebelles pourrait prendre encore plusieurs jours. 

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Avec notre envoyée spéciale

La RDC doit saisir sa chance, le moment est arrivé

31/10/2013

 

Jacob Zuma et Joseph Kabila à Kinshasa, Octobre 2013

Frantz Fanon avait déclaré en son temps que l'Afrique a la forme d'un revolver dont la gâchette se trouve au Congo/Démocratique. Ce n'était pas pour flatter les Congolais qu'il l'a dit (que gagnerait-il ?) mais ses propos étaient prophétiques. 


Pour preuve, Jacob Zuma, le président de l'Afrique du Sud qui se passe aujourd'hui pour le géant africain vient de séjourner en République démocratique du Congo(RDC) pour signer des accords de coopération notamment celui sur le Grand Inga. 

Ce projet intégrateur sera susceptible, à son terme, de desservir en courant électrique un grand nombre des pays africains, sans souligner que certains d'autres le sont déjà grâce à Inga I et II à savoir : le Congo/Brazza et la Zambie.

Cette démarche du président sud-africain devrait réveiller les Congolais de leur long sommeil et les remettre véritablement au travail parce que sans travail aucun développement n'est possible. 


Il y a près d'une semaine, lorsque le président Joseph Kabila s'est adressé à la nation , il a déclaré sans ambages qu'il faut désormais changer la manière de diriger l'Etat congolais. 

Pour plus d'un Congolais, cette phrase était la déclaration phare du chef de l'Etat. Effectivement le moment tant attendu est arrivé pour la RDC de se lancer véritablement dans sa phase de relance économique. 

Cela tombe à point nommé avec le début de la fin de la guerre à l'Est du pays, situation qui a perduré durant plus de dix ans et qui a constitué un gros handicap pour le développement du pays de Kasa-Vubu.

Depuis son accession à la souveraineté nationale et internationale, la RDC ne semblait pas jusque-là prendre conscience que l'envol de l'Afrique dépend avant tout du sien. 


Les obstacles érigés sur son chemin et les différentes guerres qui lui sont faites par ses ennemis n'ont pour but que de l'empêcher de jouer son rôle de leader et de surcroît maintenir le continent noir dans son état d'éternel assisté. 

Il faut absolument que la RDC comprenne tous ses enjeux et reprenne son destin en mains pour entraîner avec elle les autres pays africains.

Lorsque le chef de l'Etat dit que nous devons fondamentalement changer de comportement et la manière de diriger le pays c'est par exemple mettre définitivement fin à l'importation des vivres frais et secs de l'Europe alors que le pays regorge de fabuleuses ressources agricoles et halieutiques susceptibles d'assurer la sécurité alimentaire non seulement des populations congolaises mais aussi d'une grande partie de l'Afrique. 


Alors que ses forêts constituent une des plus importantes réserves mondiales du bois, il est incompréhensible que les Congolais puissent continuer à importer des meubles du vieux continent fabriqués sur base des matières premières parties de chez eux. 

Le spectacle que les passagers du tronçon Kinshasa-Matadi vivent chaque jour avec des remorques qui transportent des tonnes et des tonnes de grumes vers le port de Matadi laisse pantois ou révoltent des millions de chômeurs congolais qui se voient ainsi privés d'emplois parce que la transformation sur place de ces matières premières aurait constitué des opportunités d'embauche pour eux.

Pour les pays sahéliens dont l'eau constitue une denrée rare, les fleuves, lacs et ruisseaux de la RDC devraient constituer une source inépuisable parce qu'ils sont capables d'approvisionner en eau les populations de tous ces pays qui ne doivent pas continuer à considérer la pluie comme la manne du ciel. En ce domaine, la RDC est aussi capable de résoudre les problèmes auxquels sont confrontés plusieurs pays au nord et au sud du Sahara.

Ces quelques exemples prouvent à suffisance que le rôle moteur que la RDC est appelée à jouer dans le décollage du continent africain n'est plus à redire. Il revient à tous ceux qui se battent toujours bec et ongles pour se retrouver dans les affaires pour prendre conscience de toutes ces responsabilités qui nous incombent au lieu de se préoccuper tout le temps du pouvoir pour le pouvoir. 


En tout état de cause, dans le système politique congolais marqué par un fort parlementarisme, le rôle des élus de deux chambres est fondamental. 

Il importe que les députés et sénateurs intériorisent tous ces enjeux pour accorder au gouvernement les moyens de sa politique. Il leur revient aussi d'adopter des lois qui favorisent le bon climat des affaires pour permettre aux investisseurs nationaux et étrangers de travailler dans des conditions de sérénité. 

Ainsi la RDC deviendra un eldorado vers où se rueraient des millions d'Africains, ce qui sera le contraire de ce que nous vivons maintenant où les Congolais de la diaspora sont à même de constituer un pays.

Il en est de même de l'armée. A l'époque, l'armée nationale congolaise(ANC), a gagné ses lettres de noblesse à cause de la vaillance de ses hommes. 


Rappelons- nous de Gambela, Saio,…et autres hauts faits d'armes. Mis dans de bonnes conditions, les militaires congolais sont capables de tout. Ils sont susceptibles de mener des actions de maintien de la paix en dehors du territoire national. 

Ainsi donc, au regard de l'environnement actuel, la RDC doit saisir sa chance parce que nous pensons que le moment est propice. Ne continuons pas à être distraits et inconscients.

Communiqué conjoint sanctionnant la fin de la visite d’Etat du président Jacob Zuma en RDC

1. A l’invitation de Son Excellence Monsieur Joseph KABILA KABANGE, Président de la République Démocratique du Congo, Son Excellence Monsieur Jacob ZUMA, Président de la République d’Afrique du Sud, a effectué une visite d’Etat en République Démocratique du Congo les 29 et 30 octobre 2013.

2. Son Excellence Monsieur Jacob ZUMA a été accompagné d’une forte délégation comprenant huit Ministres et plusieurs hauts fonctionnaires du Gouvernement de la République d’Afrique du Sud.

3. A l’occasion de cette visite qui s’inscrit dans le cadre du renforcement des liens d’amitié, de fraternité et de solidarité qui unissent les deux pays, les deux Chefs d’Etat ont eu des entretiens en tête-à-tête au cours desquels ils ont procédé à un large échange de vues sur les questions d’intérêt bilatéral, régional et international.

4. Sur le plan bilatéral, les deux Chefs d’Etat, après avoir passé en revue les questions d’intérêt commun, ont exprimé leur satisfaction de l’excellence des relations de coopération qui existent entre les deux pays et ont réaffirmé leur ferme volonté d’œuvrer davantage à leur raffermissement.

5. Dans ce contexte, les deux personnalités se sont penchées sur les derniers développements de la situation politique et sécuritaire en République Démocratique du Congo. A cet égard, Son Excellence Monsieur Jacob ZUMA, a félicité son homologue de la République Démocratique du Congo pour, d’une part, l’organisation réussie des Concertations Nationales et, d’autres part, le bon comportement des éléments des Forces Armées de la République Démocratique du Congo sur le terrain des hostilités qui les opposent présentement aux forces négatives du M23 appuyées par des forces extérieures.

6. Aussi, les deux Chefs d’Etat ont-ils félicité les casques bleus de la Brigade d’Intervention de la MONUSCO pour leur appui substantielle aux FARDC depuis leur déploiement dans la Province du Nord-Kivu avant de les exhorter à s’acquitter sans faille de leur mission conformément à l’esprit et à la lettre de la Résolution 2098 du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Ils ont salué la mémoire du casque bleu tanzanien tué lors d’une opération de la MONUSCO visant à assurer la protection des populations civiles.

7. S’agissant de la situation sur le terrain des hostilités, les deux Chefs d’Etat ont exprimé leur horreur concernant la découverte par les FARDC de deux fosses communes dans la localité de Kibumba contenant des ossements humains dont ceux des enfants et ont demandé aux autorités compétentes de tout mettre en œuvre pour établir les responsabilités et traduire en justice les auteurs de ce crime odieux.

8. Les deux Chefs d’Etat ont échangé les vues sur l’état d’avancement des pourparlers de Kampala entre le Gouvernement de la République Démocratique du Congo et le M23 lesquels totalisent aujourd’hui onze mois. A cet effet, ils ont lancé un vibrant appel à la facilitation de tout mettre en œuvre en vue d’amener les parties aux pourparlers à conclure, dans un bref délai, un accord.

9. Par ailleurs, les deux Chefs d’Etat ont lancé un appel pressant à tous les groupes armés actifs dans l’est de la République Démocratique du Congo , y compris le M23, de déposer les armes et d’adhérer au processus de pacification de cette partie du pays en vue de permettre la mise en œuvre, dans un climat de cohésion nationale, d’importantes mesures annoncées par le Président Joseph KABILA KABANGE lors de son discours du 23 octobre 2013 sur l’état de nation après les Concertations Nationales.

10. Pendant sa visite d’Etat en République Démocratique du Congo, le Président Jacob ZUMA s’est adressé aux élus de deux chambres du Parlement congolais. Dans son adresse, il a émis le vœu de voir la République Démocratique du Congo recouvrer une paix totale et durable sur l’ensemble du territoire national. Ila a réaffirmé l’engagement de son pays aux côtés de la République Démocratique du Congo.

11. Un accord de coopération dans le domaine de l’électricité, à savoir : le Traité d’Inga, a été signé.

12. Un Forum Economique a réuni, à l’occasion de cette visite, les membres de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) et les Hommes d’Affaires de la République d’Afrique du Sud.

13. Abordant le point relatif à la situation à Madagascar, les deux Chefs d’Etat ont salué le bon déroulement de l’élection présidentielle qui a eu lieu le 25 octobre 2013 dans ce pays membre de la SADC et la maturité politique du peuple malgache qui s’est rendu aux urnes dans l’ordre et la discipline. Par la même occasion ils ont invité tous les candidats à cette élection d’accepter le verdict des urnes.

14. Sur le plan international, les deux Chefs d’Etat se sont réjouis de leur identité des vues sur les grandes questions qui font l’objet de débats dans les différentes rencontres internationales.

15. Au terme de sa visite, Son Excellence Monsieur Jacob ZUMA, Président de la République d’Afrique du Sud a exprimé à son homologue congolais, Son Excellence Monsieur Joseph KABILA KABANGE, au peuple et au Gouvernement de la République Démocratique du Congo ses sincères remerciements et sa gratitude pour l’accueil chaleureux, amical et fraternel qui lui a été réservé ainsi qu’à la délégation qui l’a accompagné.

Fait à Kinshasa, le 29 octobre 2013 

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[Rombaut Ot.] 
© KongoTimes

Kivu : Paul KAGAME fait tout pour récupérer Rumangabo

31/10/2013 

 

Kibumba centre. On y voit, de loin, deux drapeaux de l'UNC.

La chute de la forteresse stratégique de Rumangabo, où le Rwanda avait entreposé au profit du M23 un armement impressionnant a rendu malade Paul Kagame. 


Là, c’est la base avancée de son armée opérant en Rdc et par laquelle passaient les hommes de son corps expéditionnaire venant en appui aux rebelles. Mais Kagame n’a pas encore dit son dernier mot sur cette perte éminente qu’il a du mal à digérer. 

Rien que l’impressionnant stock d’armes lourdes et surtout des munitions de gros calibres et leurs canons abandonnés précipitamment par le M23 et récupéré par les Fardc ont permis à ces dernières de poursuivre leur offensive contre les tout derniers bastions des rebelles.

C’est fini. C’est vraiment fini pour les rebelles pro-rwandais du M23. Les Fardc ont mis dans leur gibecière depuis hier les tout derniers bastions qui restaient au M23. Il s’agit de Bunangana, leur «capitale» et Tshanzu, important poste coincé à la frontière rwandaise.

Avec ces deux prises, le M23 a cessé d’exister. Sa dernière plate-forme à savoir Bunangana vient de tomber scellant sa mise à mort. Le pays entier devrait entrer en effervescence pour fêter ce grand événement. 


Bunagana symbolise la libération de la partie du Nord-Kivu occupée par le Rwanda sous procuration du M23.

C’est de Bunangana, à la frontière de l’Ouganda que la délégation rebelle joignait Kampala. Tout cela est fini. C’est à Bunangana qu’ils ont installé leur état-major politique. C’est là qu’ils ont leur «Présidence de la République» et où ils tiennent leurs «conseils des ministres». 


C’est là, toujours à Bunangana que le M23 organise tous ses agendas et qu’il tient toutes ses grandes rencontres. Avec la perte de Bunangana s’envolent les derniers espoirs d’une reprise des négociations de Kampala avec un fantôme dénommé M23. 

Comme on ne peut échanger avec un fantôme, la chute de Bunagana sonne donc indiscutablement la fin de Kampala dans son format de départ.

A moins que ce ne soit pour amuser la galerie aux frais de la sueur du front du contribuable congolais car ce n’est ni la CIRGL ni l’Onu qui finance ces négociations pour lesquelles le trésor public déciasse des millions Usd.

Désormais une telle dépense serait totalement irrationnelle étant donné que la réunion est sans objet, une partie celle qui a le statut de forces négatives ayant été défenestrée conformément à la Résolution 2098.

Bunangana: grosse prise sur le plan économique. C’est par là que passe tout le fret venant de l’océan indien et qui rapportait au bas mot au M23 quelque chose comme 2 millions Usd payés chaque mois rubis sur l’ongle par les commerçants.

Ce n’est un secret pour personne que cette cagnotte prenait la direction du pays du maitre du M23 qui est le Rwanda. Bunangana, c’est aussi l’exploitation illégale d’or par le M23. 


C’est l’Ong internationale « Global Witness» révèle dans son dernier rapport que le M23 a exploité l’or à raison de 500 millions Usd par an. Cet argent servira désormais aux investissements dans des secteurs de développement des populations du Nord-Kivu. Chapeau bas aux Fardc. 

RECUPERER RUMANGABO

La chute de la forteresse stratégique de Rumangabo, où le Rwanda avait entreposé au profit du M23 un armement impressionnant a rendu malade Paul Kagame. 


Là, c’est la base avancée de son armée opérant en Rdc et par laquelle passaient les hommes de son corps expéditionnaire venant en appui aux rebelles.

Mais Kagame n’a pas encore dit son dernier mot sur cette perte éminente qu’il a du mal à digérer. Rien que l’impressionnant stock d’armes lourdes et surtout des munitions de gros calibres et leurs canons abandonnés précipitamment par le M23 et récupéré par les Fardc ont permis à ces dernières de poursuivre leur offensive contre les tous derniers bastions des rebelles.

On apprend des sources locales de la Société civile que de l’autre côté de la frontière, l’armée est sur le pied de guerre. Des unités sont mobilisées avec comme seule mission de reconquérir Rumangabo et d’y réinstaller le M23 avant la reprise des négociations de Kampala que la Communauté internationale appelle de tous ses vœux.

Pour cette opération, l’armée rwandaise aurait aligné 5 bataillons, ce qui fait toute une Brigade. Ils sont de l’autre côté de la frontière, non loin de là, où ils bivouaquent le doigt sur la gâchette attendant le mot d’ordre pour passer à l’action.

Tandis que les combattants du M23 qui ont été défaits au Nord-Kivu ont traversé la frontière rwandaise qui était pourtant fermée pour les populations civiles. Ils sont aussi là où se trouvent ces 5 bataillons d’intervention du Rwanda. 


Qu’y font-ils? En tout cas, Paul Kagame n’a pas encore épuisé sa réserve des stratégies contenues dans son plan de déstabilisation du Nord-Kivu.

Le prétexte qui justifierait ce rêve de reconquête de Rumangabo est à trouver dans la bouche de son représentant à l’Onu qui a accusé mardi dernier les Fardc d’avoir mené leur offensive contre le M23 avec le soutien des FDLR. 


Alors que c’est connu, les loyalistes mènent leurs actions avec le seul appui de la Monusco par sa Brigade d’intervention.

Celle-ci lorsqu’elle venait d’installer un de ses PC des Sud-Africains à Kanyaruchinya, Kigali avait en son temps dans un communiqué officiel accusé ce poste des Caques bleus sud-africains de la Brigade de coopérer avec les FDLR. 


Tout cela, c’était pour préparer les esprits dans la Communauté internationale pour une éventuelle intervention de l’armée rwandaise au Nord-Kivu alors que la vraie raison, c’est de tirer le M23 de toute mauvaise passe sur le plan militaire comme à ce jour. C’est cela la doctrine rwandaise sur le Nord-Kivu. Mais il y a une fin à toute chose.
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[Kandolo M.] 

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