24/01/2014
© AFP
Des experts de l'ONU, dans un rapport examiné jeudi au Conseil de sécurité, ont accusé une nouvelle fois le Rwanda et l'Ouganda de coopérer avec les rebelles congolais du mouvement M23, provoquant une vive réaction de Kigali.
Il s'agit du rapport annuel du groupe d'experts indépendants chargés de contrôler l'application des sanctions auxquelles est soumise la République démocratique du Congo (RDC).
Selon des diplomates du Conseil, les experts affirment notamment disposer "d'informations crédibles selon lesquelles des dirigeants du M23 sanctionnés (par l'ONU) se déplacent librement en Ouganda et le M23 continue de recruter au Rwanda".
Le Rwanda a exigé que le rapport soit rejeté. Ses arguments ont été soutenus en partie par le Nigeria et la Russie tandis que les autres membres du Conseil acceptaient les recommandations des experts, ont indiqué les diplomates.
Kigali et Kampala ont été accusés à plusieurs reprises par les experts de l'ONU et par Kinshasa d'aider militairement le M23, ce que ces deux pays ont toujours nié.
Le représentant permanent adjoint du Rwanda à l'ONU Olivier Nduhungirehe a vivement réagi devant la presse, parlant d'"accusations sans fondement" et de non respect de la procédure.
Le Rwanda "conteste ce rapport" sur le fond et sur la forme, a-t-il affirmé. "Les accusations sont toujours les mêmes mais il n'y pas de preuve et la méthodologie est contestable (. . ) on veut maintenir la pression sur le Rwanda".
Il a accusé les experts, "qui n'ont d'expert que le nom", de se rendre sur le terrain pour "recycler des rumeurs". "Nous ne sommes pas d'humeur à continuer à servir de punching ball", a-t-il lancé.
Il faut selon le diplomate rwandais que l'ONU révise le recrutement et les méthodes de ses groupes d'experts afin "d'éviter que cinq ou six experts n'accusent un pays sans preuve".
La semaine dernière, le représentant spécial de l'ONU en RDC, Martin Kobler, avait fait état "d'informations crédibles selon lesquelles le M23 a continué à recruter" après les accords de paix conclus à Nairobi en décembre, et était redevenu actif dans l'Ituri (nord-est de la RDC).
"Nous ne devons tolérer aucune résurgence militaire du M23", avait-il affirmé, invitant Kigali et Kampala "à tout faire pour éviter que des éléments du M23 ne trouvent refuge ou ne s'entraînent sur leur territoire".
Le M23, mis en déroute début novembre par l'armée congolaise et la Monusco (mission de l'ONU en RDC), a démenti vouloir reprendre les armes.
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Jeune Afrique
© AFP
Des experts de l'ONU, dans un rapport examiné jeudi au Conseil de sécurité, ont accusé une nouvelle fois le Rwanda et l'Ouganda de coopérer avec les rebelles congolais du mouvement M23, provoquant une vive réaction de Kigali.
Il s'agit du rapport annuel du groupe d'experts indépendants chargés de contrôler l'application des sanctions auxquelles est soumise la République démocratique du Congo (RDC).
Selon des diplomates du Conseil, les experts affirment notamment disposer "d'informations crédibles selon lesquelles des dirigeants du M23 sanctionnés (par l'ONU) se déplacent librement en Ouganda et le M23 continue de recruter au Rwanda".
Le Rwanda a exigé que le rapport soit rejeté. Ses arguments ont été soutenus en partie par le Nigeria et la Russie tandis que les autres membres du Conseil acceptaient les recommandations des experts, ont indiqué les diplomates.
Kigali et Kampala ont été accusés à plusieurs reprises par les experts de l'ONU et par Kinshasa d'aider militairement le M23, ce que ces deux pays ont toujours nié.
Le représentant permanent adjoint du Rwanda à l'ONU Olivier Nduhungirehe a vivement réagi devant la presse, parlant d'"accusations sans fondement" et de non respect de la procédure.
Le Rwanda "conteste ce rapport" sur le fond et sur la forme, a-t-il affirmé. "Les accusations sont toujours les mêmes mais il n'y pas de preuve et la méthodologie est contestable (. . ) on veut maintenir la pression sur le Rwanda".
Il a accusé les experts, "qui n'ont d'expert que le nom", de se rendre sur le terrain pour "recycler des rumeurs". "Nous ne sommes pas d'humeur à continuer à servir de punching ball", a-t-il lancé.
Il faut selon le diplomate rwandais que l'ONU révise le recrutement et les méthodes de ses groupes d'experts afin "d'éviter que cinq ou six experts n'accusent un pays sans preuve".
La semaine dernière, le représentant spécial de l'ONU en RDC, Martin Kobler, avait fait état "d'informations crédibles selon lesquelles le M23 a continué à recruter" après les accords de paix conclus à Nairobi en décembre, et était redevenu actif dans l'Ituri (nord-est de la RDC).
"Nous ne devons tolérer aucune résurgence militaire du M23", avait-il affirmé, invitant Kigali et Kampala "à tout faire pour éviter que des éléments du M23 ne trouvent refuge ou ne s'entraînent sur leur territoire".
Le M23, mis en déroute début novembre par l'armée congolaise et la Monusco (mission de l'ONU en RDC), a démenti vouloir reprendre les armes.
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Jeune Afrique
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