22/03/2014
Vital KAMERHE - Bukavu
Lentement mais sans doute sûrement, le pays tend à s’installer dans le débat 2016. Une vraie usine à gaz. Comble de tout un piège pour la Majorité. Car, selon une jurisprudence bien zaïro- congolaise, la controverse sur le fétichisme des échéances mobilise toute la classe politique.
Jusqu’au jour " j ". Outre-tombe, feu le Maréchal Mobutu peut " se souvenir " du nombre de fois où il a eu à gérer la fronde sur fond de "date butoir " ! Il y eut notamment le très fameux 4 décembre 1991 à minuit.
Tout ou presque indique que l’horizon 2016 n’échappera pas à cette tradition. Tant les prémices de la fétichisation de cette échéance - couperet ?- sont déjà lisibles et même visibles. Pas donc besoin d’une boule de cristal pour prédire l’avenir.
Du pain béni pour une classe politique connue pour sa vacuité idéologique et donc son peu de goût pour le débat d’idées. Surtout un fonds de commerce pour tous ces acteurs politiques en mal de créneau qui ont enfin trouvé un thème particulièrement porteur sur lequel surfer.
Tout et absolument tout sera apprécié à l’aune de 2016 ! Cette échéance deviendra selon toute vraisemblance le point de clivage entre le Pouvoir et l’Opposition.
L’erreur pour la Majorité serait de se laisser entraîner dans cet agenda 2016. Avec comme risque de faire l’impasse sur les priorités du moment et de se projeter deux ans plus en avant.
C’est là que réside le piège. Car, plus de deux ans nous séparent encore de la fin du mandat. Vu de la kabilie, ce temps devrait servir à chercher à rencontrer les attentes de la majorité silencieuse. Satisfaire, dans la mesure du possible, les sempiternels besoins sociaux de base .
D’autant que c’est par rapport au social que la Majorité actuelle et son champion seront jugés.
Tout le problème, c’est qu’à mesure qu’on avance dans le quinquennat, les ténors de la kabilie et apparentés donnent l’impression de jouer des partitions différentes. Et donc subir les événements au lieu de les anticiper.
Tout se passe comme si les équations individuelles l’emportaient sur le nécessaire front commun. Résultat, même face à 2016, chacun y va de sa petite lecture selon qu’il est sur tel ou tel autre positionnement.
Pas de bon augure face à une opposition qui, pour le coup, peut compter sur certaines composantes influentes de la vraie société civile.
____________
José NAWEJ
© KongoTimes
Vital KAMERHE - Bukavu
Lentement mais sans doute sûrement, le pays tend à s’installer dans le débat 2016. Une vraie usine à gaz. Comble de tout un piège pour la Majorité. Car, selon une jurisprudence bien zaïro- congolaise, la controverse sur le fétichisme des échéances mobilise toute la classe politique.
Jusqu’au jour " j ". Outre-tombe, feu le Maréchal Mobutu peut " se souvenir " du nombre de fois où il a eu à gérer la fronde sur fond de "date butoir " ! Il y eut notamment le très fameux 4 décembre 1991 à minuit.
Tout ou presque indique que l’horizon 2016 n’échappera pas à cette tradition. Tant les prémices de la fétichisation de cette échéance - couperet ?- sont déjà lisibles et même visibles. Pas donc besoin d’une boule de cristal pour prédire l’avenir.
Du pain béni pour une classe politique connue pour sa vacuité idéologique et donc son peu de goût pour le débat d’idées. Surtout un fonds de commerce pour tous ces acteurs politiques en mal de créneau qui ont enfin trouvé un thème particulièrement porteur sur lequel surfer.
Tout et absolument tout sera apprécié à l’aune de 2016 ! Cette échéance deviendra selon toute vraisemblance le point de clivage entre le Pouvoir et l’Opposition.
L’erreur pour la Majorité serait de se laisser entraîner dans cet agenda 2016. Avec comme risque de faire l’impasse sur les priorités du moment et de se projeter deux ans plus en avant.
C’est là que réside le piège. Car, plus de deux ans nous séparent encore de la fin du mandat. Vu de la kabilie, ce temps devrait servir à chercher à rencontrer les attentes de la majorité silencieuse. Satisfaire, dans la mesure du possible, les sempiternels besoins sociaux de base .
D’autant que c’est par rapport au social que la Majorité actuelle et son champion seront jugés.
Tout le problème, c’est qu’à mesure qu’on avance dans le quinquennat, les ténors de la kabilie et apparentés donnent l’impression de jouer des partitions différentes. Et donc subir les événements au lieu de les anticiper.
Tout se passe comme si les équations individuelles l’emportaient sur le nécessaire front commun. Résultat, même face à 2016, chacun y va de sa petite lecture selon qu’il est sur tel ou tel autre positionnement.
Pas de bon augure face à une opposition qui, pour le coup, peut compter sur certaines composantes influentes de la vraie société civile.
____________
José NAWEJ
© KongoTimes
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire