12/03/2014
Jacob ZUMA et Paul KAGAME
Le Rwanda et l’Afrique du Sud se sont engagés dans une confrontation diplomatique à la suite d’une tentative d’assassinat d’un opposant rwandais qui est sous protection sud-africaine en territoire sud-africain.
La confrontation consiste en une expulsion réciproque des diplomates. La dernière expulsion de six diplomates sud-africains est une initiative rwandaise qui prétend avoir agi en réaction à l’expulsion sud-africaine de ses diplomates aussi.
La RSA a accordé 72 heures, depuis le 7 mars, à l’Ambassadeur du Rwanda pour qu’il quitte son territoire.
Cette brusque détérioration des rapports entre les deux pays fait suite aux meurtres d’opposants rwandais en territoire sud-africain, dont le dernier en date est Patrick Karegeya, un ancien proche collaborateur de Kagamé.
Celui-ci avait ouvertement revendiqué cet assassinat et promis de faire de même avec tous ceux des rwandais qui se poserait en ennemi de son pays, confondant ainsi son pouvoir à l’Etat et à la Nation rwandais.
En milieu de semaine, la police de sécurité sud-africaine avait repoussé une attaque contre la résidence de Kayumba Nyamwasa, compagnon de Karegeya qui dit disposer des preuves de l’implication de Kagame dans l’assassinat du Président Habyarimana ayant déclenché le génocide au Rwanda.
Il y a deux ans, le même Kayumba, pourtant placé sous protection, avait échappé à une attaque armée, toujours en Afrique du Sud.
Le Rwanda, un obstiné pays conflictuel
En réagissant aux expulsions de ses diplomates, le Rwanda, qui en a fait de même, accuse les diplomates sud-africains expulsés d’espionnage.
Cependant, outre que cette justification rwandaise ne persuade pas les observateurs, il y a lieu de s’apercevoir qu’elle est gratuite.
Car, qu’est-ce que l’Afrique du Sud espionnerait au Rwanda ?
La réplique rwandaise entre, selon les analystes, dans la droite ligne de la conduite du Rwanda qui, depuis la fin du génocide, s’affiche comme un obstiné pays conflictuel et provocateur.
Il attaque et déstabilise sa voisine, la RDC, qu’il cherche à contrôler ou à balkaniser. Dans l’entre temps, il lui pille ses richesses à travers la création et le soutien des rébellions qui établit un guêpier dans sa partie orientale et un sinistre humain beaucoup plus meurtrier et sévère que le génocide rwandais de 1994.
Il justifie ses interventions militaires en RDC par la traque des FDLR qui le déstabiliseraient depuis la RDC.
Lorsque le Président tanzanien Jakaya Kikwete, pour apporter sa contribution à la recherche des solutions à la crise dans les Grands Lacs, propose que Kigali négocie avec ses opposants de même que la RDC a eu à négocier avec ses rebelles, Kigali bat en brèche Dar-E-Salem.
Il en découle expulsion de peuple, guerre médiatique entre Rwanda et Tanzanie ainsi que rupture de relations diplomatiques.
Kigali a aussi assené des coups à la France qu’il accuse d’être à l’origine du génocide rwandais et dont il a abandonné la langue en faveur de l’anglais.
Comme si cela ne suffisait pas, c’est maintenant l’Afrique du Sud qui est dans le collimateur rwandais avec ce dernier événement.
Comment y aura-t-il paix et stabilité en Afrique centrale et australe aussi longtemps que Kigali persiste impunément avec sa folie meurtrière sans égard à la souveraineté des Etats ?
Pour Kigali, c’est seul le Rwanda qui doit vivre en paix et non les autres Etats qui, eux, doivent payer les frais de sa furie de vengeance, de sa paix ou de sa prospérité économique et sociale.
Alors que Kigali poursuit son génocide des Hutus la question qui reste est : quel est le prochain pays avec lequel le Rwanda sera à couteaux tirés ?
Nombreux sont aussi les analystes qui trouvent dans les provocations rwandaises contre la RSA, le courroux rwandais consécutif à la logistique et au gros des contingents fournis par l’Afrique du Sud pour la constitution de la Brigade internationale qui aide les FARDC à en finir avec les forces négatives opérationnelles dans l’est de la RDC pour le compte du Rwanda.
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Samy BOSONGO
© KongoTimes
Jacob ZUMA et Paul KAGAME
Le Rwanda et l’Afrique du Sud se sont engagés dans une confrontation diplomatique à la suite d’une tentative d’assassinat d’un opposant rwandais qui est sous protection sud-africaine en territoire sud-africain.
La confrontation consiste en une expulsion réciproque des diplomates. La dernière expulsion de six diplomates sud-africains est une initiative rwandaise qui prétend avoir agi en réaction à l’expulsion sud-africaine de ses diplomates aussi.
La RSA a accordé 72 heures, depuis le 7 mars, à l’Ambassadeur du Rwanda pour qu’il quitte son territoire.
Cette brusque détérioration des rapports entre les deux pays fait suite aux meurtres d’opposants rwandais en territoire sud-africain, dont le dernier en date est Patrick Karegeya, un ancien proche collaborateur de Kagamé.
Celui-ci avait ouvertement revendiqué cet assassinat et promis de faire de même avec tous ceux des rwandais qui se poserait en ennemi de son pays, confondant ainsi son pouvoir à l’Etat et à la Nation rwandais.
En milieu de semaine, la police de sécurité sud-africaine avait repoussé une attaque contre la résidence de Kayumba Nyamwasa, compagnon de Karegeya qui dit disposer des preuves de l’implication de Kagame dans l’assassinat du Président Habyarimana ayant déclenché le génocide au Rwanda.
Il y a deux ans, le même Kayumba, pourtant placé sous protection, avait échappé à une attaque armée, toujours en Afrique du Sud.
Le Rwanda, un obstiné pays conflictuel
En réagissant aux expulsions de ses diplomates, le Rwanda, qui en a fait de même, accuse les diplomates sud-africains expulsés d’espionnage.
Cependant, outre que cette justification rwandaise ne persuade pas les observateurs, il y a lieu de s’apercevoir qu’elle est gratuite.
Car, qu’est-ce que l’Afrique du Sud espionnerait au Rwanda ?
La réplique rwandaise entre, selon les analystes, dans la droite ligne de la conduite du Rwanda qui, depuis la fin du génocide, s’affiche comme un obstiné pays conflictuel et provocateur.
Il attaque et déstabilise sa voisine, la RDC, qu’il cherche à contrôler ou à balkaniser. Dans l’entre temps, il lui pille ses richesses à travers la création et le soutien des rébellions qui établit un guêpier dans sa partie orientale et un sinistre humain beaucoup plus meurtrier et sévère que le génocide rwandais de 1994.
Il justifie ses interventions militaires en RDC par la traque des FDLR qui le déstabiliseraient depuis la RDC.
Lorsque le Président tanzanien Jakaya Kikwete, pour apporter sa contribution à la recherche des solutions à la crise dans les Grands Lacs, propose que Kigali négocie avec ses opposants de même que la RDC a eu à négocier avec ses rebelles, Kigali bat en brèche Dar-E-Salem.
Il en découle expulsion de peuple, guerre médiatique entre Rwanda et Tanzanie ainsi que rupture de relations diplomatiques.
Kigali a aussi assené des coups à la France qu’il accuse d’être à l’origine du génocide rwandais et dont il a abandonné la langue en faveur de l’anglais.
Comme si cela ne suffisait pas, c’est maintenant l’Afrique du Sud qui est dans le collimateur rwandais avec ce dernier événement.
Comment y aura-t-il paix et stabilité en Afrique centrale et australe aussi longtemps que Kigali persiste impunément avec sa folie meurtrière sans égard à la souveraineté des Etats ?
Pour Kigali, c’est seul le Rwanda qui doit vivre en paix et non les autres Etats qui, eux, doivent payer les frais de sa furie de vengeance, de sa paix ou de sa prospérité économique et sociale.
Alors que Kigali poursuit son génocide des Hutus la question qui reste est : quel est le prochain pays avec lequel le Rwanda sera à couteaux tirés ?
Nombreux sont aussi les analystes qui trouvent dans les provocations rwandaises contre la RSA, le courroux rwandais consécutif à la logistique et au gros des contingents fournis par l’Afrique du Sud pour la constitution de la Brigade internationale qui aide les FARDC à en finir avec les forces négatives opérationnelles dans l’est de la RDC pour le compte du Rwanda.
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Samy BOSONGO
© KongoTimes
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