samedi 8 janvier 2011

Rupture du contrat de stabilisation entre la RVA et l’Aéroport international de Paris

Par  Le Potentiel

Le gouvernement de la RDC a pris acte de la fin du contrat de stabilisation qui liait la Régie des voies aériennes (RVA) à l’aéroport international de Paris (ADPI). Dans une correspondance adressée il y a quelques jours à la ministre du Portefeuille, Jeanine Mabunda, le Premier ministre, Adolphe Muzito, a instruit celle-ci d’accélérer la mise en place d’un nouveau contrat visant, d’une part, la finalisation du programme de stabilisation. Et d’autre part, Adolphe Muzito a demandé à Jeanine Mabunda de procéder à la préparation de la relance durable de l’entreprise, en identifiant les différentes sources de financement ainsi que les investisseurs disposés à s’y impliquer.

La ministre du Portefeuille a également reçu des instructions de la part du chef du gouvernement, relatives à la mise en place d’un nouveau contrat de stabilisation. Un contrat qui s’inscrit, selon le chef du gouvernement, dans le cadre du partenariat public-privé. Ce nouveau contrat, précise la lettre du Premier ministre, doit prévoir les ressources propres de financements. Dans la préparation de ce nouveau contrat, la ministre du Portefeuille est invitée à mettre à contribution l’expertise de la RVA, du Comité de pilotage pour la reforme des entreprises publiques (COPIREP) et des partenaires ayant manifesté leur intérêt à la relance de la RVA.

En attendant de nouvelles dispositions, la correspondance du Premier ministre désigne les mandataires internes, en l’occurrence l’Administrateur-délégué général adjoint de la RVA, à assurer l’intérim de la gestion de l’entreprise.
Ce contrat de stabilisation, rappelle-t-on, est arrivé à terme après deux ans de sa mise en application par les contractants. Il avait pour objectif premier de stabiliser les activités de la RVA. Ce contrat envisageait également la relance des activités de la Régie des voies aériennes.

A signaler que dans l’exécution de ce contrat qui arrive à terme, Jean Assice, ancien Administrateur-délégué général, représentait l’ADPI. Selon certaines indiscrétions, le seul point à inscrire dans l’actif de ce contrat de stabilisation demeure la construction du salon présidentiel construit l’aéroport de N’djili à Kinshasa. Un salon aménagé grâce aux recettes générées par la taxe de redevance aéroportuaire. Une taxe obligeant chaque passager au paiement de dix dollars américains pour le vol à l’intérieur du pays et 50 dollars Us pour le vol international. Le « manque de transparence » dans la gestion des recettes générées par cette taxe avait entraîné, depuis quelques mois, des discordes entre agents et les responsables de la RVA.

Il faut noter que dans le cadre de transformation des entreprises du portefeuille, la RVA figure parmi les vingt entreprises ayant été transformées en sociétés commerciales. A ce sujet, il importe de noter que ces entreprises nouvellement transformées constituent la première phase de transformation juridique des entreprises publiques. Outre la RVA, dix-neuf autres entreprises publiques figurent sur la liste. Il s’agit de la Caisse générale d’épargne du Congo, la Congolaise des hydrocarbures, l’entreprise minière de Kisenge-Manganèse, l’Hôtel Karavia SARL, la Générale des carrières et des mines, les Lignes aériennes congolaises, les Lignes maritimes congolaises, la Régie de distribution d’eau de la RDC.

Sur cette liste s’ajoutent la Société des chemins de fer des Uélé-fleuve, Société commerciale et industrielle d’explosifs, Société commerciale des transports et de ports, Société congolaise des postes et des télécommunications, Société congolaise des voies maritimes, Société de développement industriel et minier du Congo.

OLIVIER KAFORO

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