samedi 19 mars 2011

L'évolution de la situation en Libye: les forces françaises lancent l'intervention militaire internationale



La ville de Benghazi sous les bombardements, le 19 mars 2011.
La ville de Benghazi sous les bombardements, le 19 mars 2011.
AFP photo/Patrick Baz
Par RFI
« Aujourd'hui, nous intervenons en Libye sur mandat du Conseil de sécurité de l'ONU » : la déclaration du président français à la sortie de la réunion sur la Libye à Paris, ce samedi 19 mars 2011, ne laisse plus de doute. L’action militaire internationale est en cours. Des avions français survolent le ciel libyen et ont déjà ouvert le feu. Ils sont prêts à empêcher des attaques aériennes et à intervenir contre les blindés de Mouammar Kadhafi. « Il est temps de passer à l’action », a pour sa part déclaré le Premier ministre britannique, David Cameron.
19h12 (18h12 GMT) : La Russie regrette l’intervention militaire étrangère en cours en Libye.
18h51 (17h51 GMT) : Le responsable français des armées confirme que les avions français opérant au-dessus de la Libye ont détruit plusieurs blindés des forces fidèles à Kadhafi.
18h49 (17h49 GMT) : Au Venezuela, Hugo Chavez juge « irresponsable » l’intervention armée en Libye.
18h46 (17h46 GMT) : Robert Gates, le secrétait américain à la Défense annonce avoir reporté son départ en Russie pour suivre l’évolution de l’action militaire.


Le dispositif français engagé en Libye
Le spécialiste défense de RFI fait le point sur l'action militaire française après la conférence de presse de l'état-major de l'armée.
19/03/2011par Olivier Fourt
18h43 (17h43 GMT) : l’armée de l’air française aurait détruit quatre chars des forces loyales de Kadhafi au sud-ouest de Benghazi, selon la chaîne de télévision al-Jazeera.
17h45 (16h45 GMT) : les avions français ouvrent le feu sur un véhicule militaire en Libye.
15h30 (14h30 GMT) : Suite au sommet de Paris, Nicolas Sarkozy annonce le lancement des opérations militaires
Ce rendez-vous de l’Elysée est un franc succès pour le président français Nicolas Sarkozy. Une quinzaine de chefs d’Etat et de gouvernement, plusieurs dirigeants d’organisations internationales dont Ban Ki-moon et Amr Moussa, respectivement secrétaire général des Nations unies et de la Ligue arabe, ont fait le déplacement de Paris.
Et ce sommet, qu’on peut qualifier de véritable conseil de guerre, vient de prendre des mesures concrètes pour la mise en application de la résolution 1973 votée jeudi par le Conseil de sécurité. Cette résolution autorise désormais des frappes en Libye.
Dans sa déclaration à la fin du sommet, d’un ton grave, Nicolas Sarkozy a réaffirmé que tous les moyens nécessaires, notamment militaires, sont prêts pour protéger le peuple libyen. Rappelant l’ultimatum lancé par la coalition au colonel Kadhafi, mais ignoré par ce dernier, il assure que des avions français, bientôt rejoints par d’autres, feront appliquer la résolution des Nations unies.
Pour Nicolas Sarkozy, l’heure n’est plus à la diplomatie : « La porte de la diplomatie se rouvrira au moment où les agressions cesseront ».
Point sur le terrain

Houda Ibrahim
De la radio Monte Carlo Doualiya qui témoigne sur la fuite des populations de Benghazi et l'arrivée des avions de la force internationale.
19/03/2011par RFI
Benghazi a retrouvé un semblant de calme en milieu d'après midi. L'envoyé spécial du Guardian fait état de détonations sporadiques. Chris Mac Grill affirme que les insurgés ont repoussé les blindés de Kadhafi à la périphérie de la ville, mais les rebelles redoutent de nouvelles offensives. Ils redoutent aussi que les forces du vieux guide encerclent la ville et asphyxient les insurgés.
Dès l'aube les forces pro Kadhafi ont tenté des incursions dans le sud et le sud ouest de Benghazi, les bombardements intensifs ont duré plusieurs heures. Des témoins et des journalistes ont signalé des tirs de rockets aux abords de l'université et d'une caserne militaire.
L'hôpital al-Jalal de Benghazi, selon al-Jazeera, a comptabilisé 26 morts et plus de quarante blessés suite aux bombardements à Benghazi, où un avion de chasse a été abattu ce matin. Il a fait une vrille avant de s’écraser sur des immeubles du sud de la ville.
Le chef du Conseil national de la transition a affirmé qu'il s'agissait d'un avion appartenant aux rebelles. On n'en sait pas plus les lignes téléphoniques sont brouillées depuis avant hier à Benghazi.
Les insurgés à Misrata, une ville située en Syrte et Tripoli, disent avoir repoussé cet après-midi, les chars de Kadhafi à l'extérieur de la ville. Mais ils sont menacés par des snipers postés sur les toits des immeubles. Khaled Ashidani, un habitant de Misrata joint à l'instant, s'est félicité de l'allocution du président Nicolas Sarkozy, qu'il a regardé avec ses amis à la télévision.
« Nous sommes reconnaissant », a-t-il dit, « bravo la France, bravo l'Angleterre, venez nous libérer du tyran Kadhafi ». L’annonce de frappes aériennes imminentes contre des blindés, est donc favorablement accueillie par les insurgés de cette ville qui est le théâtre d'affrontements meurtriers depuis plusieurs jours.

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