Avec ses nombreux scandales géologiques, le continent africain attire de nombreux investisseurs. Intérêts politiques et privés se croisent dans une nébuleuse dans laquelle il est parfois difficile de faire la part des choses. Toutefois, on a un profil assez précis des principales entreprises qui exploitent le sous-sol africain.
On retrouve des minerais sur tout le continent africain et la prospection en cours apporte chaque jour son lot de bonnes nouvelles. Mais une grande partie des richesses minérales africaines est située au sud de l’équateur avec quelques poches dans l’Ouest du continent et au Sahel. Véritablement gâtées par la nature, l’Afrique centrale et l’Afrique du Sud disposent de réserves de premier ordre avec lesquelles des géants de l’industrie minière font des affaires juteuses.
Les principales convoitises du continent sont l’or, qui « pèse » près de 65 milliards $ par an et principalement exploité en Afrique du Sud et au Ghana à travers les trois plus grandes multinationales d’extraction, soit AngloGold (Afrique du Sud), Barrick Gold (Canada) et Newmont Mining (USA).
Ensuite les diamants, 60% de la production mondiale, principalement exploités au Botswana, en République démocratique du Congo, en Angola et en Afrique du Sud, sont sous le contrôle du sud-africain De Beers et Kimberley Rhodes ainsi que quelques compagnies canadiennes et russes.
L’uranium, dont les principales réserves africaines sont situées au Niger et en Namibie, est exploité par la française Areva qui en a presque le monopole. D’autres sites sont en prospection ailleurs sur le continent et bénéficieront certainement de son « expertise ».
La bauxite, avec pour principal producteur la Guinée, deuxième dans le monde et bientôt suivi du Mali, bénéficie des « services » du Russe Rusal.
Une notre particulière devrait cependant être émise au sujet des entreprises canadiennes qui, malgré leur dissémination, ont beaucoup joué dans l’explosion de l’industrie minière en Afrique. Grand producteur minier, le Canada a vu ses entreprises se transporter ailleurs à la faveur de la baisse drastique de ses propres réserves.
Jusqu’au début des années 2000, on retrouvait donc des sociétés comme Tenke Mining Corporation, Melkior Resources Inc., Barrick Gold Corporation, First Quantum Minerals Ltd., IAMGold Corp, Tiomin Ressources Inc., Ashanti Goldfields Company Ltd. Ou encore Banro Corp. Elles détenaient toutes des actions dans des centaines d’investissements à travers une quarantaine de pays et étaient surtout actives dans le diamant et l’or.
Autant de grands joueurs suivis désormais par des « Juniors » dont on assure une plus grande probité dans les termes contractuels avec les pays et surtout, les entrepreneurs locaux et les citoyens. De nombreuses plaintes ayant été portées, on parle beaucoup plus aujourd’hui d’environnement responsable dans ce milieu des affaires minières où, plus que jamais, les intérêts sont cruciaux. Il y va de l’avenir du continent africain, prisé de toutes parts.
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