vendredi 27 avril 2012

Les violences actuelles entre le Soudan et le Soudan du Sud pourraient menacer la stabilité de la RDC


« Les violences actuelles entre le Soudan et le Soudan du Sud risquent d’avoir des conséquences négatives pour la Province Orientale, dans le nord-est de la République démocratique du Congo frontalière du Soudan du Sud », a déclaré jeudi le politicologue et chercheur congolais Tharcisse Boka de l’Institut congolais d’études stratégiques et environnementales.

S’exprimant lors d’une conférence scientifique à Kinshasa, le chercheur congolais a constaté que neuf mois après son indépendance, le Soudan du Sud a du mal à retrouver sa stabilité.

« Neuf mois après son indépendance, le Soudan du Sud reste encore une zone de tension en Afrique centrale. C’est vraiment une situation qui n’est pas de nature à apporter la paix et le développement dans la sous région de l’Afrique centrale ».

Il a rappelé que depuis le 10 avril 2012, la région pétrolifère de Heglig est le théâtre de violents affrontements entre l’armée du Soudan et les troupes du Soudan du Sud.

Selon lui, l’instabilité actuelle au Soudan du Sud risque d’avoir des conséquences négatives pour la RDC avec l’arrivée massive des réfugiés soudanais vers la Province Orientale (nord-est de la RDC) frontalière du Soudan du Sud

Si aucune mesure n’est prise, l’exploitation du pétrole du Soudan du Sud risque d’être une nouvelle source de conflit qui risque d’embraser la région du Soudan et par contagion la partie nord-est du Congo déjà en proie à des attaques des groupes rebelles de l’Armée de la résistance du Seigneur (LRA) et d’autres groupes armés qui sèment la terreur dans cette partie septentrionale de la RDC, a-t-il ajouté.

Neuf mois après son accession à l’indépendance, les autorités du Soudan du Sud sont en train d’étudier des possibilités de redynamiser leurs relations avec les voisins. Au cours d’une déclaration fait il y a quelques jours à Juba, la capitale du Soudan du Sud, le président Salva Kiir a réaffirmé sa volonté de travailler en collaboration avec les autorités congolaises pour le renforcement de la sécurité dans la frontière commune entre la RDC et le Soudan du Sud.

Le président du Soudan du Sud faisait certainement allusion à la présence des rebelles ougandais de l’Armée de la résistance du Seigneur à la frontière commune entre le Soudan du Sud, la RDC et l’Ouganda. Il a souligné qu’étant un nouvel Etat au sein de l’Union Africaine (UA), le Soudan du Sud ne servira pas de base arrière à aucun mouvement rebelle.

Source: Direct.cd

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