lundi 14 mai 2012

Balkanisation du Congo : L’heure de vérité


13/05/2012
Laurent NKUNDABATWARE
Le projet de balkanisation de la République démocratique du Congo est plus que jamais un secret de polichinelle. Les tensions récurrentes qui fragilisent la partie Est de la RDC ont un lien direct avec ce vieux projet.

Car, à l’exemple de l’ex-Yougoslavie, et plus près de nous, du Soudan du Sud, les grands stratèges occidentaux ont juré de partitionner la RDC, en détachant du reste du pays sa partie Est. Ce qui se passe à l’Est tiendrait donc de ce schéma macabre.

Le projet de balkanisation de la République démocratique du Congo est plus que jamais un secret de polichinelle. En effet, depuis un temps, tout le monde s’accorde sur l’existence de ce projet.


Tous aussi savent que les tensions récurrentes qui fragilisent la partie Est de la RDC ont un lien direct avec ce vieux projet.

Car, à l’exemple de l’ex-Yougoslavie, et plus près de nous, du Soudan du Sud, les grands stratèges occidentaux ont juré de partitionner la RDC, en détachant du reste du pays sa partie Est. Ce qui se passe à l’Est tiendrait donc de ce schéma macabre.

Jusqu’à ce jour, si le projet tarde à se concrétiser, c’est uniquement par la répugnance dont fait montre la population congolaise qui s’est mobilisée comme un seul homme pour faire chavirer ce projet.


Mais, les commanditaires de ce projet, bien tapis à l’ombre, n’ont pas encore désarmé. Ils tiennent à sa concrétisation. Ce n’est donc pour rien que la paix à l’Est se fait toujours attendre.

Avec le temps, les masques commencent à tomber. En effet, le peuple congolais découvre au fil des jours les tireurs des ficelles de ce plan sinistre – particulièrement ceux qui travaillent pour qu’un jour la partie Est de la RDC échappe au contrôle du gouvernement central. Ils se recrutent dans tous les sphères du pouvoir, étendant ses tentacules jusqu’au secteur privé.

Ce qui se passe dans l’Est se justifie au nom de la théorie du chaos. On crée le vide en dépouillant l’Etat de ses prérogatives pour faire passer finalement la thèse d’un contre-pouvoir, plus apte à sécuriser l’Est. Le mode opératoire est connu de tous.

Tout récemment, c’est le Pays-Bas qui est rentré dans la danse en jouant, à sa manière sa partition. Tout est parti d’une rencontre organisé sur son sol sur la situation dans la région des Grands Lacs.


Des pays de la région étaient associés à cette rencontre. Mais, pour la RDC, c’est des représentants, tous recrutés dans l’Est, qui ont fait, curieusement, la voix de la RDC. Pas une délégation officielle venue de Kinshasa, censé abriter les institutions.

Qu’est-ce à dire ? Sinon que dans certains cercles occidentaux, on considère déjà l’Est de la RDC comme un espace autonome de Kinshasa. N’est-ce pas un bel exemple de la balkanisation du pays ?

«Quelle que soit la longueur de la nuit, le jour finit toujours par poindre», renseigne un vieux proverbe. C’est dire que, tôt ou tard, la vérité finira par éclore.


Et le peuple congolais qui continue à résister, malgré toutes les pressions exercées sur lui, comprendra finalement les dessous des cartes des guerres à répétition de l’Est.

[Le Potentiel]

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