vendredi 14 mars 2014

RDC: Mzee est-il encore vivant ?

Le 14/01/2014

3 ans, 7 mois et 29 jours. Voilà le temps que le destin a accordé à Laurent-Désiré Kabila pour trôner à la tête de la RD Congo. 

Ce vaillant soldat du peuple, après une longue marche l’ayant permis de réaliser le grand coup de son combat politique (chasser le dictateur Mobutu) le 17 mai 1997, a été stoppé dans sa dynamique d’imposer une autre manière de manager le pays, par un lâche assassinat perpétré le 16 janvier 2001. 

Les congolais se souviennent encore de ce jour là et s’en souviendront encore plus ce jeudi, à l’occasion du treizième anniversaire de sa mort.

Bien plus qu’un instant de se rappeler de la mémoire de celui qui porte désormais l’étoffe de ‘’Héros national’’, le 16 janvier devrait être, pour les congolais, cette occasion de s’arrêter et de vérifier la teneur du sentiment patriotique. 

Car, tout peut être dit sur ce nationaliste qui, alors jeune, s’est engagé dans une vie de maquisard depuis 1960, aux premières heures de l’accession de la RD. Congo à la souveraineté internationale. 

D’aucuns n’ont retenu qu’à son arrivée au pouvoir, LDK a emprisonné certains de ses opposants. Il a relégué d’autres au village (à l’instar d’Etienne Tshisekedi). Il a suspendu les activités des partis politiques sur l’ensemble du territoire. 

Il a nommé les députés nationaux qui devraient, pourtant, être les représentants du peuple. Il avait les tempéraments d’un vas-t-en guerre, et d’un intransigeant, ainsi de suite. 

Mais, rares, sont les personnes aujourd’hui qui peuvent remettre en cause les énergies patriotiques que dégageait ce natif de Jadotville, actuelle Likasi

De Mzee, ils gardent ce constant appel à l’auto-prise en charge. Plus qu’une maxime, c’était toute une potion magique qui s’éclatait déjà en forces matérielles, à travers notamment le Service National (SN), les cantines populaires, le volontariat des jeunes pour la défense de la Nation, alors menacée par des rébellions inspirées de l’extérieur par le condominium rwando-ougando-burundais, les habitants de Tshangu barrant la route à toute une rébellion armée… 

Voilà ce qu’a été le Congo RD sous le tombeur de Mobutu. Tout se faisait, petit à petit, possible, avec la volonté et la communion d’un peuple avec ses dirigeants.

Où en sommes-nous aujourd’hui ? Mzee vit-il encore dans les comportements des uns et des autres ou c’est le contraire ? 

Où est donc passé la grinta de cette jeunesse qui, jadis, était prêt à tout pour la défense de son pays ? 

Où est passé le Service National ? 

La latitude de répondre à toutes ces interrogations, est laissée à chacun des congolais. En ce moment où le débat sur la cohésion nationale revient sur la surface, l’opportunité paraît belle pour faire cette introspection. Surtout, en ce qui concerne la cohésion entre congolais d’en bat (les populations) et congolais d’en haut.

Pour le reste, c’est un salve d’applaudissement qu’il faut faire de l’après Laurent-Désiré Kabila, en termes démocratique. 

Aujourd’hui, les noms des partis politiques (plus de 400) débordent les registres du Ministère de l’Intérieur, les élections au niveau nationales ont respecté déjà deux cycles (2006 et 2011), malgré les arriérés d’autres scrutins, la séparation du pouvoir est quant même respecté, …Mais dans tous les niveaux, les efforts restent encore à déployer.
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Socrate Nsimba
La Pros

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