mardi 17 juillet 2012

La guerre au Nord Kivu : Qui est traître et qui ne l’est pas ?

13 juillet 2012 



Près de trois mois après le déclenchement de la mutinerie des éléments du CNDP, «Joseph Kabila» reste muet. Comme pour détourner l’attention de l’opinion congolaise sur les lacunes de l’appareil d’Etat kabiliste, une certaine presse kinoise suspecte des personnalités politiques de coaliser avec le M23. 

Pendant ce temps, le procureur général de la République s’est cru en droit de perquisitionner chez l’avocat Mbuyi Mbiye. Dans un communiqué daté du jeudi 12 juillet l’Union pour la nation Congolaise (UNC) demande l’organisation d’un «débat national» réunissant le pourvoir et les représentants des forces politiques et sociales.

Après plusieurs semaines d’un jeu de cache-cache, les mutins du M23 ont désormais des visages. Après Vianney Kazarama, le porte-parole militaire, dont le visage a été montré par plusieurs télévisions, le chef du M23, le nommé "Sultani Makenga", est sorti du bois. L’homme ne parle qu’en swahili. 

Jeudi 12 juillet, les spectateurs ont découvert la frimousse du «porte-parole politique» de ce mouvement, un certain Jean-Marie Runiga. Ce dernier a indiqué que leur objectif n’est pas de prendre Goma. «Nous n’hésiterons pas à le faire au cas où la sécurité de la population serait menacée», a-t-il ajouté.

«Exactions sélectives»


Notons que dans un communiqué daté du…8 juillet, le M23 «dénonce et condamne avec la dernière énergie les exactions sélectives perpétrées dans la ville de Goma ce lundi 9 juillet contre des citoyens de la République ciblés pour leur appartenance ethnique». 

«Notre mouvement exige l’arrêt immédiat desdites exactions et promet qu’il ne restera pas inactif face à de ces graves violations des droits humains, en cas de récidive il prendra ses responsabilités.» 

Des membres de la communauté tutsi dont des étudiants de l’université de Goma ont été «brutalisés» la semaine dernière par des personnes non autrement identifiées. Le gouverneur Paluku a fait une mise au point lundi 9 juillet dans laquelle il a fustigé ces actes. 

«Nous avons appris avec beaucoup d’amertume qu’en ville de Goma, il y a certains jeunes gens qui seraient entrain de s’en prendre à d’autres compatriotes, a-t-il déclaré. Il s’agit d’un jeu auquel sont entrain de se livrer les ennemis de la paix». Comment pourrait-il en être autrement ? 

On apprenait jeudi que le patron de la RTNC (radio télévision nationale congolaise) a écopé d’une suspension pour avoir fait diffuser un discours «xénophobe» tenu par des cadres du parti kabiliste, le PPRD.

Il y a une semaine, le ministre des médias, Lambert Mende Omalanga suspendait «jusqu’à nouvel ordre» un quotidien kinois pour le même fait. Peut-on franchement parler de «xénophobie» lorsqu’un Congolais s’en prend à un compatriote issu d’une autre ethnie ?

Diversion

Pendant que les « chefs » du M23 et leurs parrains rwandais savourent l’humiliation infligée aux Forces armées congolaises ainsi qu’à leur «commandant suprême», on assiste à une campagne de diversion de l’opinion qui ne dit pas son nom. L’objectif est manifestement de disculper «Joseph Kabila» dans la débâcle des FARDC. 

Et pourtant, l’incompétence du numéro un Congolais en matière militaire et sécuritaire est mise à nu. On assiste à une tentative de jeter en pâtures des prétendus «complices» du M23 au sein du personnel politique. 

De même, on est stupéfait d’entendre des évêques et des membres de la société civile du Nord Kivu reprocher littéralement à la Mission onusienne son "inaction" en matière de protection de la population. 

C’est à croire que la Monusco doit se substituer à l’Etat dont les fonctions essentielles consistent à défendre le territoire national et à garantir la paix et la tranquillité. Bref, assurer le maintien de l’ordre. 

Un confrère qui se reconnaîtra a osé écrire que Antipas Mbusa Nyamwisi aurait été aperçu à Kigali. Selon ce confrère, «des personnalités politiques congolaises de haut rang» seraient des «membres actifs» d’une prétendue «conjuration» contre le pouvoir de «Joseph Kabila». 

«Ce sont ces nouveaux chevaux de Troie, note-t-il, qui ont fourni tous les renseignements nécessaires à Kigali en vue de rendre possible l’agression en cours au pays». 

Dans cette ambiance de "chasse aux sorcières" qui ne dit pas encore son nom, le bureau du bâtonnier Mbuyi Mbiye à Kinshasa a été perquisitionné par le PGR Flory Kabange Numbi. Ce magistrat corrompu, inféodé au pouvoir exécutif, était, semble-t-il, à la recherche de «documents séditieux». 
 
Dans un communiqué daté du 12 juillet, l’UNC de Vital Kamerhe « condamne » la guerre à l’Est et « invite » les mutins « à déposer sans conditions les armes pour favoriser une issue politique à la guerre et permettre le retour de plus de 220 déplacés et plus de 30.000 réfugiés». 

Le communiqué dément la présence de Vital Kamerhe à Beni et déplore le « définit d’informations entretenu par le pouvoir qui ne donne pas au peuple souverain les vraies causes de cette énième agression lui imposée». 

En conclusion, «exige» l’organisation d’un « débat national » impliquant le pouvoir, l’opposition, les confessions religieuses et la société civile. But : se pencher sur la menace qui plane sur l’unité national et l’intégrité du territoire.

Qui est traître ?

Questions : Tout ce qui est prohibé pour les membres la classe politique congolaise serait-il permis pour «Joseph Kabila» ? 

N’est ce pas Joseph Kabila qui avait, contre toute attente, engagé des pourparlers avec le chef du CNDP, Laurent Nkunda, à l’insu de l’état-major général des FARDC ? 

Quid de l’accord secret conclu entre lui et Paul Kagame en décembre 2008 ? 

N’est ce pas «Kabila» qui avait autorisé le déploiement des soldats rwandais sur le sol congolais à l’insu du Parlement ? 

Qui a ordonné l’intégration sans discernement des ex-combattants du CNDP dans l’armée nationale ? 

A-t-on oublié que le CNDP, devenu un parti politique, faisait partie du cartel dit « Majorité présidentielle » qui regroupe les forces politiques et sociales pro-Kabila ? 

Que dire de l’intégration des officiers et des cadres politiques du CNDP dans l’armée ainsi que dans les institutions provinciales et nationales ? 

N’est-ce pas de la félonie ? 

Question finale : Qui est traître et qui ne l’est pas ?

Au moment de boucler ces lignes, on apprenait que les mutins du M23 menacent de reprendre les localités qu’ils avaient conquis avant de se retirer. C’est le cas de notamment de Rutshuru et de Kiwanja. Selon le gouverneur Paluku, ces localités étaient repassées dimanche 8 juillet sous l’autorité des FARDC.

Baudouin Amba Wetshi

© Congoindépendant

Guerre dans l’Est : un sujet tabou

La guerre dans l’Est du pays est-elle une réalité ou un leurre ? La question vaut son pesant d’or au regard du peu d’intérêt accordé à ce sujet au niveau des institutions de la République. Le gouvernement ne s’est pas montré assez offensif sur le plan diplomatique et communicationnel.

Dénotant une réserve assimilable à une frousse. Même attitude du côté de deux Chambres du Parlement qui ont évité d’aborder la question de manière publique jusqu’à leur départ en vacances. Ce qui, en définitive, fait supputer que les institutions font de la guerre dans l’Est du pays un sujet tabou.

Réserve. Courtoisie. Refus de nommer l’ennemi. Tout dans l’attitude des animateurs des institutions de la République démontre que la guerre déclenchée dans l’Est du pays par le M23 serait couverte par un épais nuage de non dits. C’est comme si ces derniers ploieraient sous le poids d’un lourd secret ou, à la limite, d’une frousse qui ne dirait pas son nom.

L’on en veut pour preuve, la langue de bois dont a fait montre le porte-parole de la rencontre qui a réuni les bureaux de deux bureaux du Parlement. Juste au moment où ils doivent aller en vacances.

En son temps, l’Assemblée nationale avait imposé un huis clos pour traiter du sujet. A l’époque, le bureau de la Chambre basse du Parlement avait invoqué le caractère très sensible du dossier qui empêchait un débat public. Raison : le dossier procédait du secret-défense.

Le ton semblait être donné. Car, le mardi 17 juillet 2012, le Sénat a clos sa session extraordinaire et est parti en vacances. A l’issue de la séance de clôture, aucune déclaration n’a été faite relativement à la situation sécuritaire qui prévaut dans l’Est de la RD Congo.

Le jeudi 19 juillet 2012, c’est au tour de l’Assemblée nationale d’aller également en vacances. Il n’est pas évident que les députés nationaux se prononcent sur le sujet, par le biais d’une déclaration ou d’un communiqué. Ils auront étalé les mêmes réserves comme pour préserver le tabou.

Actionner la diplomatie parlementaire

Les deux bureaux du Parlement conduits par leurs présidents respectifs, à savoir Léon Kengo wa Dondo pour le Sénat et Aubin Minaku pour l’Assemblée nationale, se sont réunis, le mardi 17 juillet, au Palais du peuple, en vue d’évaluer les travaux parlementaires de la session qui tire à sa fin.

Dans le compte rendu fait à la presse à l’issue de cette rencontre par le rapporteur du Sénat, Modeste Mutinga Mutuishayi, il ressort que les deux Chambres ont décidé de déclencher la diplomatie parlementaire, afin d’assurer le suivi de l’action du gouvernement pour résoudre la crise issue de l’insurrection du M23 soutenu par le Rwanda.

Il a aussi noté la satisfaction du Parlement pour la relance dynamique de la diplomatie par le gouvernement pour arracher quelques succès lors des travaux de la session de l’Union africaine (UA), à Addis-Abeba.

«Cela réconforte le peuple congolais et, le Parlement entend assurer le suivi des décisions prises à Addis-Abeba», a dit Modeste Mutinga. Il a rappelé que les deux bureaux qui se sont aussi retrouvés à l’ouverture de la session ont, dans leur évaluation, marqué un point d’arrêt sur la situation de l’insécurité dans l’Est du pays.

A tout prendre, le Parlement donne l’impression de ne pas voler la vedette au gouvernement en lui laissant l’initiative de toute action à entreprendre au plan politique, diplomatique et militaire. Pourvu que cela marche ; que la neutralisation du M23 (et autres groupes armés qui écument la région des Grands Lacs) endossée par l’Union africaine arrive ramener une paix durable ; allusion est faite ici à la promesse de l’envoi d’une force internationale aux frontières communes RDC-Rwanda.

Pourvu que le spectre de la balkanisation disparaisse de l’Est de la RDC et que les populations qui y vivent retrouvent la quiétude, regagnent leurs domiciles et leurs terres et se remettent au travail.


 © Le Potentiel 

Al Jazeera livre les raisons de la débâcle des FARDC à Bunagana contre le M23.


Mardi, 10 Juillet 2012 

Al Jazeera   

Guerres dans l'est de la RDC : les raisons de la débâcle collective

Mardi, 17 Juillet 2012


une marrée des réfugiés congolais


L'absence de l'identité communautaire, de l'amour de la patrie et le clientélisme des acteurs politiques et des hommes en uniforme sont autant de raison qui justifient le cycle de guerre dans l'est de la RDC.

Depuis 1994, la partie orientale de la RDC est sujette à des conflits d'origine lointaine impliquant des forces étrangères appartenant à des nations voisines. Des soldats rwandais et angolais plus régulièrement, et de moins en moins les armées ougandaise et burundaise font des expéditions sur le territoire congolais sous la barbe des gouvernants.

L'on a comme l'impression que l'histoire se répète chaque fois et les solutions proposées aux problèmes récurrents sont toujours remises en question alors que des hommes et des enfants continuent à se faire tuer sans que nul ne s'en inquiète réellement.

Les crises internes au Rwanda, à l'Ouganda et au Burundi ou celles opposant Kigali à Kinshasa comportent des lourdes conséquences sur le territoire congolais. Ces conséquences gagnent tous les domaines de la vie : l'économie, la politique, le social, le culturel, l'environnement et l'humanitaire.

En près de 20 ans, les populations de l'est de la RDC et ceux de certaines régions de l'Ouest ont connu leurs pires cauchemars en étant soumis à fuir au moindre crépitement des balles.

L'éternel départ

Les images de la RDC sur les médias de télévisions internationales sont souvent celles des marrées humaines, femmes et enfants, portant des fardeaux sur la tête et se déplaçant d'un territoire à un autre. C'est l'éternel départ. Les commentaires sur l'armée congolaise sont souvent orientés dans le sens des replis stratégiques que d'offensives fulgurantes.

Lorsque l'armée nationale décampe et quand elle arrive ou quand les mutins et autres rebelles investissent le terrain, c'est la peur dans l'âme du congolais qui est exposé à toute sorte de danger : pillage et viol.

À la fin du régime Mobutu, les politiques avaient beau fait de promettre la conquête et la reconquête de certaines grandes villes, pourtant elles ont continué à tomber les unes après les autres sous le contrôle de l'Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL) appuyée déjà par des troupes rwandaises, ougandaises et burundaises.

Quelques mois plus tard, la nouvelle rébellion du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD) fut arrêtée net à Kinshasa par la bravoure d'une population qui n'avait pas adhéré à l'idée de la prise de la capitale.

Nkunda, Ntaganda et Makenga

Cependant, Laurent Nkundabatware et Bosco Ntaganda et maintenant le colonel Sultani Makenga n'ont jamais cessé de menacer l'intégrité territoriale de la RDC, se moquant des acquis du passé et des différents sacrifices consentis par les pères de l'indépendance congolaise et de tous ceux qui ont consacré leur vie à la pacification du pays. Face à cette triste réalité, des voix s'élèvent pour appeler à la prise de conscience collective.

À l'occasion d'un récent débat organisé à Kinshasa sur les enjeux de la guerre de l'est, le professeur Philippe Biyoya, a déploré l'absence des solutions concrètes de la RDC sur le plan diplomatique pour faire face à la présence sur son territoire des milices étrangères, notamment les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR).

Il a estimé que la présence des rebelles rwandais empêche, depuis 18 ans, au gouvernement congolais d'avoir le plein contrôle d'une vaste étendue du territoire situé entre le nord et sud-Kivu.

Une affaire de tous

L'autre raison de la débâcle collective face aux invasions étrangères et autres mutineries locale serait l'absence d'une identité communautaire qui permet aux populations de barrer toute velléité négative d'où qu'elle provienne.

Le partage d'intérêt commun et, surtout, des acquis communautaires ferait défaut au peuple congolais qui considère que son territoire est d'abord l'affaire du gouvernement avant de devenir la sienne. Le ministère de la Citoyenneté doit s'y investir pour changer la donne.

Le mauvais traitement des hommes en uniforme, l'absence de civisme dans les habitudes des congolaises, les crises politiques à répétition, les frustrations, la duplicité et le clientélisme de la classe politique congolaise sont autant des raisons qui maintiennent ouvert, sur la RDC, le corridor de la violence.

Alors que des fils et filles de la RDC sont une nouvelle fois meurtris, d'aucuns sont étonnés de constater que les divergences sont toujours d'actualité entre l'opposition et la majorité présidentielle. Au niveau de la société civile, les actions posées le sont de manière isolée alors que la nation devait se lever unanimement pour condamner d'une seule voix la guerre.

Le retour de la paix

Les analystes estiment que l'intégrité territoriale doit être l'affaire de tous sans exception. A l'exemple du Premier ministre qui a fait un déplacement à la province du Nord-Kivu pour apporter son soutien à l'armée et réconforter la population de ce coin, toutes les énergies doivent être mises à contribution pour mettre fin à la guerre.

La formation d'une armée professionnelle dont les troupes sont dévouées à la cause nationale et qui bénéficie de la confiance de la population et le respect des principes démocratiques dans la gestion de l'État sont également des atouts pour le retour de la paix.

Lors d'une récente intervention sur le plateau d'une télévision privée à Kinshasa, le prophète Joël Francis Tatu de la Mission apostolique et prophétique pour le réveil (MAPR) a invité les Congolais à l'amour de la patrie sans lequel la nation ne peut se développer.

Tout homme, a-t-il dit, est d'abord citoyen d'une patrie, d'où l'immense devoir de s'investir pour porter haut son pays en évitant la corruption et tout autre dérapage.



Jules Tambwe Itagali

Pourquoi la stabilisation de la RDC est un échec ?

le 17 juillet 2012.



Le retour de la guerre dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) signe un nouveau constat d’échec des multiples programmes de « stabilisation » menés par le gouvernement congolais et la communauté internationale.

Dans un rapport détaillé, l’ONG Oxfam analyse les raisons de ces « tentatives infructueuses » pour ramener la paix en RDC. Pour 80% des Congolais interrogés par Oxfam, « leur sécurité n’est pas assurée« .

Le rapport avance également des solutions.



Depuis trois mois, une nouvelles rébellion, le M23, affronte les forces gouvernementales dans le Nord-Kivu, à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Les rebelles tiennent la ville frontière de Bunagana et se trouvent désormais à une trentaine de kilomètres de la capitale provinciale, Goma, qui craint de tomber aux mains du M23.

Pourtant, depuis 10 ans, la RDC est censée être en paix. La deuxième guerre du Congo s’est achevée en 2002 avec quelques millions de morts au compteur (personne ne dispose d’ailleurs de chiffres fiables) et des accords de paix. Depuis cette date, la paix se fait toujours attendre en RDC et principalement à l’Est du pays, dans les Kivu.

En 2008, puis en 2012, des rébellions ont agité la région alors que des groupes armés terrorisent quotidiennement les populations civiles. La dernière rébellion en date est partie d’une mutinerie d’éléments de l’armée, issus de l’ancienne rébellion du CNDP.

Dans le rapport d’Oxfam (téléchargeable ici), l’ONG dresse un bilan peu flatteur des deux programmes de « stabilisation » censés ramener la paix, la sécurité, le rétablissement de l’autorité de l’Etat et le retour des réfugiés. Il s’agit des programmes STAREC (stabilisation et reconstruction des zones sortant des conflits armés) et ISSSS (stratégie internationale de soutien à la sécurité et la stabilisation).

L’ONG a mené plusieurs enquêtes en 2011, sur le terrain, dans les zones de conflit (Ituri, Province orientale, Nord-Kivu… ), mais aussi à Kinshasa. Selon Oxfam, « ces programmes ont eu des résultats très limités » et n’ont pas « amélioré de manière significative la sécurité de la population ou rétabli les capacités de l’État à en assurer la sécurité et à fournir d’autres services« . Pour 80% des personnes interrogées par l’ONG, « leur sécurité n’est pas assurée« .

A l’Est du pays, là où la situation est la plus délicate, les programmes STAREC et ISSSS ne sont « pas parvenus à des améliorations tangibles avec les groupes armés » et « n’ont pas résolu les problèmes de cohésion et de rémunération au sein de l’armée, ni les abus de celle-ci, dont le comportement varie énormément d’une zone à l’autre« .

L’autorité de l’Etat, quasi absente dans cette partie du territoire, n’a pas été restaurée, selon l’étude d’Oxfam. « La rémunération appropriée des forces de sécurité de l’État reste largement problématique (…)

Selon les dernières informations datant du milieu de 2011, 55 % des policiers déployés le long des axes routiers identifiés comme prioritaires par l’ISSSS dans le Nord-Kivu et le Sud Kivu n’étaient pas salariés de l’État« , explique l’ONG.

Quelles sont les raisons de ces échecs ? Le rapport pointe « le manque de soutien solide du Gouvernement national de la RDC, qu’il soit financier ou politique » : « les fonds alloués au fonctionnement de STAREC en 2011 représentaient moins d’un quart du montant consacré à l’entretien de la résidence officielle du Premier ministre » (20 millions de dollars, ndlr).

Oxfam dénonce également « un soutien international insuffisant » et « l’absence de position internationale forte« . La Monusco (la mission de l’ONU en RDC) n’est pas en reste : « la Monusco n’a pas avancé de vision stratégique avec un plan de stabilisation plus large qui renforcerait la cohérence de ses autres activités en soulignant en quoi elles contribuent à la stabilité« .

Selon Oxfam, un « nouveau souffle est nécessaire« . L’ONG note un certain « désenchantement » (le terme est diplomatique) des donateurs de la RDC, « tout à fait compréhensible« .

Mais « baisser les bras au Congo condamnerait des millions de Congolais à une violence et une pauvreté persistantes. Cela laisserait également libre cours à une instabilité dangereuse« , explique pourtant Oxfam.

Quelques solutions sont avancées par ce rapport. Elles sont connues, mais il est toujours bon de les rappeler :

- un soutien plus fort de la part du Gouvernement de la RDC,
- un soutien international plus fort et plus coordonné,
- une plus grande implication de la population locale et de la société civile.

D’autres recommandations sont promulguées, plus techniques. Retenons tout de même la nécessité « d’organiser des réunions des comités de pilotage et de suivi du programme STAREC, décrire en quoi la mission des Nations Unies et les activités de la communauté internationale hors ISSSS contribuent à un plan destabilisation plus large« , mais aussi la réalisation des lois de décentralisation (l’autonomie des provinces, qui se trouve être l’une des revendications du M23).

Concernant la communauté internationale, Oxfam demande notamment d’accroître et d’adapter les financements, mais aussi de renforcer le contrôle sur l’utilisation des fonds.

Pour l’heure, toutes ces recommandations s’apparentent à des voeux pieux. Depuis les élections de 2006, voir même depuis 2001, un bon nombre de ces avis sont restés lettres mortes… problème de « gouvernance » selon une expression pudique.

Le rapport d’Oxfam donne une partie de la réponse à l’échec de la communauté internationale en RDC. Son rapport s’intitule : "Pour moi mais sans moi, c’est contre moi" .....c’est exactement ce que pense une majorité de Congolais, gouvernement compris.

Christophe RIGAUD

Agression de la Rdc par le Rwanda : Ban KI-MOON, un réveil inique et ironique

17/07/2012 

                                            Ban KI-MOON

Plus de trois mois se sont écoulés depuis que la situation sécuritaire s’est dégradée à nouveau dans l’est de la République Démocratique du Congo. Quatre mois après, Ban Ki Moon se résout de rompre avec le silence pour intervenir dans le dossier.

Face à l’agression du Rwanda à l’endroit de la Rdc, le secrétaire général de l’ONU a trouvé mieux de jouer à l’apaisement.

Comme si le sang des Congolais (qui continue de couler jusqu’à ce jour) ne méritait pas une attention particulière. Le n°1 des Nations unies a invité Joseph Kabila et Paul Kagame à « poursuivre le dialogue afin de réduire les tensions et mettre fin à la crise ».

Face à la gravité de la situation, l’opinion retiendra que la sortie du porte-parole de l’ONU n’était rien d’autre qu’une forme d’aveu d’impuissance ou de camouflet de complicité.

La gravité de la situation sécuritaire dans le Grand Kivu continue à susciter des réactions tant sur le plan national qu’international. Depuis le début de cette énième guerre d’agression imposée à la République Démocratique du Congo par son voisin (le Rwanda), les voix se sont levées pour fustiger la participation active de Kigali aussi bien à la préparation qu’à l’exécution de ce plan.

Tout compte fait, les mutins du Mouvement du 23 mars (M-23) bénéficient d’un appui substantiel en hommes, armes, munitions, moyens financiers et autres tactiques militaires pour mener leurs opérations sur le territoire congolais.

Et pourtant, la communauté internationale, n’a pas encore ouvertement haussé le ton pour condamner l’attitude du Rwanda ou, au besoin, pris des mesures qui s’imposent contre ce pays qui trouble la paix au sein de la Région des Grands lacs.

Représentée par l’Organisation des nations unies et son Conseil de sécurité, cette nébuleuse en est encore aux rapports.

Elle y va d’enquêtes en enquêtes, comme si tout ce qui a été fait dans ce sens n’en valait pas la peine. Consulté à ce sujet, les internationalistes de tout bord conviennent qu’à ce niveau, seul le Secrétaire général de l’ONU peut se mettre à l’évidence de la gravité de la situation.

Par conséquent, il peut, de part ses prérogatives, enjoindre (en faisant des propositions), au Conseil de sécurité de prendre les mesures qui s’imposent et/ou sanctionner le coupable.

Chose étonnante, Ban-Ki-Moon intervient tardivement dans le dossier. Un appel au dialogue qui intervient quatre mois après que les M23, soutenu par le Rwanda, a semé mort et désolation dans l’Est de la Rdc.

Faudrait-il attendre que des milliers des Congolais soient tués, d’autres obligés de fuir leurs milieux de vie habituels pour que le n°1 des Nations unies se réveille, (d’ailleurs pour rien NDLR) ?

La question mérite d’être posée.

Un réveil inique et ironique
L’opinion se souviendra qu’un panel d’experts de l’ONU venait de présenter un rapport faisant état des résultats d’une enquête qui a été menée dans l’Est de la Rdc et au Rwanda en rapport avec la crise au Congo.

Lequel (rapport) a été corroboré par d’autres élaborés par la Mission onusienne au Congo (Monusco) et l’Ong internationale Human Rigths Watch. Maintenant que Ban Ki Moon renoue avec la parole pour appeler au dialogue, il se comporte comme s’il avait oublié que le Rwanda n’a jamais approuvé une seule phrase, voir un seul mot, de tous ses rapports.

Sinon, sur quoi veut-il que les deux chefs d’Etat se mettent à dialoguer ? La démarche du Secrétaire général semble aller dans le sens de maintenir un statu quo, permettant aux alliés de Kigali de continuer de commettre des atrocités sur des populations civiles congolaises.

Et ce, sous la barde des casques bleus de l’ONU qui assistent indolents aux tueries, pillages et destructions du patrimoine culturel et environnemental de la RDC.

Si bien que la population se demande pourquoi ce réveil tardif, inique et ironique.

La moindre des choses que la communauté internationale – dont sont membres lele Rwanda et la RDC –, devait faire, serait de constater que Kigali a été désigné clairement dans la conception et la mise en œuvre du plan de déstabilisation du Congo. Dès lors, l’ONU devait condamner énergiquement l’attitude des autorités rwandaises qui continuent de nier leur implication dans la crise congolaise.

Aussi, Ban-Ki-Moon devrait appeler le Conseil de sécurité à prendre des résolutions pouvant contraindre le Rwanda à se conformer aux prescrits des instruments juridiques internationaux et à cesser toute forme d’agression à la Rdc.

Sinon, le même Conseil devrait avoir le courage de réexaminer le mandat de la Monusco pour lui permettre de réagir efficacement aux attaques des alliés de Kigali sur le territoire congolais.

Si tel n’est pas le cas, l’opinion publique retiendra que la sortie du porte-parole de l’ONU n’était rien d’autre qu’une forme d’aveu d’impuissance ou de camouflet de complicité. Ou plus encore un feu de paille !

[Jean-Luc SKAM]
Congovirtuel

Que sont devenus les Banyamulenge.......?

Je suis Congolais et fier de l'être. J'y suis né et je resterais Fidèle à cette terre qu'est la RDC.

Youyou, Odon , Dede, Bongos et Tous les Patriotes Résistants ...etc, boyebisa ngai,
ba banyamulenge bakenda Wapi?

 
" Les fameux Tutsis congolais du M23"

Lelo bakomi ba Tusis congolais!

Congolais TELEMA, ezali nde likambo ya mabele.


Retenez bien cette phrase de Gandhi:



Et de deux



Et de trois

"VIENT UN TEMPS OU LE SILENCE
EST TRAHISON"

Martin Luther King,Jr- New York,04 Avril 1967

Ayant provoqué une guerre de trop à l’Est - Kagame bloqué par la tournure des événements !

Lundi 16 juillet 2012



La nouvelle aventure militaire rwandaise à l’Est de la RDC est un échec patent. Le président rwandais s’est complètement trompé dans ses calculs. Incapable de réfléchir au présent, Paul Kagame reste prisonnier du contexte libertaire l’ayant porté au pouvoir. 

Il n’a pas eu le temps durant les 18 ans de règne (déjà) de comprendre que le chèque en blanc lui accordé par la Communauté internationale, à la suite du génocide de 1994, est aujourd’hui sans provision.

Lors de la guerre dite de Libération en 1996-1997, il avait reçu plein mandat de réécrire l’histoire des Grands Lacs africains. La copie ayant été raturée, puis chiffonnée par L.D. Kabila, un nouveau bail lui fut accordé à partir du 2 août 1998. Mais rien n’y fit. Kagame a été systématiquement désorienté dans ses visées.

La dernière trouvaille, le M23, n’a pas fait long feu. Ce mouvement, inventé de toutes pièces et voulu crédible parce qu’expurgé de Bosco Ntaganda, est devenu une peste dans la région. Personne ne veut être associée ni de près ni de loin à cette triste imposture.

Même les opportunistes qui avaient accouru au festin dans un premier temps, se sont mis à capituler les uns après les autres. Sur la scène politique congolaise, c’est un crime en ce moment de se faire identifier au M23.
Sur cette question, les Congolais se sont levés comme un seul homme, en dépit de leurs dissensions chroniques.

Très critique envers Kabila et son système, l’Opposition a cependant surpris le monde en ne faisant pas de quartier à la nième agression rwandaise.

Démystification

Pourtant, Kagame s’était avisé de jeter en appât, le thème très prisé de la “vraie démocratisation “ et du social.

Il était sûr qu’au regard du lourd contentieux électoral mettant aux prises Pouvoir et Opposition, cette dernière allait saisir sans réfléchir la perche tendue par le M23.

Ainsi, l’homme fort de Kigali allait jeter, une nouvelle fois, les Congolais les uns contre les autres. Comme en 1996-1997, en 2000 et dans très moindre mesure en 2006.

Mais les Congolais, toutes tendances confondues, ont su démontrer qu’ils peuvent se battre sur tout, sauf sur la question de l’agression rwandaise. Le coup de gueule des confessions religieuses du pays, sonne comme un sévère avertissement.

Kagame a vite compris qu’il était en retard de presque deux décennies par rapport à l’évolution de la région.
Preuve évidente de ce retard, l’Onu lui a flanqué un carton rouge, tandis que l’Union Africaine (Ua) a formellement rangé le M23 au nombre de forces négatives. Et elle demande désormais la constitution d’une force panafricaine de surveillance aux frontières congolo-rwandaises.

Du coup, toute l’arrogance de Kagame s’est mise à tomber en miettes.

Hagard et importun dans la chute de Bunagana, Rutshuru, Kiwanga, etc., le M23 se met soudain à capituler sur tous les fronts.

Essayant maladroitement de présenter la situation comme un gage de bonne foi et d’engagement en faveur de la paix.

Pourtant, la vérité est fort simple : Kagame s’est trompé sur le Congo, son peuple et sa classe politique.
Il se croyait capable de séduire les Congolais avec la perspective d’une unième remise en question de l’ordre institutionnel. Il en eu pour son compte et doit rentrer impérativement aux études.

LP
Le Palmares

RDC : Pourquoi protéger les tutsis et non les militants de l'UDPS ?

16/07/2012

Azarias RUBERWA

Un militant de l’UDPS, en pleure. Encore un scandale de plus, pour la justice congolaise. Depuis mercredi dernier, la police congolaise, est en alerte générale pour protéger la communauté TUTSIS sur toute l’entendue de la République démocratique du Congo. 

Si les ressortissants Tutsis de la RDC font objet de la haine de la part de la population, c’est suite aux crimes commis par les rebelles du mouvement M23 qui sont tous TUTSIS, dans le nord Kivu.

A L’Est de la RDC, certains jeunes Congolais ont déjà bousculé, les étudiants rwandais des Universités de GOMA et BUKAVU. Plusieurs commerçants Rwandais installés au Kivu, ont plié bagages suites aux intimidations de la population qui ne supporte plus, les humiliations de rebelles TUTSIS du mouvement M23. 

A Kinshasa, la haine de la population est trop visible, raison pour laquelle, le gouvernement Congolais par le billet du ministre de l’intérieur Richard Muyej Mangez a décidé, de protéger les TUTSIS de la RDC.

Le ministre de l’information, le perroquet national, MENDE OMALANGA, a même suspendu de ses fonctions, le directeur général de la RTNC, pour avoir toléré et diffusé , les discours de haine anti TUTSIS, de militants du PPRD, lors d’une rencontre politique. Une délégation de dirigeants TUTSIS de la RDC, ont été officieusement reçus par le JOSEPH KABILA, qui les a assuré de sa détermination pour leur protection.

Aujourd’hui, nous sommes en droit de nous demander, pourquoi, le pouvoir de Kinshasa, tient tellement à protéger nos frères TUTSIS, alors dans la même république, une autre minorité est aussi en danger depuis la fin des élections de novembre 2011.

Les partisans de l’UDPS sont traqués et arrêtés tous les jours, sans que le gouvernement de Kabila, alerte la police. Le parti d’Etienne TSHISEKEDI, a perdu plus de 120 de ses militants tués ou portés disparus sans que le pouvoir arrête les dispositions spéciales pour les protéger. . 

Plus grave, c’est même la police de Kabila, qui les tues au su et au vu de tout le monde. Plusieurs militants ont été enlevés au siège même de l’UDPS sans que le ministre de l’intérieur parle.

Bien au contraire, c’est le pouvoir qui organise ces rapts et tortures contre les simples militants d’un parti qui se croit dans la démocratie. Plusieurs membres de l’UDPS, ont été retrouvés morts et jetés dans les différentes rivières.

Depuis le 2 juin dernier 3 activistes du parti de TSHISEKEDI, sont en prison, après avoir été visité leurs camarades détenus à MAKALA depuis plus de 8 mois, sans procès. Freddy Mpindi et deux de ses camarades Pierre Luabeya et Tshiyoyo sont détenus illégalement dans un lieu inconnu sans raison. 

Le président de ligue de jeunes de l’UDPS Freddy Mpindi, était déjà torturé à mort, en juin 2011, pour une histoire de DVD, distribué dans les marchés populaires à travers la ville de Kinshasa. Pierre Luabeya a failli mourir en novembre dernier, le jour du retour de Tshisekedi à Kinshasa.

Pourquoi, protéger les TUTSIS et laisser persécuter les militants de l’UDPS qui ne font que réclamer la victoire de leur leader aux dernières élections ? 

Un jour viendra, nous saurons la vraie raison.

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La Prophétie de Magayane

Originaire du Nord dans la Province de Ruhengeri, Magayane avait un don de prophétie. Il prédisait des choses qui devraient arriver dans son pays le Rwanda. 



Il avait prophétisé que des tutsi venus de l’étranger prendront le pouvoir au Rwanda. Quand le Préfet Zigiranyirazo Protrais a voulu savoir quelle était la solution pour contrecarrer cela, la réponse de Magayane était celle-ci : Il faut que Habyarimana cède le pouvoir aux gens du Sud (Abanyandunga de Butare et Gitamara) qui connaissent bien la malignité des tustsi et que tous les hutu du Nord cèdent aussi leurs postes de commandement.

Suite à cette réponse, le préfet Zigiranyirazo ordonna l’arrestation de Magayane dans la prison centrale de Kigali nommée 1930.

La plupart des prophéties de Magayane sur le Rwanda ce sont réalisées. C’est le cas de :

-La fuite de Kanyarengwe Alexis qui était le numéro deux du pays

-L’emprisonnement de Lizinde Théoneste qui était le responsable de renseignement et sa libération

-La guerre qui a ravagé le pays et occasionner la mort de plusieurs personnes.

-L’interdiction aux gens de prendre la fuite vers le Nord et vous avez vu comment les gens qui ont pris la fuite vers Goma, plus de 100.000, sont mort de cholera et d’autres ont été tués dans les camps et les forêts.

Magayane a donné des signes

Quand vous voyez les vaches en Ville de Kigali, sachez que le pouvoir de Kinani Habyalimana arrive à sa fin.

Quand une femme prend la haute place dans le gouvernement sachez que les tutsi sont prêts de prendre le pouvoir

Il avait dit que Habyalimana sera tué par un animal ayant une seule corne (IHEMBE) : il voulait dire le missile.

Il avait dit que le Rwanda sera dirigé par quelqu’un venu de l’étranger pendant une petite période. Il voulait dire Pasteur Bizimungu qui a dirigé le pays pendant six ans. Après lui c’est le régime de Rwabujindiri.

Le régime de Rwabujindiri qui mange sans qu’il ne soit jamais rassasié (Il voulait dire Kagame). Ce Rwabujindiri sera tenté quatre fois par coup d'état.

Sa fin sera comme suit:

Il sera touché par une flèche a feu par ses frères à BUGESERA. Après sa mort, beaucoup des innocents vont verser leur sang.

Ensuite, RUTUKU (c’est à dire le blanc) qui l’aurait aidé à prendre le pouvoir va nommé un vieux venant de l'étranger à la tête du pays. 

Pendant le régime de ce vieux, il y’aura la paix au Rwanda et ce vieux va faire rentrer au pays RUKARA RW'IGISAGE (c’est à dire le ROI) qui sera triomphalement et chaleureusement bien accueilli au Rwanda.

Magayane a répété trois fois:

Les étrangers venant de l' Uganda vont prendre le pouvoir quoi qu'il en soit; mais ils doivent faire attention car ils vont sortir de ce pays comme dans un film et péniblement.

Rwanda : Arrestation des généraux, signe de fin du règne ou l’accomplissement des prophéties de Magayane ?



Décidément, Paul Kagame s’est inscrit dans la logique de « purifier » son entourage.

Une sorte de chasse à l’homme est particulièrement dirigée contre tous ses anciens collaborateurs soupçonnés de nourrir des ambitions.

Sali dans l’opinion rwandaise par les dernières déclarations de Kayumba et Karegeya qui le traitent de pilleur des deniers publics, le maître de Kigali entend s’imposer par un régime de terreur afin de se maintenir au pouvoir.

L’homme fort du Rwanda aura, désormais, du mal à défendre son image de « monsieur propre », du « modèle de bonne gouvernance » qu’il vendait au peuple rwandais. 

Des révélations faites, à la BBC et dans le quotidien ougandais The Monitor, contre lui par les deux fuyards l’ont choqué et même blessé dans son amour propre. Kagame tiendrai à avoir la peau de ses détracteurs, en commençant par ceux qui sont encore au pays, sous son contrôle.

L’arrestation du Général Jean Bosco Kazura, annoncée officiellement le 11/06/2010 par un communiqué de l’EMG/RDF, est à inscrire dans cet ordre d’idée.

Cet officier supérieur de l’armée rwandaise qui, visiblement, n’avait pas de problèmes particuliers avec Kagame était déjà en état d’arrestation le 09/06/2010 et détenu au cachot de la Police militaire de Kanombe. Le communiqué officiel n’avait donc pas surpris ceux qui étaient déjà au courant de son incarcération.

L’on croit savoir que ce général en détention serait victime de sa popularité grandissante surtout dans les milieux de jeunes et de son appartenance au groupe d’anciens compagnons de lutte de la junte au pouvoir à Kigali.

C’est d’ailleurs l’un des rares compagnons de lutte qui se maintenait encore dans les sillages de Kagame même si, réellement, il s’occupait plus de la Fédération Nationale de Football (Ferwafa) que de ses obligations au sein de l’EMG/RDF. 

La plupart de ses collègues sont actuellement en disgrâce ou en exil.
Ancien responsable adjoint de la Minuad au Darfur, il fut remplacé par le général Karenzi Kareka( également en prison).

Jean Bosco Kazura est devenu très populaire grâce à son dévouement pour la promotion du football au Rwanda. Grâce à son travail des équipes rwandaises sont actuellement bien positionnées dans les championnats régionaux et continentaux du sport roi.

Les prouesses de l’équipe de football APR sont à mettre à son actif. Ainsi, l’homme faisait souvent ombrage à Kagame dans le milieu des jeunes.

Il est aussi à noter que jean Bosco Kazura ne fait pas partie de la classe de « privilégiés tutsi ougandais » qui détiennent le pouvoir au pays de mille collines. Il a rejoint le FPR en 1990 en provenance du Burundi. 

Le pouvoir de Kigali considère les Tutsi venus du Congo et du Burundi comme des jouisseurs n’ayant pas connu les affres des camps de réfugiés ; des gens sur lesquels il ne faut pas compter car capables de coaliser avec les Hutu et donc de faire perdre le pouvoir aux Tutsi. Ce qui est contraire à la vision présente et future du FPR.

En effet, invitée par la Fifa pour une réunion des Fédérations nationales, la délégation rwandaise composée du Président JB Kazura, de son Vice M. Raoul Gisanura et Directeur Exécutif Jules Kalisa a voyagé officiellement pour la RSA le 07/06/2010. 

Les services rwandais de l’Ambassade en RSA auraient piégé le général Kazura en arrangeant un faux rendez-vous avec Karegeya / Kayumba. Et cela suffisait pour le mettre en porte-à-faux avec Kagame.

Ainsi fait, JB Kazura sera rappelé, 48 heures après son arrivée à Jobourg, pour consultation par sa hiérarchie et il ne se doutait pas un instant que la prison l’attendait.

Nombreux sont des gens qui pensent que le général JB Kazura aurait été piégé en Afrique du Sud car s’il avait réellement l’intention de contacter ses anciens compagnons (Kayumba et Karegeya), il ne l’aurait pas fait durant cette mission pratiquement surveillée et ne pouvait pas s’hasarder de retourner au Rwanda sachant bien ce qu’il l’y attendrait. 

Entretenir la peur dans un environnement de crise socio-économique ne pourra qu’être nocif pour le pouvoir de Kigali qui risque de se mettre sur le dos sa propre population. 

En s’attaquant à ses anciens proches collaborateurs, l’homme fort de Kigali ne cesse d’élargir le cercle des mécontents parmi les tutsi. Chaque arrestation ou départ en exil entraîne, d’une manière ou d’une autre, des frustrations dans des familles ou clans de concernés.

Ce qui, à la longue pourra mener à un raz le bol dans une bonne partie de la communauté tutsi avec les conséquences que cela peut avoir sur le pouvoir en place à Kigali.

La pauvreté visible au Rwanda et le désespoir donnent lieu à toutes les interprétations possibles notamment concernant les prophéties du Philosophe rwandais M. Magayane assassiné par le régime Habyarimana en 1982.

Des nombreux croyants considèrent ce qui se passe actuellement au Rwanda comme un signe de fin de règne, un accomplissement des prophéties faites par Magayane. Lire la prophétie de Magayane.

Les services rwandais conscient de cet état de chose s’emploieraient à travailler avec des églises dites de « réveille » afin d’éviter l’expansion de cette croyance. 

Des sommes d’argent seraient proposées aux « serviteurs de Dieu » en échange de leur contribution à la manipulation en vue de récupérer les populations chrétiennes (80% des Rwandais) et les détourner de ces prophéties présentées comme non conformes aux récits bibliques. Plusieurs pasteurs travailleraient déjà en intelligence avec les services de renseignements rwandais pour cette fin.

Le pouvoir de Kigali va-t-il à la dérive ?

« C'est toujours sur une démission collective que les tyrans fondent leur puissance » dixit Maurice Druon

Le Millénaire