mardi 22 mai 2012

CPI : les avocats de Germain Katanga accusent le gouvernement de la RDC d’avoir soutenu l’attaque de Bogoro

le 22 mai, 2012
Bâtiment abritant la Cour pénale internationale à la Haye aux Pays-Bas

 
La défense a conclu ses plaidoiries le lundi 21 mai dans le procès de Germain Katanga à la Cour pénale internationale. Pour les avocats de l’ancien chef milicien congolais, que la Cour pénale internationale (CPI) juge pour des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre commis en Ituri, l’attaque de Bogoro dont leur client est accusé d’être le responsable a été soutenue par le gouvernement congolais qui voulait reprendre ce village tombé entre les mains des miliciens de l’Union des patriotes congolais (UPC).


C’est ce qu’avait déclaré le substitut du procureur pour qui, Germain Katanga et Matthieu Ngudjolo, de l’ethnie Lendu et Ngiti, étaient motivés par la haine pour s’en prendre à la communauté Hema.

Un avocat de Germain Katanga a soutenu qu’il y avait des intérêts bien plus puissants que son client, ajoutant que « le plan criminel » était orchestré par le gouvernement congolais.

Il a indiqué que l’accusé n’avait pas le contrôle sur l’opération conduite à Bogoro, qui, selon le procureur, aurait entraîné la mort de près de deux cents civils.

La défense ne nie donc pas la participation de leur client à l’attaque ni la mort de civils à Bogoro. Mais elle rejette les accusations de motivation ethnique présentées par le procureur.

Les avocats de Mathieu Ngudjolo vont conclure leurs plaidoiries ce mardi 22 mai.

Après cette étape interviendra la dernière phase du réquisitoire au cours de laquelle le procureur va requérir des peines, avant les délibérés des juges.

Le procès de Germain Katanga et Matthieu Ngudjolo s’est ouvert en novembre 2009.


Radiookapi.net
Germain Katanga et son coaccusé Mathieu Ngudjolo sont poursuivis pour les mêmes crimes commis lors de l’attaque de Bogoro, le 24 février 2002.

Selon la défense, l’attaque de Bogoro ne correspond pas au tableau que l’accusation a dressé de leur client le présentant comme un chef de guerre puissant entrant dans le village de Bogoro comme le loup dans le troupeau pour étancher sa soif de vengeance ethnique.

La dette coloniale, le génocide du Peuple Congolais, l'instabilité politico-économique et sécuritaire en RDC


Son Excellence Monsieur Patrice Emery LUMUMBA Premier ministre de la République Démocratique du Congo assassiné par les puissances occidentales le 17 janvier 1961 notamment pour avoir réclamé - à juste titre -la restitution par la Belgique du trésor public du Congo-belge, ainsi que l'ouverture du contentieux belgo-congolais [ou l'examen du dossier sur les dettes de l'Etat Indépendant du Congo (1880-1908) et du Congo-Belge (1908-1960)]lequel a été évalué à 500.000 milliards de dollars USD par le Professeur Gérard PILI PILI en 1990.

Mesdames, Messieurs,

Notre Association vous prie de prendre connaissance des termes de l'analyse publiée à Bruxelles en 1990 par le Professeur Gérard PILI PILI concernant le dossier de la dette coloniale ou le contentieux belgo-congolais.

En liminaire le Prof. Gérard PILI PILI fait observer - à juste titre - que: " En l'absence d'une réelle pacification des relations Belgo-Congolaises, on ne pourrait, en effet éviter que la Belgique ne participe à la déstabilisation de notre pays, en apportant son assistance à des groupes et à des pouvoirs non-démocratiques."

A ce propos, l'APRODEC asbl souligne notamment que le Gouvernement fédéral belge est impliqué dans la planification et l'exécution de la fraude électorale en faveur de Joseph Kabila et des députés de sa mouvance politique.

Cf. Affaire APRODEC asbl contre le Gouvernement fédéral belge et consorts


[(1) trafic d'armes et des munitions entre la Belgique et la République Démocratique du Congo avant la tenue des élections du 28 novembre 2011 en RDC.

Ceci, aux fins de permettre à Joseph KABILA de réprimer toute forme de contestation des résultats des élections;

(2) l'implication du Gouvernement fédéral belge dans la falsification du fichier électoral congolais;

(3) les déclarations mensongères de Monsieur Didier REYNDERS Ministre fédéral Belge des Affaires étrangères et européennes concernant les conclusions préliminaires et intermédiaires de la mission d'observation électorale du Centre Carter, sans que celui-ci ne puisse réagir.

Ceci, malgré notre lettre de mise en demeure adressée au Président Jimmy CARTER! Dès lors que le Centre Carter a reçu 500.000 euros de la part du Gouvernement fédéral belge...

Il existe bien des sérieux indices de corruption et/ou trafic d'influence;

(4) le silence de Didier REYNDERS par rapport à l'inopposabilité aux tiers de l'arrêt RE007 rendu le 16 décembre 2011 par la Cour Suprême de Justice proclamant Joseph KABILA Président de la République Démocratique du Congo (...);

(5) ainsi que la Complicité du Gouvernement fédéral belge dans l'usurpation des fonctions de Président de la République Démocratique du Congo par Joseph KABILA (lequel n'a pas de lien affectif avec la République Démocratique du Congo, dixit Monsieur Louis MICHEL (MR) l'ancien Ministre des Affaires étrangères belge et l'ancien Commissaire européen au développement et à l'aide humanitaire)].

Selon le Prof. Gérard PILI PILI :" La Belgique n'a jamais fourni - à ce jour - le bilan complet de la gestion du territoire congolais depuis 1880 à 1960. En effet, la Belgique déclara, le 30 juin 1960, mettre fin à sa présence sur notre sol, mais elle ne procéda pas alors à la liquidation de l'occupation belge au Congo-Zaïre pendant quatre-vingt ans.


La question de la fin de l'occupation du Congo-Zaïre par laBelgique fut examinée en 1960, et, on l'a rappelée, résolue unilatéralement par la Belgique, force occupante d'alors, sur la base selon laquelle elle nous transmettait un legs."

Le Prof. Gérard PILI PILI souligne que les accords d'assistance technique et de coopération au développement conclus naïvement par les Gouvernements congolais successifs d'une part et d'autre part, la Belgique, ont permis à celle-ci (la Belgique) d'éviter le règlement définitif du contentieux Belgo-Congolais.


A titre indicatif, le Prof. PILI PILI soutient que :" Le discours de Patrice Lumumba le jour de la proclamation de l'indépendance du Congo le 30 juin 1960, signera son arrêt de mort et celui de son Gouvernement, suite à sa volonté affichée de demander l'examen du dossier sur les dettes de l'Etat Indépendant du Congo(1880-1908) et du Congo-Belge(1908-1960)."

Par ailleurs, le Prof. Gérard PILI PILI soutient aussi que la colonisation du Congo par la Belgique n'est qu'une phase de l'occupation du territoire congolais par l'ancienne puissance coloniale.


Dès lors, celui-ci conclut que:" Afin de réparer les méfaits et les séquelles d'une occupation abusive, pendant 80 ans, et tenant compte d'exemples historiques antérieurs, notamment celui de la liquidation de l'occupation Allemande de la Belgique en 1914-1918 et de 1940-1945, la République du Congo-Zaïre pourra réclamer au Royaume de Belgique la somme de 500.000 Milliards $USD (Cinq cent mille milliards de dollars américains)."

Dans ses recommandations le Prof. PILI PILI souligne que: "Il est un devoir impérieux et urgent d'établir la paix entre la Belgique et le Congo-Zaïre sans lequel la République du Congo-Zaïre ne pourrait se dérober sous-peine d'une mort certaine".


Ainsi, le Prof. PILI PILI préconise la création d'une Union économique entre le Congo-Zaïre, la Belgique et les Etats-Unis d'Amérique.

L'APRODEC asbl souligne finalement que le refus du Parlement belge d'examiner la proposition du Député fédéral Laurent LOUIS (MLD) relative à la reconnaissance du génocide du Peuple Congolais commis par la Belgique de 1880 à 1960, est une conséquence directe du refus de celle-ci de régler définitivement le dossier de sa dette coloniale ou le contentieux belgo-congolais.


En d'autres termes, la question de la reconnaissance par la Belgique du génocide du Peuple Congolais est liée à celle du règlement définitif du contentieux colonial.

De ce qui précède, l'APRODEC asbl, conformément à son objet social, analyse notamment les voies et moyens nécessaires pour contraindre rapidement l'Etat Belge a réglé définitivement sa dette coloniale.


Ceci, sur base du même calcul effectué par l'ONU afin de liquider l'occupation des Pays européens (dont la Belgique) par l'armée de l'Allemagne Nazi d'une part et d'autre part, indemniser toutes les victimes de la Shoah ou leurs ayants droit.

Pour en savoir plus, nous vous invitons à cliquer sur le lien suivant:
http://aprodec.blog4ever.com/blog/lire-article-467504-9317622-le_contentieux_belgo_congolais_ou_l_examen_de_la_d.html
Nous vous prions de croire, Mesdames, Messieurs, en l'assurance de notre haute considération.

Fait à Bruxelles, le 21 mai 2012.

Pour l'APRODEC asbl*,

[Signature]

_____________________

M. Benjamin Stanis KalomboPrésident et Administrateur-délégué
Tél: 0032.484.925.836

LA REFORME DES COMBATTANTS: DECLARATIONS ET APPEL A DES MANIFESTATIONS G...

RDC: Vingt-cinq mutins fidèles au général Ntaganda tués

le 22.05.12


Vingt-cinq mutins fidèles au général Bosco Ntaganda, recherché pour crimes de guerre par la Cour pénale internationale (CPI), ont été tués dans des affrontements avec l'armée de la
République démocratique du Congo (RDC), a annoncé lundi le gouvernement congolais.

L'est de la RDC est en proie à de violents affrontements depuis la défection ces dernières semaines de plusieurs centaines de soldats qui ont apporté leur soutien au général mutin en fuite, Bosco Ntaganda, recherché depuis 2006 par la CPI pour crimes de guerre commis pendant la guerre civile entre 1998 et 2003.

Les déserteurs fidèles à Ntaganda et à un autre mutin, le colonel Sultani Makenga, ont été tués après avoir tenté de mener un assaut sur la ville de Bunagana dans la province du Nord-Kivu samedi, a dit un porte-parole du gouvernement Lambert Mende.


«Ils ont été repoussés et lors des affrontements, ils ont perdu 25 hommes», a-t-il ajouté au téléphone.

Le général Bosco Ntaganda, ancien rebelle du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), avait réintégré l'armée régulière en 2009 après les accords de paix signés la même année.


Selon Human Rights Watch, il aurait enrôlé au moins 149 enfants depuis le 19 avril pour combattre le gouvernement.

Reuters

SELON LA « VOA » BOSCO NTAGANDA ET MAKENGO DU M23 SE SERAIENT REFUGIES AU RWANDA

Des combats à l’arme lourde, pour le contrôle de la localité de Jomba située aux environs de Bunagana, ont opposé, du samedi 19 à dimanche 20 mai les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) aux mutins du mouvement rebelle de M23, rapporte la Voix de l’Amérique.

Les combats qui ont débuté dans la nuit du vendredi à samedi se sont poursuivis dimanche 20 mai dans la matinée,

indique la même source. L’armée congolaise, après avoir récupéré samedi plusieurs localités, elle a attaqué hier dimanche les nouvelles positions des mutins ex-rebelles sous les ordres de Bosco Ntaganda.

De son coté, Omar Kabuta, porte parole de la coordination des associations de la société civile du Nord-Kivu, joint par la Voix de l’Amérique, a laissé entendre que pour le moment les affrontements se poursuivent à la chefferie de Bashi et particulièrement dans le groupement de Jomba et d’autres encore dont Mbeza.

Les FARDC seraient en train de démanteler les bases des mutins du M23. Les vaillants éléments de l’armée loyaliste ont pilonné samedi et dimanche plusieurs bases des insurgés et d’importantes pertes en vies humaines ont été enregistrées du coté des mutins du M23 dans différentes bases démantelées, a-t-il encore affirmé.

Les affrontements de ce week end se sont plus focalisés autour des positions de M23 situées dans les localités de Runyoni, Bukina et Nguzi et ce après que les forces gouvernementales se sont emparé de la localité de Jomba dans laquelle la paroisse catholique, qui était sous peu aux mains des mutins, a été également récupérée, a ajouté Omar Kabuta.


Les FARDC les ont repoussés et prennent de plus en plus le dessus sur les mutins. Plusieurs localités qui étaient aux mains des mutins sont reprises et maintenant les rebelles sont en train de plus se retrancher dans le parc national de Virunga, indique la même source.

Pour l’instant, il est difficile d’établir un bilan.

L’on note cependant qu’à Rutshuru, les insurgés ont enregistré plusieurs morts. Les forces gouvernementales, quant à elles, ont enregistré quatorze blessés dont quatre graves qui ont été acheminés à l’hôpital de Goma.


S’agissant de la situation humanitaire, il est signalé les déplacements des populations de cette partie du territoire vers le Rwanda et l’Ouganda.

De son coté, le Gouvernement congolais, par son porte parole Lambert Mende, a refusé toute médiation qui serait proposée par la République sœur du Rwanda où Bosco Ntaganda et son acolyte, le Général Makenga Sulutani, chercherait à se refugier au Rwanda selon la voix de l’Amérique captée ce matin.

Par ailleurs, il sied de noter que l’information donnée hier par la Radio France Internationale comme quoi les mutins avaient pris le contrôle de la route Bunagana, l’axe routier important par où passent le gros des marchandises en provenance du Kenya, vient d’être contredite ce matin par nos confrères de la Voix de l’Amérique.


L’opinion tant nationale qu’internationale doit être prise à témoin au regard de cette radio qui s’est muée en porte parole de la nébuleuse opposition congolaise mais également des rebelles du M23 auxquels elle rend service.

Giscard Havril

L'Armée rwandaise et la MONUSCO tuent les congolais autour de Bunia(Ituri) et Butembo (RDCongo)



L’Etat Major des Forces du Droit de la défense des citoyens, FDDC en sigle Porte à la connaissance du public ce qui suit :

Depuis septembre 2011, des officiers et soldats congolais de père et de mère, ont décidé de quitter les FARDC(Forces armées de la RDC), dont le commandement est rwandais, et de former un noyau de la nouvelle armée congolaise, dont la mission est la protection et la sécurisation de la nation congolaise, des personnes, de leurs biens et de leur dignité.

En effet, dans les parties sous contrôle de FDDC, il n’y a plus de viols, de vols ou toute autre exaction à l’égard de la population congolaise. Enfin, pour la première fois, les femmes vont au champ en toute quiétude.


Cependant, depuis deux semaines, les positions des FDDC sont attaquées conjointement par l’armée rwandaise et la MONUSCO ; utilisant des hélicoptères tirant du ciel, des armes lourdes et chars au sol ainsi que des mines anti-personnelles.

Depuis mardi 17 avril 2012, il y a des victimes non seulement dans nos rangs mais aussi parmi des villageois. Mais, notre détermination les a fait reculer avec un bilan lourd de leur coté, abandonnant sur terrain les soldats rwandais tombés ainsi que les armes.

Ce sont des chars de la MONUSCO qui ont ramassé les cadavres de soldats rwandais.

Lors de son dernier séjour à Bunia cette semaine, Mr Roger Meece , représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en RDCongo et commandant de la MONUSCO a laissé comme instruction de nettoyer toutes les forces négatives.


Nous dénonçons cette attitude de la MONUSCO, qui est sensée rester neutre dans le conflit entre la nouvelle armée congolaise et la force rwandaise d’occupation. Les FDDC ne sont ni de milices, ni forces négatives.

Elles sont la seule force armée congolaise qui protège efficacement la population. Les FDDC prennent à témoins les chefs coutumiers des contrées sous leur contrôle.

Aujourd’hui, un avion Antonov est parti de Kigali pour emmener du renfort de soldats rwandais à Bunia. Selon les renseignements fournis par les soldats rwandais qui sont prisonniers, l’armée rwandaise est entrée en masse au Congo, dans le Nord-Kivu et dans l’Ituri.


L’objectif du Rwanda est d’occuper définitivement cette partie du territoire congolais.

Pour atteindre cet objectif, l'armée rwandaise a le soutien total de la MONUSCO et est occupée à planter des mines anti personnelles qui continuent à tuer les populations surtout en Ituri. Les vaches aussi sautent sur ces mines et sont tuées.

La Monusco serait-elle finalement une force négative? Sa mission ne serait-elle pas de protéger la population contre cette même armée rwandaise étrangère sur le sol congolais?

Les FDDC ont fait comprendre à la MONUSCO, à l’armée rwandaise et Joseph Kabila qu’elles se battront jusqu’au bout pour le Congo et protéger son peuple que personne ne protège pratiquement depuis 15 ans.

Un appel pathétique est ainsi lancé à toutes les filles et fils du Congo qui sont dans les FARDC, de les rejoindre dans ce combat ultime pour la survie de la nation congolaise et de son peuple.

Appel est aussi lancé en direction de l'ONU qui ne doit pas s'écarter du rôle traditionnel de contribuer à la paix et protéger les populations civiles en RDC.

A la communauté internationale, nous demandons le respect de la souveraineté du Congo et de ses frontières.

Nous lançons enfin un appel à nos frères et sœurs, enfants du Congo, hommes et femmes de bonne volonté à travers le monde, de soutenir cette lutte jusqu'au bout car la nation congolaise est en péril. Et son avenir en dépend !

Pour le FDDC
Oscar Freedom Fighter
Province orientale

Guylain Katomba, un militant de l'UDPS tué par un homme en uniforme

                                 Un congolais abattu par des policiers en RDC

Mardi, 22 Mai 2012

Un nouveau coup dur pour l'Union pour !a Démocratie et le Progrès Social, qui vient une fois de plus de perdre un de ses militants de la cellule de Masina, Guylain Katomba, lâchement abattu le vendredi 18 mai au soir par un homme en uniforme non autrement identifié.

Il se rendait au siège du parti à Limete lorsqu'une balle tirée par un forcené portant l'uniforme l'a atteint mortellement à quelques mètres de la nouvelle permanence du parti cher à Tshisekedi.

L'acte ignoble et gratuit a révolté non seulement les passants et les combattants qui se trouvaient à l'intérieur de leur siège mais aussi d'autres hommes en uniforme qui se sont chargés d'amener dans un centre de santé le plus proche le jeune combattant de l'UDPS a rendu son dernier souffle.

La question qui se posait, c'est celle de la justice qui doit être rendue à la victime et à sa famille. Malheureusement, il y a peu de chance que les résultats soient obtenu dans ce sens, des lors que le tueur a tout simplement disparu alors qu'il était sous contrôle.

Que s'est-il passé? Faut il croire que l'action de le maîtriser était uniquement destiné à le soustraire du public survolté ?

La deuxième question est celle de la place que les droits humains prennent dans l'apprentissage des armes, car on constate de plus en plus que les hommes en uniforme ont la gâchette et donnent la mort sans le moindre remord aux civils sans armes.
Les cas de ce genre son tellement légion que de profondes réflexions s'imposent pour trouver des réponses qui sécurisent la société dans sa globalité.


Eric WEMBA

Non à la Balkanisation de la RDC : Préparons-nous à la guerre pour notre survie !

21/05/2012 

 

KABILA DEGAGE - Manif à Paris

La guerre ne veut pas dire, un appel à la violence. La guerre veut dire la prévenir par une préparation sérieuse à la guerre. La plupart des grands intellectuels du monde ont fait la guerre. Le Kivu est devenu le ventre mou de la Nation.


Le Rwanda en a fait une zone tampon. Le Congo actuel doit changer de doctrine militaire. Nous devons tendre vers l’armement général du peuple par le service militaire obligatoire à 18 ans pour notre survie. Le génocide du Congo, le monde n’en parle pas.

Ils ont plusieurs fois échoué, mais ils envisagent maintenant la somalisation de la RDC. Regardez le grand Mali ! Nos ennemis vont encore nous imposer une guerre totale d’anéantissement.

Senghor et Cheik Anta Diop disaient : «Si rien ne vient du Congo, rien ne viendra de l’Afrique.» Le but ultime de la guerre est la destruction des ressources morales d’un peuple. Nous en sommes là avec la honte que nous a infligée le Rwanda et ses alliés, puissants soient-ils.

Ceux qui combattent sont ceux qui vivent. La notion de combat doit être comprise à sa juste mesure. Nous avons l’obligation morale devant l’histoire et notre propre conscience de veiller à l’existence de notre Patrie.


Mobilisons-nous avant qu’il ne soit trop tard. Si nos ennemis, qui sont nombreux, nous divisent, ils vont nous affaiblir. Un des premiers atouts de notre pays est on étendue. L’URSS était l’ennemi juré des Etats-Unis entre autres à cause de son étendue.

Elle disparut avec son démantèlement. Nos ennemis se sont définis eux-mêmes lorsqu’on regarde notre histoire récente. L’étendue du Congo est la base qui peut nous permettre de résister longtemps contre n’importe qui. Une base s’étant aux ressources alimentaires, culturelles et autres.

La Constitution est l’expression juridique de notre obligation morale de protéger ce qui nous est chère, notre Patrie. Défendre l’individu notre pays. Si tu ne t’occupes pas de la politique, elle s’occupera de toi.


Si tu ne t’occupes pas de la guerre, elle s’occupera de toi. La politique est la guerre faite avec des moyens pacifiques, alors que la guerre la politique faite avec des moyens de destruction.

Soit on est fanatique, soit on est ennemi. Il n’y a pas de l’entre–deux. Tous ceux qui ne sont pas ennemis potentiels. Tous ceux qui ne sont les fanatiques de la RD Congo deviendront tôt ou tard ses ennemis. C’est une loi de la vie.


Le pouvoir et la richesse gouvernent le monde. Mobutu a créé l’Ecole de la Nation pour penser la stratégie de la Nation. La stratégie, c’est la guerre. Nous recommandons immédiatement les professeurs et intellectuels congolais de rejoindre l’Ecole de la Nation que nous venons de créer.

La guerre ne veut pas dire, un appel à la violence. La guerre veut dire la prévenir par une préparation sérieuse à la guerre. On arrête le pouvoir. La non-violence en fait partie. La violence est une forme politique qui se constitue pour arrêter la violence nue.


Nous devons inventer une nouvelle politique ayant des idéaux élevés. La classe politique du Nigéria, de l’Afrique du Sud, et même de l’Angola sans parler de la RD Congo. Il nous faut inventer une nouvelle politique de puissance pour rompre avec la politique de ventre.

Je lance un appel à la Nation, aux professeurs et aux intellectuels en général pour consolider notre puissance intellectuelle. Le gouvernement congolais n’est plus capable de mobiliser la Nation par son illégitimité morale, tant qu’il développe une violence massive et structurelle, et répand la terreur.

Cet appel à la Nation, aux professeurs et aux violences, mais l’exigence d’arrêter la violence nue de nos ennemis contre nous.

Nous devons organiser la résistance à la balkanisation qui, du reste, est déjà avancée. Nous devons forcer nos ennemis à sortir de leur tanière et de leur infiltration à tous les niveaux de la gestion de notre pays.

La plupart des grands intellectuels du monde ont fait la guerre. Le Kivu est devenu le ventre mou de la Nation. Le Rwanda en a fait une zone tampon. La guerre est le conflit de grands intérêts qui se règle par le sang.


Nous avons deux stratégies majeures pour mener une guerre ouverte. Les vertus défensives de la guerre sont louées par Carl Von Cluasewitz. On peut voir la défaite d’Hitler devant Staline.

Les troupes allemandes en s’enfonçant plus à l’intérieur de la Russie se sont ainsi coupées de leurs lignes de communication et de moyens de se ravitailler à cause de l’étendue de la Russie.

Les vertus offensives s’appliquent à Napoléon. Mobutu l’a fait. Il a attaqué le Rwanda. C’était le débarquement à Kigali. Il a envoyé des troupes au Tchad.

Le Congo actuel doit changer de doctrine militaire. Il n’y a pas de mauvaise troupe, il n’y a que de mauvais chef. Nous devons tendre vers l’armement général du peuple par le service militaire obligatoire à 18 ans pour notre survie.


On aurait dû se préparer à notre débarquement à Kigali.

Le génocide du Congo, le monde n’en parle pas. Ils ont plusieurs fois échoué, mais ils envisagent maintenant la somalisation de la RD Congo. Regardez le grand Mali !


Nos ennemis vont encore nous imposer une guerre totale d’anéantissement.

Comme puissance intellectuelle, le Congo a le devoir d’intervenir sur la scène internationale pour reparler de la course aux armements, d’assassinats ciblés de grandes puissances.


Ce sont des armes humainement immorales pour la paix dans le monde. Senghor et Cheik Anta Diop disaient : «Si rien ne vient du Congo, rien ne viendra de l’Afrique.»

Le but ultime de la guerre est la destruction des ressources morales d’un peuple. Nous en sommes là avec la honte que nous a infligée le Rwanda et ses alliés, puissants soient-ils.


Nous sommes une puissance intellectuelle redoutée dans la sous-région. Prévalons-nous de nos atouts.

Nous devons remplir le Congo d’une culture de la guerre bien comprise. L’Angola n’est pas une puissance régionale plus que la RD Congo parce que nous sommes une puissance intellectuelle de loin plus grande que lui.


Nous sommes une puissance mondiale de par notre puissance intellectuelle. Nous devons associer notre diaspora plus que jamais. Nous devons nous mettre debout pour nous adresser au monde d’une même voix sur toutes les questions qui concernent l’avenir du monde et la paix.

Notre diaspora s’est éveillée. Nous lui adressons cet appel pour l’unification intellectuelle de la nation.

Que les efforts convergent vers l’édification de la guerre contre tous nos ennemis. Nous devons laver la honte du Congo : c’est un objectif civique. Soit on est patriote, soit on est complice. L’intérêt supérieur de la Nation est notre existence, le refus de la balkanisation de notre pays.


Tous les Congolais doivent prendre leurs responsabilités devant l’état actuel de la Nation, qui n’a manifestement pas de politique de grandeur. Notre pays est sans ambition. Nous construisons nos maisons sans refuges alors que la Nation est en danger.

Mao a recouru à l’armement général du peuple. C’est la doctrine militaire de notre héro national, Mzee Laurent-Désiré Kabila. La Chine a battu ses ennemis puissants par le nombre. Nous sommes 120 millions d’habitants, s’il vous plaît. Mzee était partisan de Mao et de Clausewitz.


L’heure est venue de devenir partisan de Napoléon pour des guerres offensives et rapides. Nous aurions dû préparer le débarquement à Kigali.

Les guerres ont cinq grandes causes : l’industrie de l’armement, la perception de l’étranger, les matières premières stratégiques, la propriété et l’explosion démographique. Pensons au Congo comme une puissance industrielle.

Professeur Dr. Milala Lungala de l’Université de Kinshasa,

Faculté des Lettres et Sciences humaines, directeur du Centre de recherche en épistémologie des sciences sociale et humaine CRESSH/UNIKIN.

Sexe et violence (au cinéma), faut-il vraiment y renoncer?


Le film congolais Viva Riva vaut la peine d'être vu. Il donne une nouvelle vision de l'Afrique urbaine. Une oeuvre décalée, provocante et vivifiante.


Nora (Manie Malone), héroïne du film © Copyright Formosa Productions

D’où vient le film Viva Riva? Un OVNI. Un objet non identifié qui s’est posé sur la planète cinéma. Pourquoi voir ou revoir ce film made in Africa?

D’abord, parce qu’il a un caractère jubilatoire. Il donne du plaisir aux spectateurs. Peut-être parce qu’il est sans prétention. Sauf celle de faire partager des sensations fortes. Les sensations fortes de la grande ville, Kinshasa. Donner à voir et à sentir ses rues chaudes. Sans en connaître les sueurs froides.
Sexe et violence à la sauce kinoise

Force est de reconnaître que c’est tonique et surtout inattendu. Combien de films ont montré Kin la belle, Kin la rebelle, ces des dernières années. Trop peu. Pour tous ceux qui ont eu l’occasion de vivre dans cette ville de plusieurs millions d’habitants, le plaisir est réel. Pour ceux qui ont entendu parler de l’âpre capitale de la RDC, le plaisir est aussi grand.

Viva Riva a été comparé à Pulp fiction de Quentin Tarantino. Un Pulp fiction made in Africa. Des mauvaises langues parlent même d’un SAS (série de roman d’espionnage de style léger). Bien sûr, il y du sexe et de la violence à revendre comme dans un SAS.

Pour certains, des scènes de violence ou de sexe un peu gratuites. Notamment celle où une militaire congolaise nous fait découvrir ses passions lesbiennes.


Affiche présentant le trio principal © Copyright Formosa Productions
Mais quelle importance dès lors que ce film ne prétend pas au réalisme? D’emblée, l’histoire est difficile à croire. Le récit emprunte plus au «réalisme magique» cher à l’écrivain colombien Gabriel Garcia Marquez et la littérature latino-américaine.

Un «Cent Ans de solitude» à la sauce congolaise? Pas tout à fait. Mais, bon, il y a de ça. Dans le caractère jubilatoire du récit. Des bandits angolais meurent et ressuscitent. Ils sont trucidés avant de tuer et d’être à nouveau tués. Comme si la violence était uniquement parodique. Une œuvre de l’imaginaire.

De même, les scènes torrides ne sont guère réalistes. Riva, le bandit, s’introduit nuitamment dans la villa de son rival afin de pratiquer un cunnilingus sur la sculpturale compagne de son ennemi. Tout cela à travers des…grilles. Difficile de croire à cette «scène paranormale» qui n’en reste pas moins divertissante.
Un cinéma urbain décomplexé

Avec Viva Riva, l’imagination est au pouvoir. Et compte bien y rester comme dans ces polars urbains qui ont fait le succès de Nollywood -le cinéma made in Lagos- sur tout le continent. Même si Viva Riva est d’une bien meilleure qualité que les séries B de Nollywood, il s’inscrit d’une certaine façon dans la même veine. Celle d’un cinéma urbain très décomplexé par rapport à l’occident.

Un cinéma qui n’essaie pas de faire beau ou réaliste. Un cinéma qui n’essaie pas de «plaire aux blancs». Un cinéma qui essaie juste d’être lui-même. De donner à voir cette nouvelle Afrique qui s’est épanouie dans les grandes villes où les codes sociaux hérités du monde rural ont explosé.

Est-ce un hasard si le héros, Riva, est un bandit? Il s’est affranchi de toutes les morales, de tous les codes sociaux. Il est accusé d’avoir tué son frère et il frappe… son père. Il a volé ses patrons angolais. Il recherche juste son plaisir. Et veut à toute force posséder la femme d’un autre… bandit. Quel qu’en soit le prix.

On est loin du «cinéma calebasse», celui qui narre la vie dans les villages du Sahel. Un cinéma si souvent primé dans les festivals internationaux. Un beau cinéma qui a aussi toute sa place dans les cinémathèques.
Mais un 7ème art qui était bien esseulé. Il avait besoin d’un petit frère urbain et rebelle. Un sale gosse nommé Riva.

Comme un parfum de liberté…

Viva Riva flirte parfois avec le réalisme social. La description des relations sociales est sans concession, cruelle même. «L’argent achète tout. Ou presque» au dire des protagonistes de cette aventure où même les plus vieilles amitiés se vendent pour une poignée de dollars.

Une Afrique âpre, urbaine, violente mais aussi poétique. Une Afrique où les liens familiaux sont distendus. Une Afrique mouvante, cosmopolite. Une Afrique où l’on passe aisément d’une langue à l’autre. En l’occurrence du français ou portugais en transitant par le lingala.

Riva veut avant tout être libre. Intelligent, vif et intuitif, il sait qu’il paiera sa liberté au prix fort. Il sait qu’à Kin, bien des belles histoires se terminent mal, en général.

Mais Riva donne l’impression de s’en moquer éperdument. Dans un éclat de rire, Riva est un «S’en fout la mort». Il aura possédé l’argent et la femme qu’il convoitait dans un bain moussant qui caresse sa peau satinée. Il aura joui de cette courte vie, même si au final, il s’y est brûlé les doigts.

Riva aura vécu sa vie, pleine et entière. Il est un peu emblématique d’une nouvelle Afrique, libérée. Où des feux éclatent sans prévenir. Et brûlent tout sur leur passage. Mais après le passage de Riva plus que l’odeur de brûlé, on sent un parfum de liberté.

Au-delà de la recette éprouvée du triptyque -sexe, violence, exotisme - c’est sans doute ce qui fait aussi la force de ce film.

Longue vie à ce Riva. A qui l’on ne peut que souhaiter une résurrection rapide. A quand un Viva Riva à Lagos, Dakar, ou Johannesburg? Les bandits au grand cœur ne se jouent-ils pas de toutes les convenances. Ne se jouent-ils pas des frontières?

Pierre Cherruau
SlateAfrique

Méli-mélo made in Mali

Le Mali est en train de devenir un cas d’école de divisionnite aiguë. Qui est qui?

Texte et dessin de Damien Glez

Les baroudeurs de l’info africaine se sont fait les dents sur le sac de nœud ex-zaïrois avec ses kabilo-mobutistes, ses tshisekedo-olengankistes, ses gizengo-lumumbistes et parfois des anguilles politiciennes dont les discours les faisaient ressembler à des néo-rétro-kabilo-tschisekedo-mobuto-lumumbistes. De quoi donner une céphalalgie au plus averti des géopolitologues.

Les plumes des auto-bombardés “spécialistes de l’Afrique” ont navigué entre les sempiternelles mutineries qui, d’un pays à l’autre, ne prennent le pouvoir que pour –promis, craché, juré– le remettre dare-dare et qui finissent par s’éterniser sous la forme de faction nord-est de la mouvance sud-ouest de la rébellion nord-ouest du territoire oriental de la zone occidentale de la contrée septentrionale de la région sud-est. Un stage au Liban n’était jamais de trop…

Les observateurs de l’actualité africaine seraient donc vaccinés contre l’absconse divisionnite des Etats africains contemporains. En matière de partition, le Mali semble pourtant renouveler patiemment le genre de l’imbroglio politico-militaire.

Depuis quelques décennies, il y avait des Maliens. Un point c’est tout. Même si les Touareg se rappelaient de temps en temps au bon souvenir de la colline (de Koulouba) et des colonnes (des journaux), on réussissait à unifier, autant que faire se peut, les Bambara, les Peul, les Sénoufo, les Sarakolés, les Dogons, les Songhay, les Khassonkés et autres Malinké. Des Maliens. Un point c’est tout.

«Maliens-un-point-c’est-tout»


Mais ne voilà-t-il pas qu’on entend, début 2012, qu’il y a désormais des Maliens-du-nord et des Maliens-du-Sud…

Et voilà qu’on entend qu’il y a des Maliens-touareg-du-nord et des Maliens-islamistes-du-nord. Avec, sans doute, quelques Maliens-touareg-islamistes-du-nord, mais aussi des islamistes-pas-touareg-même-pas-maliens-du-nord. Et voilà qu’on entend qu’il y a des Maliens-touareg-noir-du-nord et donc, censément, des Maliens-touareg-blanc-du-nord. Allez-y comprendre quelque chose à des hommes “bleus” noirs et blancs…

Les âmes insensibles pourraient se retourner vers la zone sud, où ils pourraient espérer retrouver une population composée de “Maliens-un-point-c’est-tout”. Mais voilà qu’on entend, en mars 2012, qu’il y a des Maliens-loyalistes-du-sud et des Maliens-mutins-du-sud-anti-rebelles-du-nord?

Adeptes de la simplification, les médias seraient tentés de se limiter à la distinction Maliens-politiciens-du-sud et Maliens-militaires-du-sud. Ouf ! Cravate contre treillis, ça c’est lisible!

Sauf qu’à entendre le parti Sadi, on comprend qu’il y a des Maliens-politiciens-pro-putschistes-du-sud et des Maliens-politiciens-pro-ordre-constitutionnel-du-sud. 

Tout en n’oubliant pas qu’il y a les Maliens-politiciens-pro-ordre-constitutionnel-Amadou-toumanistes-du-sud et les Maliens-politiciens-pro-ordre-constitutionnel-anti-Amadou-toumanistes-du-sud, devenus par realpolitik Malien-politiciens-pro-dioncoundistes-du-sud, sans être pourtant d’originaux Malien-politiciens-dioncoundistes-du-sud (qui existent, contre toute apparence; évitons de fâcher le président par intérim). Nuance.

Nuance dans laquelle se sont glissés les Maliens-technocrates-astrophysiciens-politiciens-amateurs-du-sud qui ne tarderont pas à se demander ce qu’ils font là, au milieu de ces mouvances aussi nombreuses que les étoiles observées par Cheick Modibo Diarra à l’époque où il travaillait à la NASA.

Bleus, noirs, blancs, mais aussi rouges et verts: voilà que ça se complique encore quand soudain se chamaillent les Maliens-militaires-à-béret-vert-du-sud et les Maliens-militaires-à-béret-rouge-du-sud. Les premiers, capitaine Sanogo en tête, seraient des Maliens-fidèles-aux-infidèles-du-sud quand les seconds seraient des Maliens-loyalistes-mais-pas-vraiment-favorables-au-retour-d’ATT. Une sorte de putschistes-anti-putschistes qui emploieraient les bonnes vieilles méthodes qu’ils condamnent: la prise des médias publics.

Bref, les seconds appelleraient de leurs vœux le retour d’un ordre constitutionnel dont ils semblent ignorer qu’il est théoriquement déjà revenu, quand les premiers -bien au contraire?- appelleraient de leurs vœux le retour d’un ordre constitutionnel qu’ils ont été les premiers à contrarier. Et les voilà devenus des ex-putschistes mateurs de putschistes-anti-putschistes.

Concentrés sur leurs prises de bec, les ferrailleurs du sud n’ont-ils pas fini par oublier que le thème sur lequel ils se chamaillaient était, originellement, la situation du Nord-Mali? Les doigts de pied en éventail, les “Azawais” s’amusent sans doute de cet embrouillamini qui leur laisse tout le loisir de regarder leur barbe pousser et de déployer leur police islamique. 

Faudra-t-il aller à Montreuil, deuxième ville malienne du monde en nombre de ressortissants, pour trouver des “Maliens-un-point-c’est-tout”? Au milieu de ce panier de crabes politico-militaro-régionalo-religieux du Sahel, il y a pourtant bien des Maliens-un-point-c’est-tout qui ne demandent qu’à vivre indifféremment au nord ou au sud, côte à côte avec d’autres Maliens-un-point-c’est-tout venus indifféremment d’autres régions, militants d’autres partis politiques, pratiquants d’autres confessions et issus d’autres ethnies.

Histoire de s’attarder moins sur les ambitions politicardes ou les convictions rétrogrades, que sur la meilleure manière d’endiguer la crise alimentaire qui progresse aussi sûrement qu’une vague de rebelles.

Mais peut-être les “charcutiers” du Mali l’ont-ils oubliée, cette famine annoncée, occupés qu’ils sont à se compter.

Difficile de distinguer les Maliens?

Pour les Maliennes, ça risque de se simplifier bientôt: elles seront strictement identiques sous leur burka. Tiens, il y a «Mali» dans «Somalie»….

Damien Glez
SlateAfrique
Damien Glez est un dessinateur burkinabé. Il dirige le Journal du Jeudi, le plus connu des hebdomadaires satiriques d'Afrique de l'Ouest.

Nord-Kivu: une coalition Maï-Maï – FDLR attaque le camp des FARDC à Luofu

le 22 mai, 2012


Carte de Lubero au Nord Kivu

Une coalition des miliciens Maï-Maï et rebelles des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) a attaqué, ce lundi matin 21 mai, le camp militaire de Luofu dans le territoire de Lubero au Nord-Kivu, a indiqué le colonel Mugabo, commandant du cinquième secteur FARDC basé dans ce territoire.

Selon les sources locales, les tirs sporadiques étaient encore entendus dans la mi-journée dans les forêts environnantes de la localité de Luofu, une localité située à une trentaine des Kilomètres au sud de Lubero. Le calme est revenu ce soir.

Selon des sources locales, l’attaque est intervenue aux environs de 8 heures locales et les affrontements ont duré près de deux heures.

Ces informations ont été confirmées par les sources militaires. Selon le colonel Mugabo, commandant du 5eme secteur des FARDC basé à Lubero, la «coalition Maï-Maï-FDLR a été mise en déroute par les FARDC ».

Il a annoncé l’arrestation de quatre assaillants et la récupération d’une arme de guerre au cours de ces affrontements. Mais il n’a pas donné de bilan enregistré dans les rangs de l’armée régulière.

En février dernier, la société civile locale de avait déploré
l’insécurité dans plusieurs localités de Lubero, notamment à Muhanga, Bunyatenge et les périphéries de Kasuo.

Cette insécurité, entretenue par la présence des Maï-Maï et FDLR, pousse les populations de ces contrées à affluer vers l’est, notamment vers d’autres localités riveraines du Parc de Virunga, qu’elles jugent plus sûres.

Radiookapi.net

RDC : Arrestation de NTAGANDA, Kigali fait diversion

21/05/2012
Bosco NTAGANDA - Chef de rebelle tutsi rwandais à l'Est de la RDC.

Lorsqu’il s’agit d’arrêter Ntaganda, Human Right Watch (HRW) indique que les autorités rwandaises ont donné des assurances qu’elles ne laisseraient pas Ntaganda entrer au Rwanda. Ce qui ne les exonère pas non plus de l’obligation de coopérer à son arrestation avec son voisin de la RDC.

«Le gouvernement rwandais doit user de son influence pour soutenir les efforts du gouvernement congolais visant à arrêter Ntaganda et les autres auteurs d’abus graves ; il ne doit pas les accueillir ni les aider à partir ailleurs», souhaite HRW.

Va-t-on assister à un nouvel épisode de traque qui se terminerait en eau de boudin, par le simple jeu des complicités ? C’est là toute la question.

La chasse à l’homme engagée contre le général FARDC Bosco Ntaganda doit prendre sa vitesse de croisière. C’est l’avis de Human Rights Watch (HRW) qui craint que l’enrôlement des enfants en cours n’aboutisse à la reconstitution de son armée.


Cette urgence est également de stricte rigueur du côté congolais. Les autorités viennent de s’engager sur tous les fronts : militaire, diplomatique, … Plus qu’une traque, il faut resserrer l’étau autour du criminel.

Au moins 149 enfants et jeunes hommes sont enrôlés, de force, par «le général renégat» Bosco Ntaganda. L’homme vient ainsi de rééditer les exploits de l’Ituri pour lesquels il est poursuivi par la CPI.


Son ancien chef, ci-devant Thomas Lubanga, vient d’être condamné par la CPI pour les mêmes crimes.

Danger public et ennemi commun, Bosco Ntaganda a sa place en prison et non dans les FARDC, encore moins à la tête des mouvements rebelles.

Suite à ce nouvel enrôlement des enfants, les autorités congolaises ne devraient plus hésiter à le livrer à la CPI. Les pressions exercées sur Kinshasa se trouvent tout de suite justifiées.


Ayant flairé le danger, «Bosco Ntaganda a recommencé à commettre contre des enfants des crimes identiques à ceux pour lesquels la Cour pénale internationale a déjà émis à son encontre un mandat d’arrêt», confie Anneke Van Woudenberg, chercheuse senior pour la division Afrique à HRW.

Elle poursuit : «Tant que Bosco Ntaganda sera en liberté, les enfants et les civils vivant dans l’Est du Congo seront exposés à un risque sérieux pour leur sécurité».

«Les chefs d’accusation supplémentaires de crimes de guerre et crimes contre l’humanité pour meurtre, persécution fondée sur des motifs ethniques, viol, esclavage sexuel et pillage», sont autant de crimes qui allongent la liste des griefs retenus contre ce «général renégat».


Ces infractions sont également punies par le droit militaire congolais au point que les autorités congolaises sont également déterminées à mettre hors d’état de nuire ce hors-la-loi.

Déjà, des morts parmi les enfants recrutés se font enregistrer selon la même source : «Au moins sept garçons sont morts dans les combats. Les jeunes garçons et jeunes hommes, enrôlés de force, étaient âgés de 12 à 20 ans, et appartenaient pour la plupart aux groupes ethniques tutsi et hutu.


Au moins 48 d’entre eux avaient moins de 18 ans et 17 avaient moins de 15 ans ». D’après les schémas de recrutement documentés, Human rights watch pense que «l’activité réelle de recrutement pendant cette période peut avoir été considérablement plus importante».

Le général mutin est passé en personne solliciter des parents qu’ils «offrent» leurs progénitures à son aventure.


Le témoignage d’une femme de Birambizo qui s’est confiée à HRW est édifiant : «Les forces de Ntaganda ont pris le contrôle de Kitchanga, de Kilolirwe, de Mushaki, de Rubaya, de Kingi et des zones environnantes dans le territoire de Masisi, dans l’Est de la RDC».

Ce témoin rend compte de l’argument que brandissent les troupes de Ntaganda pour allier la population à leur cause.


La femme le traduit en ces termes : «Depuis que vous (villageois) soutenez le gouvernement, vous n’avez rien obtenu. Pourquoi ne pas vous joindre à moi ?».

Ce baratin de bas étage s’est poursuivi en ces termes, raconte la même habitante : "Ntaganda nous a demandé de lui confier nos enfants, nos élèves pour combattre. Il est venu dans notre village lui-même, tout comme l’avait fait l’ancien chef rebelle Laurent Nkunda."

Mais nous avons refusé en disant que nos enfants doivent aller à l’école». Des scènes graves de violences et de recrutement avec violence ont été répertoriées par Human rigths watch dans le moindre détail.

Près de Kabati, un garçon de 16 ans raconte : «Les hommes de Bosco Ntaganda nous plaçaient des grenades sur le corps et nous expliquaient qu’au moindre mouvement, elles exploseraient».

Des tortures faites aux enfants démontrent à quel point le gouvernement de la RDC devrait redoubler d’efforts pour mettre un terme à ces agissements.

L’arrestation de Bosco Ntaganda devient une urgence
Tous ces crimes mis ensemble constituent des motifs valables pour procéder à une traque sans tergiversation de ce hors-la-loi qui devient un danger public.

La CPI, qui vient d’alourdir de nouvelles charges contre Bosco Ntaganda, ne dispose pas d’une armée. C’est donc sur la collaboration de la RDC que la CPI compte s’appuyer pour neutraliser le général dissident.


La RDC, qui reconstruit son armée, est appelée à mettre les bouchées doubles pour s’acquitter de sa tâche.

Mais, les FARDC ont un sérieux handicap. Le plan de leur restructuration bat de l’aile et des factions armées n’ont pas encore disparu. Les mettre au même moment sur les traces de Bosco Ntaganda, Joseph Kony, des FDLR, sans compter les Maï-Maï, ça serait trop lui demander.


La charge est trop lourde pour une armée qui se recherche. D’où, l’urgence de conditionner les troupes des FARDC pour leur permettre de jouer véritablement leur rôle.

La collaboration de la Monusco n’est pas évidente. Pour des prétextes flous, les Casques bleus dépêchés en RDC font plus de l’observation que d’aucuns assimilent à du tourisme avec spécialisation dans la comptabilité macabre, que de la protection des civils.


Et pourtant, la Monusco de même que la CPI sont deux émanations des Nations unies.

Dans le cas spécifique de la RDC, le Conseil de sécurité des Nations unies est invité à revoir en urgence la copie du mandat de la Monusco pour lui permettre de jouer véritablement son rôle de force d’interposition.

Kigali fait diversion

Lorsqu’il s’agit d’arrêter Ntaganda, HRW indique que les autorités rwandaises ont donné des assurances qu’elles ne laisseraient pas Ntaganda entrer au Rwanda. Ce qui ne les exonère pas non plus de l’obligation de coopérer à son arrestation avec son voisin de la RDC.


«Le gouvernement rwandais doit user de son influence pour soutenir les efforts du gouvernement congolais visant à arrêter Ntaganda et les autres auteurs d’abus graves ; il ne doit pas les accueillir ni les aider à partir ailleurs», souhaite HRW.

Va-t-on assister à un nouvel épisode de traque qui se terminerait en eau de boudin, par le simple jeu des complicités ? C’est là toute la question.


La CPI qui est l’émanation de la communauté internationale ne devrait-elle pas bénéficier d’un concours soutenu de cette même communauté internationale pour capturer un renégat qui soumet des enfants à des traitements cruels et dégradants ?

L’urgence pour l’arrestation, suivie du transfèrement de Ntaganda, doit s’accompagner des mesures adéquates. De simples énonciations et incantations ne suffisent pas. Il faut passer à la vitesse supérieure pour qu’enfin cette partie de la République retrouve sa quiétude.

Longtemps considéré comme fusible pour une paix durable dans l’Est, Bosco Ntaganda vient de prouver qu’il n’a jamais été l’élément central du puzzle pour la stabilisation de la partie orientale de la RDC.


Tout porte à croire qu’en signant en 2009 à Goma un accord avec le CNDP, Kinshasa s’est fourré dans un jeu dont il n’avait pas la maîtrise de tous les paramètres.

Aujourd’hui à Kinshasa, tous jurent par l’urgence de capturer Ntaganda pour résoudre l’équation de l’Est. Erreur d’analyse, estime-t-on. D’autant plus que le problème n’est pas d’arrêter Ntaganda.


Le plus important, c’est de s’attaquer à la racine du mal, c’est-à-dire la présence de diverses milices armées dans la partie Est de la RDC.

Et surtout leur base arrière. On en a eu la preuve avec Nkunda. Ainsi, malgré son arrestation au Rwanda, Nkunda a pris le temps de se reconstituer, même à l’ombre, au travers des adeptes qui ont adhéré à son CNDP d’alors.

Derrière Nkunda ou Ntaganda, il y a certainement une main invisible qui tire les ficelles.


C’est à cette main qu’il faut s’attaquer en priorité pour une paix durable dans l’Est.

[Le Potentiel]